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Jannik Sinner, éliminé dès le 2e tour : "Peut-être que je ne suis pas le genre de gars qui doit viser quelque chose"

Cyril Morin

Mis à jour 01/06/2023 à 23:54 GMT+2

C'est une nouvelle grosse perte dans le bas du tableau. Ce jeudi, Jannik Sinner a été éliminé au 2e tour après une défaite épique, encore une, face à l'Allemand Daniel Altmaier (6-7, 7-6, 1-6, 7-6, 7-5). Pour l'Italien, l'échec est compliqué à digérer à chaud. Sa confiance en soi et sa méthode semblent en avoir pris un coup. Au point de revoir ses standards à la baisse ?

"Sinner est un guerrier, mais pas encore un tueur en Grand Chelem"

La question était légitime et avait le mérite d'être directe. Que s'est-il passé ? Après tout, un Top 10 mondial, outsider du bas de tableau, présent en deuxième semaine sur ses six derniers tournois du Grand Chelem qui se fait éliminer par le 79e mondial en gaspillant deux balles de match… La situation interpelle. Jannik Sinner, puisque c'est de lui dont il s'agit, n'a pas spécialement apprécié. "Ce qu'il s'est passé ? C'est une bonne question, ça", a-t-il souri avant de développer un peu plus en détail ce 2e tour improbable qui a mis fin à ses ambitions parisiennes. Une chose est sûre, face à Daniel Altmaier, vainqueur en cinq sets (6-7, 7-6, 1-6, 7-6, 7-5) et presque 5h30 de jeu, la tête de série numéro 8 a vécu un vrai coup dur.
"J'ai eu ma chance mais je n'ai pas réussi à trouver la solution pour gagner ces points-là, a-t-il admis. Sur certains, j'ai aussi manqué de chance. Sur la balle de match, je smashe et il touche le haut du filet sur son passing. Mais c'est le sport, je reviendrai plus fort". Sur le papier, le discours est positif. Mais, dans les faits, Sinner semble douter de sa méthode et son efficacité.
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Jannik Sinner

Crédit: Getty Images

A Rome, à domicile, il voulait absolument briller. Résultat : une sortie précoce dès le 3e tour face au coriace Francesco Cerundolo. A Paris, dans un Majeur plus ouvert que jamais, il sentait que quelque chose de grand était faisable. Résultat : une désillusion, une vraie. "C'est vrai que ces deux derniers tournois ont été durs, a-t-il reconnu. Peut-être que je mets trop de pression, que j'ai trop d'attentes, appelez ça comme vous voulez, mais ça fait partie du jeu. J'ai quand même l'impression que ma saison est bonne, je joue beaucoup de matches mais c'est vrai que les deux derniers tournois n'ont pas abouti comme prévu. Et cette défaite sera dure à avaler. Mais je vais continuer".

Toujours dans les thrillers, rarement gagnant

Avec Sinner, l'impression est de plus en tenace en Majeur : il fait souvent partie des matches marquants d'une quinzaine mais rarement dans le bon rôle. Alcaraz à New York, Tsitsipas à Melbourne et cette fois Altmaier. "Mais j'ai aussi déjà gagné des matches difficiles, vous savez, a-t-il rétorqué quand il fut lancé sur le sujet. Je perds des matches compliqués, comme tout le monde. Ça arrive". Reste que, contrairement à ses précédentes batailles épiques, il ne s'est pas reconnu ce jeudi. Nerveux, irrégulier, incertain : tout ce qu'il n'aime pas.
"Mon attitude sur le court n'est pas comme je suis habituellement, a-t-il reconnu. Je vais devoir être un peu différent les prochaines fois. Ce sont le genre de matches où il faut savoir s'adapter mais, avec la pression, ça arrive de ne pas réussir". Cette pression, justement, c'est finalement assez nouveau pour lui. Ces dernières années, l'Italien avait à cœur de surtout sentir ses progrès sur le court, pas forcément au classement ATP. Mais, désormais, les objectifs chiffrés semblent lui peser.
On voit ce que ça a donné
"En début d'année, on s'est fixé l'objectif d'aller à Turin pour le Masters, a-t-il dévoilé. Donc je dois forcément regarder le classement et les résultats mais je sais aussi que j'ai encore beaucoup de choses à améliorer. Mais, justement, sur ces deux tournois où je cherchais un bon résultat, on voit ce que ça a donné. Donc peut-être que je ne suis pas le genre de gars qui doit viser quelque chose ou avoir de très grosses attentes envers moi-même. Tout le monde est différent. J'ai essayé, ça n'a pas marché, au moins ces deux dernières semaines de tournoi. Donc on verra dans le futur".
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