Roland-Garros 2024 | Carlos Alcaraz remporte son premier Roland-Garros en disposant d'Alexander Zverev en cinq sets
Une finale bizarre mais un grand vainqueur. Ce dimanche, Carlos Alcaraz aura été le plus solide mentalement pour remporter l'édition 2024 de Roland-Garros et succéder à Novak Djokovic. L'Espagnol a eu besoin de cinq sets et 4h19 de jeu pour battre Alexander Zverev, encore trop nerveux sur les moments chauds (6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2). C'est son 3e tournoi du Grand Chelem, son premier à Paris.
Corretja : "Alcaraz a gagné à Paris car il a accepté de souffrir et d'être patient"
Video credit: Eurosport
Il n'a pas toujours été souverain, dans cette finale comme dans les deux premières de sa carrière, mais à la fin, Carlos Alcaraz trouve toujours la solution. Au bout d'un duel crispant pour les deux hommes, l'Espagnol a fini par prendre la mesure d'Alexander Zverev en cinq sets dimanche (6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2) pour remporter à 21 ans son troisième titre du Grand Chelem. A l'US Open (2022) et Wimbledon (2023), il ajoute donc Roland-Garros et continue de tracer, déjà, son petit surhomme de chemin.
Alexander Zverev, lui, devra encore attendre pour intégrer le cercle des vainqueurs. Sa deuxième finale s'est achevée comme la première, par une défaite en cinq manches et une belle tripotée de regrets, même s'ils sont peut-être un peu moins massifs qu'en 2020 dans le désert si morne du court Arthur-Ashe de Flushing face à Dominic Thiem. Mais tout de même. Zverev y a cru, encore. Il a perdu, encore.
De toutes les qualités qui sont les siennes, c'est sans doute cette âme de champion, qui ne se travaille pas, pas plus qu'elle ne s'invente, qui porte Carlos Alcaraz. Comme en demi-finale face à Jannik Sinner, il a su retourner un match mal embarqué. Deux victoires en cinq sets en demie puis en finale à Roland-Garros, la performance est rarissime. Elle était inédite depuis un certain Rod Laver. C'est dire. Alors, oui, il a parfois bafouillé dimanche. Mais qu'importe, puisqu'à la fin, il a le dernier mot.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2024/06/09/3985722-80890148-2560-1440.jpg)
Les larmes de Carlos Alcaraz après son sacre à Roland-Garros
Crédit: Getty Images
Nervosité palpable
Il avait beaucoup mieux démarré que dans son choc face au futur numéro un mondial 47 heures plus tôt, en remportant le premier set plutôt facilement (6-3). La nervosité des deux protagonistes de cette finale était palpable, et elle n'allait que rarement les abandonner tout au long des 4h19 du combat qui s'annonçait, mais elle tétanisait Zverev dans ce début de rencontre, quand elle ne faisait que freiner Alcaraz. Puis, dès le début du deuxième acte, la finale a changé d'âme, et de sens. 
Plus agressif, un peu plus libéré aussi, Alexander Zverev a avancé dans le court, lui qui en avait tant besoin, et pendant deux sets, il s'est comporté, sinon en patron absolu, en tout cas en conquérant. Même quand Alcaraz a mené 5-2 dans la 3e manche, ce fut en trompe-l'œil. En deux coups de boutoir, un débreak puis un autre break, l'Allemand a aligné cinq jeux pour arracher le set (7-5) et virer en tête. Il pouvait croire en son destin. Vraiment.
Breaks gâchés et histoire en marche
Mais c'est justement là que Carlos Alcaraz a donné sa pleine mesure. Au moment où tant auraient plié, lui s'est relevé. Sur les deux derniers sets, Zverev a été clairement dominé. Pourtant, il pourra retirer de cette dernière ligne droite une vraie frustration. Celle de ne pas avoir su sauter sur ses occasions. A l'arrivée, il n'aura converti que 6 balles de break sur 23. Sur les deux derniers sets ? Un famélique 1/9, loin du 4/9 d'un Alcaraz beaucoup plus efficace au moment de flairer l'odeur du sang. 
Alors, oui, Sascha Zverev a sans doute (selon le hawk eye) été privé d'un débreak qui lui aurait permis de recoller à 2-2 dans le set décisif. Il aurait peut-être changé les choses, on ne le saura jamais, mais on peut en douter. 6-1, 6-2 pour finir, voilà qui est suffisant clair et net pour s'éviter une polémique qui n'a pas lieu d'être. Le meilleur a gagné, tout simplement. Parce qu'il est fait d'un autre métal. Celui qui distingue les très bons des grands et, peut-être, les très grands des grands. L'avenir le dira. Le présent l'installe d'ores et déjà dans une catégorie à part. Son histoire est en marche. L'Histoire est en marche.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2024/06/09/3985697-80889648-2560-1440.jpg)
Carlos Alcaraz lors de sa finale face à Alexander Zverev
Crédit: Getty Images
Sur le même sujet
Publicité
Publicité
:focal(163x98:165x96)/origin-imgresizer.eurosport.com/2014/04/23/1223468-25519941-310-310.jpg)