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Le geste qui change tout

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/09/2010 à 10:00 GMT+2

Qualifié pour sa première finale à l'US Open, Rafael Nadal est en train de concrétiser un "rêve" Et ce, grâce à un geste changé au service avant le tournoi. Une modification de ses habitudes qui lui a donné grande "confiance" et lui a fait passer "une nouvelle étape". Et quelle étape...

Rafael Nadal of Spain serves to Mikhail Youzhny of Russia during the U.S. Open tennis tournament in New York September 11, 2010

Crédit: Reuters

"C'est une nouvelle étape dans ma carrière". Voir Rafael Nadal en finale est nouveau à l'US Open. Lui-même le sait. Arrivé à New York sur les rotules ces dernières saisons, quand celles-ci voulaient encore le porter jusque là, l'Espagnol a franchi un cap en se hissant jusqu'au 7e match du dernier tournoi majeur. "J'ai fait un très bon tournoi, même si le résultat demain en finale n'est pas celui escompté. Je suis heureux de ma progression au fil du tournoi parce que je n'étais pas arrivé dans les meilleures dispositions." Et pour cause, le N.1 mondial n'était content ni de son revers, ni de son service, obligeant l'Espagnol à se faire violence pour améliorer sa prise de raquette.
Si le premier coup a fait moins débat, le second a été objet à plus de soucis. "Je n'ai pas bien servi dans les tournois précédant l'US Open alors j'ai décidé de changer mon grip (comprendre ma prise de raquette, NDLR) deux jours avant le début de la compétition et j'ai aussitôt commencé à mieux servir", a admis Nadal durant le tournoi. Maintenant, je sais changer le rythme de mes coups, je sers mieux, j'obtiens plus de points gratuits grâce à mon service et je joue plus près de la ligne de fond de court." Et les résultats sont allés au-delà de toutes ses espérances : le service de l'Espagnol a nettement gagné en puissance, avec plusieurs aces assénés à plus de 210 km/h, avec un pic à 217 km/h. Du jamais vu chez Nadal ! Une arme essentielle sur ciment, au point avec le vent qui a soufflé cette semaine.
"Je sers plus fort que jamais"
Les statistiques sont en tout cas éloquentes puisque sur sa route vers sa première finale à New York, le Majorquin est troisième au classement des joueurs ayant remporté le plus de points sur premiers services (84%). Même classement pour les points remportés sur deuxièmes balles (67%). La vitesse moyenne de ses premières balles au cours de ses six premiers matches a nettement augmenté par rapport à l’an dernier (192 km/h contre 172), alors que ses deuxièmes balles sont en progrès plus subtil (88 contre 86).
"Ma position sur le court s'est améliorée, mon revers slicé s'est amélioré et c'était un coup important pour changer le rythme du point. Je suis plus près de la ligne de fond aujourd'hui." Ces changements lui ont permis de passer le stade des demi-finales new-yorkaises pour la première fois de sa carrière. Il a aussi fallu attendre son cinquième match en quart de finale, contre son compatriote Fernando Verdasco, pour que le Majorquin concède son premier jeu de service du tournoi. Et il se montre amusé quand on lui suggère que cette nouvelle puissance résulte de la fréquentation des salles de gym. "Non, ça ne vient pas de la musculation", a-t-il répondu en étouffant un petit rire. "Je joue pour continuer de m'améliorer, essayer d'être un meilleur joueur. Je ne vais pas à l'entraînement juste pour m'entraîner, mais pour apprendre quelque chose de nouveau. j'ai déjà gagné sur dur, donc ce n'est pas nouveau pour moi."
Ce que Nadal oublie de dire, c'est que l'an passé l'Espagnol se plaignait des balles de l'US Open. Toni Nadal avait beau le rassurer, son protégé les avait prises en grippe. Un peu moins maintenant visiblement. "C'est vrai que je sers plus fort que jamais, a-t-il souligné. Les balles utilisées ici sont très molles et il me faut du coup la frapper plus à plat. Et donc plus fort. Mais la confiance doit aussi y être pour quelque chose." Une confiance qui lui permet de devenir le 6e homme à disputer les quatre finales différentes des tournois du Grand Chelem dans l'ère Open (après Ivan Lendl, Stefan Edberg, Jim Courier, Andre Agassi et Federer) et le deuxième plus jeune à accomplir cet exploit (après Courier, qui avait 22 ans). "C'est un plaisir d'être en finale, ce n'est pas un rêve car le rêve est de le gagner, mais c'est déjà très important pour moi d'être en finale. Cela va être très difficile de gagner le titre, mais je vais faire de mon mieux." Nous savons maintenant qu'il a mis toutes les chances de son côté.
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