US Open : Rafael Nadal bat Nikoloz Basilashvili (6-3, 6-3, 6-7, 6-4) et rejoint les quarts de finale

Leur premier affrontement sur le circuit ATP avait tourné à la déculottée. Le deuxième a été plus serré… mais son issue n'a pas changé. Rafael Nadal, qui avait roulé sur Nikoloz Basilashvili l'an dernier à Roland-Garros (6-0, 6-1, 6-0), s'est encore imposé face au Géorgien (37e mondial), dimanche, à Flushing Meadows, en huitième de finale de l'US Open, en quatre sets cette fois (6-3, 6-3, 6-7(8), 6-4).

Rafael Nadal n'a pas été aussi chahuté que lors du tour précédent, face à Karen Khachanov, mais il a tout de même mis 3h18 à rejoindre Dominic Thiem – tombeur plus tôt de Kevin Anderson en trois sets (7-5, 6-2, 7-6(2)) – en quarts de finale. Le numéro 1 mondial semblait pourtant parti pour dérouler. Lors du premier set, il a accéléré à 4-3, breakant avant de conclure avec autorité sur son engagement.

Dans la deuxième manche, Nadal s'est détaché très tôt, profitant d'une entame catastrophique de Basilashvili, breaké dès le premier jeu d'un set qu'il a débuté par deux doubles fautes. L'Espagnol a contrôlé le reste de la manche, s'offrant le luxe de l'achever sur le service d'un adversaire trop irrégulier pour le mettre en danger. Basilashvili faisait ses premiers pas en deuxième semaine d'un Majeur, Nadal y jouait pour la 42e fois, et cela semblait alors une évidence.

Le troisième jeu du troisième set a marqué un tournant dans la rencontre, devenue plus équilibrée. Basilashvili y a sauvé cinq balles de break avant de tenir son service puis de prendre celui de "Rafa". L'Espagnol a immédiatement débreaké, mais le Géorgien était (enfin) pleinement dans le match, ce qu'il a confirmé en remportant cette troisième manche au tie-break (8-6).

Nikoloz Basilashvili, dans le dur physiquement mais regonflé à bloc mentalement, a alors fait de plus en plus mal à Rafael Nadal en revers. Il a été globalement plus entreprenant (56 coups gagnants à 29, pour le 37e mondial… mais aussi 59 fautes directes à 19) et a donné l'impression de jouer sa chance à fond. Mené 3-1 dans le quatrième set, il a recollé à 3-3, avant que "Rafa" ne se détache inexorablement.

Grâce à ce succès poussif, Rafael Nadal intègre le "grand huit" du quatrième Grand Chelem de la saison, comme il l'avait fait lors des trois premiers. Il n'avait plus réalisé telle performance depuis sept ans et la saison 2011. Mais ce n'est sans doute pas derrière de telles statistiques qu'il court. S'il compte rester en lice pour conserver son bien, il devra élever son niveau de jeu face à un Dominic Thiem qui a fait forte impression contre Kevin Anderson, finaliste ici-même l'an passé.