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Marathon man, Demolition man et la haine : Le Top 100 de l'US Open (90-81)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/09/2020 à 14:04 GMT+2

US OPEN - Après Roland-Garros et Wimbledon, place à notre Top 100 des rencontres les plus marquantes de l'US Open depuis le début de l'ère Open. A découvrir tout au long de la quinzaine new-yorkaise. Deuxième partie mardi avec quelques fameux marathons, dont deux finales interminables, un Marin Cilic destructeur et le dernier duel Connors-Lendl dans une ambiance pas franchement apaisée.

Le Top 100 de l'US Open (2)

Crédit: Eurosport

Dossier réalisé par Laurent Vergne, Maxime Battistella et Rémi Bourrières

90. Patrick Rafter - Pete Sampras

Edition : 1998
Demi-finale
Vainqueur : Patrick Rafter (Australie)
Adversaire : Pete Sampras (Etats-Unis)
Score : 6-7(8), 6-4, 2-6, 6-4, 6-3
En dehors des incomparables duels entre Pete Sampras et Andre Agassi, peu de matches auront suscité une attente aussi forte que cette demi-finale entre Pat Rafter et le même Pete Sampras en 1998. L'Australien est alors tenant du titre à Flushing. L'Américain est numéro un mondial et, après sa victoire à Wimbledon, ne se trouve plus qu'à deux matches du record de titres en Grand Chelem de Roy Emerson. C'est l'histoire qui l'attend. Cette demie, c'est donc la vraie finale de ce tournoi. Le match le plus attendu de cette saison 1998. Peu avant l'US Open, Rafter a battu Sampras à Cincinnati. Pourtant, l'Américain fait office de favori. Assez nettement.
Pour tout dire, le match n'atteindra pas tout à fait les sommets espérés. Peut-être en attendait-on trop. Mais cette demi-finale n'en demeure pas moins une partie de très haut niveau, souvent excitante, notamment dans les deux premiers sets. Après, la blessure de Sampras à la cuisse gauche (que personne n'a vraiment vu venir) va trop changer la donne.
L'Américain peine à tenir la distance et Rafter s'envole irrésistiblement dans les deux dernières manches, plutôt frustrantes à suivre (sauf pour les fans de Rafter). Un très beau match, qui aurait pu devenir réellement exceptionnel sans la blessure de Sampras. "C'est dommage, regrettera Rafter lui-même. Sa blessure a un peu gâché le match, même si je suis très content d'avoir gagné."
En conférence de presse, un journaliste demande à Sampras la différence entre lui et Rafter. Réponse vacharde de Pistol Pete : "environ 10 Grands Chelems." Le lendemain, il n'y en aura plus que neuf, puisque Rafter conservera son titre face à Philippoussis.

89. Andy Murray - Novak Djokovic

Edition : 2012
Finale
Vainqueur : Andy Murray (Grande-Bretagne)
Adversaire : Novak Djokovic (Serbie)
Score : 7-6(10), 7-5, 2-6, 3-6, 6-2
Il lui aura fallu 5 heures, 5 sets, 5 finales du Grand Chelem mais il a fini par y arriver ! Ce 10 septembre 2012 – pour la cinquième année d'affilée, la finale a été décalée au lundi à cause du mauvais temps -, Andy Murray, à 25 ans, rentre enfin dans le club des vainqueurs de Grand Chelem en battant Novak Djokovic au terme d'un match qui, comme souvent entre les deux, a tutoyé l'épique sans atteindre des sommets.
La faute aussi aux conditions venteuses, dont le Serbe s'accommode mal, à l'inverse de Murray qui se complique toutefois la vie en passant le plus clair de son match à faire la course en tête puis à remettre son rival en selle. On peut penser que le 1er set, long de près d'1h30, joue un rôle clé. Murray finit par le remporter à sa 6e balle de set et c'est logique, même si Djokovic a mené 5-3 au jeu décisif.
Finalement, le grand mérite du Britannique est de se remobiliser après s'être fait remonter de 2 sets à rien, sans céder au fatalisme. Et comme l'histoire est un éternel bégaiement, il égale ainsi son coach Ivan Lendl en décrochant enfin le jackpot après avoir perdu ses quatre premières finales majeures. En revanche, il lui laisse pour une minute le record de la plus longue finale de l'histoire de l'US Open (4h55 contre Wilander en 1988). Un détail, d'autant que cette finale, Lendl l'avait perdue.
Andy Murray met surtout fin à une disette de 76 ans du tennis britannique, qui n'avait plus gagné de Grand Chelem depuis Fred Perry en 1936. Il clos enfin une saison incroyable lors de laquelle les quatre membres du Big Four se sont partagés les quatre tournois majeurs. Définitivement historique...

88. Marin Cilic - Roger Federer

Edition : 2014
Demi-finale
Vainqueur : Marin Cilic (Croatie)
Adversaire : Roger Federer (Suisse)
Score : 6-3, 6-4, 6-4
Bientôt la fin du Big Four ? Beaucoup se posent la question après ce coup de tonnerre du 6 septembre 2014, date qui scelle la première finale en Grand Chelem sans Roger Federer, Rafael Nadal ou Novak Djokovic depuis 10 saisons, et l'Open d'Australie 2005 (Safin-Hewitt).
Le monde du tennis est un peu K. O., vraiment. Lors de la première demi-finale, Novak Djokovic a été battu en quatre sets par un Kei Nishikori plus fringant physiquement. Bon, passe encore... Le n°1 mondial, qui avait décompressé durant l'été après son titre à Wimbledon pour se consacrer à son mariage et sa future paternité, était dans un état de forme incertain.
Non, la foudre, à tous les sens du terme, allait surtout s'abattre ensuite sur la tête de Roger Federer, littéralement exécuté lors d'une deuxième demi-finale retardée par un énorme orage. Celle-là, personne ne s'y attendait. Federer n'avait jamais perdu contre Cilic – et n'a plus jamais reperdu depuis contre lui -, il jouait bien depuis le début de l'été et avait connu en quarts contre Gaël Monfils une victoire miraculeuse qui semblait lui donner un totem d'immunité.
Résultat : une déroute, sa plus sèche défaite en Grand Chelem depuis la finale de Roland-Garros 2008 contre Nadal. Pas de blessure a priori pourtant pour le Suisse, mais peut-être malgré tout les conséquences de son marathon précédent. Et puis, bien sûr, un Cilic qui marche sur l'eau et qui s'en va décrocher ensuite son premier titre majeur. Depuis ? Eh bien depuis, le Big Four n'a plus raté la moindre finale de Grand Chelem...

87. Novak Djokovic - Roger Federer

Edition : 2015
Finale
Vainqueur : Novak Djokovic (Serbie)
Adversaire : Roger Federer (Suisse)
Score : 6-4, 5-7, 6-4, 6-4
La rivalité entre Novak Djokovic et Roger Federer, la plus deuxième grande de l'ère Open par le nombre de duels (50 derrière les 55 Djokovic-Nadal), connaît son paroxysme en 2015 : cette année-là, les deux rivaux s'affrontent à huit reprises dont deux consécutives lors des finales de Wimbledon puis de l'US Open, ce qu'aucun binôme de champions n'avait fait depuis Björn Borg et John McEnroe en 1981.
Le Serbe, comme McEnroe en son temps, remporte les deux duels en quatre sets. Celui-ci ressemble jusqu'à la caricature à un Djokovic-Federer : grosso modo, le Suisse a la plus grande "possession", se crée les meilleures occasions mais a toutes les peines du monde à les concrétiser : 4/23 balles de break converties, sans doute la stat' qui résume le mieux cette finale, retardée de trois heures en raison de la pluie et émaillée de quelques coups fantastiques.
Federer, qui affiche une fraîcheur de jeune homme, s'est éclaté tout l'été avec une nouvelle arme à son arsenal : le SABR - "Sneak Attack by Roger" -, le fameux retour de service debout sur la table, grâce auquel il a d'ailleurs triomphé à Cincinnati en battant justement Djokovic. Un titre remporté sans perdre le moindre set, pas plus que sur l'ensemble de son parcours new yorkais avant la finale. Bref, Roger est en pleine forme.
Mais au bout du compte, c'est bien le n°1 mondial qui finit par triompher grâce à son inoxydable force mentale et la confiance suprême qui l'habite cette saison-là, peut-être la meilleure de sa carrière (avec 2011), la seule en tout cas où il a joué les quatre finales du Grand Chelem, ne perdant finalement que celle de Roland-Garros contre Stan Wawrinka.

86. Marat Safin - Nicolas Kiefer

Edition : 2002
1er tour
Vainqueur : Marat Safin (Russie)
Adversaire : Nicolas Kiefer (Allemagne)
Score : 6-3, 4-6, 4-6, 6-4, 7-6(4)
Question presque philosophique : pourquoi la vue de la ligne d'arrivée semble-t-elle parfois précipiter l'épuisement chez les sportifs, comme un relâchement précoce du corps et de l'esprit qui vient gâcher tous les efforts précédemment entrepris ?
Lors du 1er tour de cette édition 2002, Nicolas Kiefer joue le rôle du marathonien qui, après une course bien menée, s'écroule juste avant le ruban. Après quasiment 4h30 d'un match intense lors duquel il a mené 2 sets à 1 face à Marat Safin, tête de série n°2, il est victime d'une sévère défaillance physique dans les ultimes instants. Jusqu'à s'écrouler littéralement, fauché par des crampes généralisées au moment précis où Safin se détache 6 à 3 dans le tie break décisif.
Fair-play, Marat vient alors au chevet de son adversaire, en compagnie du kiné – il est alors encore possible de se faire traiter pour des crampes, désormais considérées comme une perte naturelle de condition physique –, ce qui ne l'empêche pas de l'achever deux points plus tard.
L'ironie de l'histoire est que Safin n'était pas très fringant non plus, au point d'appeler lui-même le kiné à 6-5, lors d'un changement de côté cocasse pendant lequel le staff médical avait dépêché deux chaises roulantes au bord du court. "J'étais mort, je priais pour qu'il abandonne le premier", sourira-t-il. Kiefer n'abandonnera pas mais, après avoir sauvé sur une jambe deux premières balles de match à 6-5, puis une 3e dans le jeu décisif, finira par s'incliner. Par K. O.

85. Jimmy Connors - Patrick McEnroe

Edition : 1991
1er tour
Vainqueur : Jimmy Connors (Etats-Unis)
Adversaire : Patrick McEnroe (Etats-Unis)
Score : 4-6, 6-7(4), 6-4, 6-2, 6-4
Sans chercher à divulgâcher outre mesure, vous n'avez pas fini de voir Jimmy Connors et sa mythique campagne 1991 dans ce classement. Commençons par le commencement, qui aurait dû marquer également la fin de l'aventure en la tuant dans l'œuf. Mais d'abord, revenons un an en arrière.
Eté 1990. Jimmy Connors, 38 ans, est blessé au poignet. Pour la première fois depuis 1969, un US Open va se tenir sans lui. Mais Jimbo est tout de même présent à New York. Un soir, alors qu'il quitte Flushing en taxi direction Manhattan en compagnie de Joel Drucker (l'auteur de "Jimmy Connors saved my life"), Connors pointe le doigt vers le stade et dit à Drucker : "If I ever get back there, that place is going to rock and roll". En gros, si je reviens un jour, je vais mettre le feu.
Fin août 1991. Connors est bien de retour à Flushing. 174e mondial, il a accepté une wild-card pour intégrer le tableau. Mais en guise de feu, ce serait plutôt la douche froide. Son premier adversaire s'appelle McEnroe. Prénom, Patrick. Le petit frère de John. Connors fait son âge et même un peu plus. Il est mené deux sets à rien, 3-0 et 0-40 sur son service. C'est une déroute.
Le match a débuté très tard, à 21h15. Lorsqu'il s'achève, à 1h35 du matin, Connors est au deuxième tour. Il a réussi un invraisemblable retournement de situation pour s'imposer 4-6, 6-7, 6-4, 6-2, 6-4. Il n'y a plus que quelques milliers de spectateurs dans les travées du Louis-Armstrong à la fin du match (beaucoup ont quitté le stade à la fin du deuxième set), mais l'ambiance est incroyable.
Vaincu, Patrick McEnroe aura ces mots : "Jimmy a su utiliser la foule. Et je crois que si j'avais été dans les tribunes, je l'aurais encouragé aussi." Formidable aveu, qui traduit le pouvoir d'attraction et de séduction de Connors sur le public. C'est un sorcier vaudou, capable d'envoûter. "Patrick a réveillé la bête", note de son côté John, le grand frère. Dans le 3e set, lorsqu'il a débreaké, Connors a glissé à Patrick McEnroe un "on se retrouve au 5e" au changement de côté. Ce premier miracle va marquer le début d'une inoubliable épopée.

84. David Ferrer - Janko Tipsarevic

Edition : 2012
Quart de finale
Vainqueur : David Ferrer (Espagne)
Adversaire : Janko Tipsarevic (Serbie)
Score : 6-3, 6-7(5), 2-6, 6-3, 7-6(4)
Retraité depuis fin 2019, Janko Tipsarevic restera l'un des rares à avoir atteint le top 10 - 8e en 2012 – sans avoir joué une demi-finale en Grand Chelem. Le coup passe très près lors de l'US Open de cette même année 2012, où le Serbe croit bien tenir son sésame pour le dernier carré : en quart de finale, il mène 2 sets à 1 puis 4-1, 0-30 dans le 5e set avant d'être victime d'une "remontada" infernale de David Ferrer, qui finit par le coiffer au poteau.
A vrai dire, le match tourne en deux petits coups du destin. Sur ce jeu de 4-1, Tipsarevic chute lourdement au sol, a priori sans gravité. Mais, lien de cause à effet ou pas ? Deux jeux plus tard, à 4-4, 15-30, on le voit grimacer au beau milieu d'un échange qu'il finit par perdre, pour se retrouver avec deux balles de break contre lui.
Tipsarevic fait alors appel au kiné – ce que l'Espagnol semble modérément apprécier – et revient avec la cuisse strappée pour écarter joliment le danger et prolonger à son tour le suspense jusqu'au jeu décisif.
Là, la plus grande expérience de Ferrer finit par prévaloir. Le Valencien s'en sort après un bras de fer dantesque de 4h31 et s'agenouille, de joie et de douleur, sur le stadium Arthur-Ashe. Cinq ans après, le voilà pour la deuxième (et dernière) fois en demi-finales de l'US Open. A l'issue d'un bras de fer fidèle à sa légende.

83. Ivan Lendl - Jimmy Connors

Edition : 1992
2e tour
Vainqueur : Ivan Lendl (Tchécoslovaquie)
Adversaire : Jimmy Connors (Etats-Unis)
Score : 3-6, 6-3, 6-2, 6-0
Tout New York attend ce match. Un an plus tôt, Jimmy Connors et ses "20000 amis les plus proches" comme il nomme la foule du court Louis-Armstrong ont vécu une campagne mémorable, le vieux lion ayant atteint les demi-finales. Jimbo a maintenant 40 ans et 3 jours lorsqu'il affronte ce vieux rival qu'est Ivan Lendl, qu'il a toujours détesté et détestera toujours.
Une décennie auparavant, Connors avait tourmenté deux années de suite le jeune Tchécoslovaque alors en quête de gloire en le dominant lors des finales 1982 et 1983. S'ils sont maintenant plus que septuagénaires à eux deux, Connors et Lendl excitent encore l'appétit de Flushing avant ce match du 2e tour. Leur détestation réciproque fait le miel de la foule et des médias. Entre eux, c'est la haine, ou pas loin.
Pendant un peu plus d'un set, Jimmy fait du Jimbo. Il remporte la première manche puis breake d'entrée dans la deuxième. New York adore ça, Connors brandit le point toutes les trente secondes et claque du "finger wave". Il n'a pourtant plus battu Lendl depuis huit ans. Depuis la finale de Tokyo en 1984, il s'est incliné 16 fois de suite face à son deuxième meilleur ennemi (le premier restant évidemment à jamais McEnroe). Mais Lendl va laisser passer l'orage puis, aussi mécaniquement que calmement, va peu à peu démanteler l'euphorie de Connors.
Soudain, Jimmy fait ses 40 piges et presque peine à voir dans une seconde moitié de match à sens unique. Lendl remporte 15 des 17 derniers jeux et s'offre un petit plaisir : coller un 6-0 à ce vieux salaud de Jimbo pour mettre fin non seulement au débat du jour, mais aussi à leur rivalité. Et même un peu plus : Connors vient de jouer là le tout dernier match de sa carrière en Grand Chelem. Malgré la défaite, presque un dernier bourreau idéal. Le tout avec une dernière passe d'armes devant la presse :
Connors : "Il n'a rien fait, rien proposé, à part faire passer la balle au-dessus du filet en attendant que quelque chose se passe." Comme un écho au bien audible "Fucking faggot playing pusher", lâché en début de 3e set, qui voulait dire à peu près la même chose mais en moins aimable.
Réponse de Lendl : "Cela fait un moment que j'applique cette tactique contre Jimmy. Je peux me tromper, mais je crois que ça m'a plutôt pas mal réussi ces dernières années, non ?"

82. Ivan Lendl - Mats Wilander

Edition : 1987
Finale
Vainqueur : Ivan Lendl (Tchécoslovaquie)
Adversaire : Mats Wilander (Suède)
Score : 6-7(7), 6-0, 7-6(4), 6-4
Lendl - Wilander, c'est le grand classique du milieu des années 80. Après la prise de pouvoir du Tchécoslovaque sur le tennis mondial deux ans plus tôt, Mats Wilander s'est imposé comme son principal concurrent. Mais il ne trouve pas la clé. Battu en finale de Roland-Garros au printemps, le Suédois subit le même sort en finale de cet US Open 1987.
Une finale qui, à l'époque, va faire date. D'abord parce qu'elle est jouée le lundi, à cause de la pluie. Ensuite parce que, du haut de ses 4h47 elle restera longtemps la plus longue de l'histoire du tournoi. Elle n'a pourtant pas été au bout des cinq manches, ce qui en fait toujours aujourd'hui le 2e plus long match de l'histoire en quatre sets, derrière le Nadal-Mathieu de Roland-Garros en 2006. La seule première manche s'étire sur une heure et demie. Wilander l'arrache au tie-break. Déjà un petit exploit, puisque Lendl restait sur 28 sets gagnés.
Derrière, le numéro un mondial, sans broncher, le punit sévèrement d'un "bagel". Ce sera toute la différence entre les deux hommes dans ce match et, plus globalement, dans leur relation à cette époque : Lendl conserve en permanence la même intensité, imposant à son rival une pression constante. Wilander finit par céder au bout de ce marathon aussi éprouvant physiquement que psychologiquement.
A 27 ans, Ivan Lendl est au sommet. Il complète son triplé new-yorkais et cette saison 1987 est sans doute sa plus belle. En fin d'année, lors de retrouvailles new-yorkaises, au Garden cette fois, il écrasera Wilander en finale du Masters.

81. Magnus Norman - Max Mirnyi

Edition : 2000
3e tour
Vainqueur : Magnus Norman (Suède)
Adversaire : Max Mirnyi (Biélorussie)
Score : 3-6, 4-6, 7-6(5), 6-4, 7-6(9)
L'édition 2000 de l'US Open n'est pas passée loin d'un fait sans précédent : la disparition dès la première semaine des trois meilleures têtes de série. Le n°1, Andre Agassi ? Laminé au 2e tour par Arnaud Clément. Le n°2, Gustavo Kuerten ? Secoué d'entrée par le qualifié australien Wayne Arthurs. Quant au n°3, Magnus Norman, projeté favori théorique au bout de quatre jours de compétition, il s'en est fallu d'un miracle qu'il ne subisse le même sort.
Opposé sur le Grandstand au colosse Max Mirnyi (57e mondial), lors d'un dimanche de pluie qui retarde de plusieurs heures le coup d'envoi de leur match, le finaliste du précédent Roland-Garros subit à répétition les assauts sans foi ni loi d'un adversaire qui monte au filet 173 fois, pour 92 points marqués ! Mené 2 sets à rien, le Suédois pense avoir fait le plus dur en revenant.
Mais Max le menace davantage encore lors d'un 5e set époustouflant. Le Biélorusse obtient deux balles de match (d'affilée) à 6-5, service adverse, puis deux autres encore lors du tie break décisif. Norman s'en sort avec un cran phénoménal, lobant à deux reprises le (quasi) double mètre adverse sur deux de ses balles de match. Avant de finalement conclure d'un retour de revers court croisé, à 22h passé.
Après 4h06 de jeu, Mirnyi, qui a (en vain) tenté désespérément de plonger sur ce dernier passing, est à terre. Norman aussi, qui s'est agenouillé sur le court à la façon de son glorieux compatriote, Björn Borg.
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