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Murray : "Regagner un Grand Chelem ? C’était déjà assez dur quand j’avais deux hanches normales"

Maxime Battistella

Mis à jour 04/09/2020 à 13:02 GMT+2

US OPEN – Bien que sèchement battu par Félix Auger-Aliassime au 2e tour (6-2, 6-3, 6-4), Andy Murray quitte Flushing Meadows optimiste pour la suite. Si tennistiquement, l’Ecossais est encore loin de son meilleur niveau, le test physique a été concluant. De quoi espérer aller plus loin à l’avenir, progresser et voir où ça le mènera.

Andy Murray lors de l'US Open 2020

Crédit: Getty Images

Son aventure new-yorkaise a brutalement pris fin, mais Andy Murray ne s’en formalise pas. Balayé en un peu plus de deux heures par Félix Auger-Aliassime en night session sur le court Arthur-Ashe jeudi, l’Ecossais n’a pas eu les moyens de rivaliser. Mais globalement, il considère son retour en Grand Chelem comme une réussite, plus d’un an et demi après avoir failli tirer un trait sur sa carrière. Sa victoire en cinq sets et pas loin de cinq heures au 1er tour lui a montré que, physiquement, il pouvait encore tenir la distance.
"La priorité numéro 1 pour moi, c’était que ma hanche se porte bien. Et elle a bien tenu le choc sur un match en cinq sets, ce dont beaucoup de gens, moi compris, n’étaient pas sûrs. Je me sens comme si j’étais de retour à zéro. Je dirais que je suis plus optimiste quant à mes perspectives en Grand Chelem que je ne l’étais avant que je n’arrive ici", a considéré Murray après son match. Pourtant, face au 21e joueur mondial, il n’a jamais été en position de gagner.
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52 coups gagnants pour 2h07 de démonstration : Auger-Aliassime a écoeuré Murray

Un passage de témoin irrémédiable ?

Ce constat pourrait être frustrant pour un ancien numéro 1 mondial, habitué aux demi-finales et finales de Majeurs. D’autant que l’Ecossais ne cachait pas son ambition de poser bien plus de problèmes à Auger-Aliassime avant le match, en exploitant la relative fébrilité du Canadien au service. "Il est grand, il prend la balle au sommet du rebond et les conditions sont assez rapides ici. Je m’attendais à ce qu’il joue comme ça. C’est vrai qu’il a probablement mieux servi qu’il ne l’avait fait ces dernières semaines (67 % de premières balles, 24 aces pour 2 doubles fautes, NDLR), ce qui l’a aidé. Il a obtenu beaucoup de points gratuit sur sa première, et même quand je parvenais à relancer, il dictait l’échange dès le première frappe", a-t-il reconnu sans mal.
Qu’il le veuille ou non, ce match a eu des airs de passage de témoin entre une jeune génération montante et un champion sur le déclin. Le tennis tout en puissance et en explosivité d’Auger-Aliassime a d’ailleurs impressionné un certain Nick Kyrgios, spectateur attentif devant sa télévision et qui n’a pas hésité à faire part de son admiration sur les réseaux sociaux. Une réaction d’autant plus intéressante qu’elle émane d’un grand admirateur et ami de… Murray.
Dépassé donc et condamné à faire de la figuration en Majeurs, "Muzz" ? Pas forcément, car l’intéressé, qui s’y connaît, pense avoir une marge de progression non négligeable. Il le sait, il peut jouer beaucoup mieux et de manière plus constante. Et pour cause, sa fin de saison dernière en indoor, où il avait décroché son premier titre depuis son retour à la compétition à Anvers, lui a montré qu’il était capable de hausser son niveau. Lors du Masters 1000 de Cincinnati et de l’US Open, il a eu davantage de trous d’air.

La confrontation et l'émulation pour à nouveau "viser la Lune"

"J’ai joué un bon premier set contre Alexander Zverev vraiment (qu’il a battu il y a dix jours, son premier top 10 en trois ans, NDLR), mais j’ai baissé dans la seconde manche par exemple. Et le match suivant, je n’ai pas vraiment bien joué", a analysé l’Ecossais, qui sait que le résultat ne dit pas tout et cache parfois des carences. Pour retrouver cette régularité au plus haut niveau, il ne voit qu’une solution : enchaîner les matches. "Plus vous jouez de tournois, plus votre corps se renforce et mieux il réagit à la répétition des efforts. Je n’ai pas encore cette caisse. J’ai joué un long match l’autre jour, et je n’ai pas évolué au niveau espéré aujourd’hui."
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Passings spectaculaires et défenses de folie : Le Top 5 de la journée de jeudi

Comme un musicien qui fait ses gammes, Murray est donc persuadé qu’en s’entraînant et en affrontant plus régulièrement des joueurs du niveau d’Auger-Aliassime, son tennis reviendra, tout comme son timing légendaire qui lui aura quelque peu fait défaut à Flushing. De là à imaginer retrouver les sommets et le niveau qui lui a permis de décrocher trois Majeurs (US Open 2012, Wimbledon 2013 et 2016), la route est longue. Sans doute trop, même s’il ne s’interdit rien.
"Gagner un Grand Chelem à nouveau, ça va être extrêmement difficile. C’était déjà assez dur quand j’avais deux hanches normales. Mais je continuerai d’essayer. Pourquoi je ne le ferais pas ? Si je n’y arrive pas, ce n’est pas grave. Mais autant viser la Lune. J’essaie de faire de mon mieux, d’exploiter au maximum ce que me permet mon corps maintenant", a-t-il assuré. Une mentalité de champion admirable et qui pourrait lui permettre de surprendre encore. Pourquoi pas dès Roland-Garros, son prochain tournoi.
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