US OPEN - Simple messieurs - Stefanos Tsitsipas et Taylor Fritz tombent d'entrée à New York !

L'US Open est le seul tournoi du Grand Chelem où Stefanos Tsitsipas n'a pas encore atteint la deuxième semaine. Ce ne sera pas pour cette année. Il ne verra même pas le deuxième tour. Le Grec, tête de série numéro 4, a sombré dès son entrée dans le tournoi sur le court Louis-Armstrong. Une nouvelle déception majeure pour lui. Depuis sa finale à Roland-Garros en juin 2021, il n'a dépassé qu'une seule fois le cap des huitièmes de finale.

Pendant que le monde entier avait les yeux rivés vers le court Arthur-Ashe et Serena Williams, Stefanos Tsitsipas, lui, sombrait totalement à quelques mètres de là. Il fallait se frotter les yeux pour y croire mais, oui, après moins d'une heure de jeu, il était mené 6-0, 6-1 par Daniel Galan, qui avait même remporté les onze premiers jeux de la rencontre. On se demandait ce qui clochait chez le Grec, qui ne semblait pas diminué dans ses frappes. Mais il a fait appel à deux reprises au kiné dans le deuxième set pour se faire manipuler le bras droit et l'épaule du même côté.

Complètement à côté de son tennis (il a fini avec 57 fautes directes en 34 jeux...), Tsitsipas n'avait pour lui que sa combativité. Elle lui a permis de revenir dans le match et on a même cru qu'elle allait le porter vers un incroyable sauvetage. En breakant d'entrée de troisième set, le numéro 5 mondial s'est relancé puis, une fois ce set en poche, c'est lui qui a à nouveau pris le premier le service de son adversaire dans le quatrième acte. Tout ça commençait à sentir bon le cinquième set. Mais non.

Daniel Galan, dont la fluidité du jeu et le côté percutant ne s'est presque jamais démenti, a débreaké puis repris les commandes pour mener 5-4. La fin de match s'est ensuite avérée complètement dingue. Une guerre des nerfs éreintante. Tsitsipas a d'abord sauvé cinq balles de match à 4-5 avant de s'en sortir, puis trois de plus à 5-6. Entre-temps, c'est lui qui avait obtenu une opportunité de break à 5-5. Finalement, la neuvième a été la bonne pour le Colombien, qui a su rester maître de ses émotions. A 26 ans, c'est de loin la plus belle victoire de ce joueur qui a accédé au Top 100 pour la première fois voilà six semaines...

C'est l'autre gros poisson passé à la trappe cette nuit. A la seconde près, Taylor Fritz a rendu les armes presque en même temps que Stefanos Tsitsipas, face à l'un de ses compatriotes, Brandon Holt. Mais si un Américain est sorti vainqueur, c'est tout de même un coup dur pour le tennis US, qui pensait tenir en Fritz sa meilleure chance dans le tournoi masculin. Mais le vainqueur du Masters 1000 d'Indian Wells s'est pris les pieds dans le tapis du Grandstand.

Pourtant, en empochant le premier set au jeu décisif, on pouvait croire que le plus dur était fait pour la tête de série numéro 10. Mais la deuxième manche s'est elle aussi jouée au tie-break et, cette fois, Brandon Holt l'a survolé (7 points à 1). A partir de là, Taylor Fritz a totalement perdu le contrôle des débats pour céder les deux sets suivants, 6-3 et 6-4.

Quelle sensation et quelle aventure pour Holt, pur produit universitaire, 303e mondial, issu des qualifications (pour lesquelles il avait obtenu une wild-card) et qui jouait ce lundi à 24 ans le tout premier match de sa carrière sur le circuit principal. Sa maman, qui n'est autre que Tracy Austin, a pu jubiler et savourer le moment dans les tribunes. Ancienne numéro un mondiale et double gagnante de l'US Open, elle peut être fière du fiston.