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US OPEN - Une page de légende : Carlos Alcaraz vient à bout de Jannik Sinner en 5 sets et 5h15

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/09/2022 à 12:14 GMT+2

US OPEN - Après 5h15 d'un combat d'une invraisemblable intensité achevé à presque 3h du matin, et une balle de match sauvée en cours de route, Carlos Alcaraz a battu Jannick Sinner (6-3, 6-7, 6-7, 7-5, 6-3) pour se hisser en demi-finales, où il affrontera Frances Tiafoe. Mais au-delà du dénouement, New York a vécu une nuit magique qui grandit ces deux jeunes champions.

Un match qui restera dans les annales : les temps forts d'un exceptionnel Alcaraz-Sinner

Incroyable, insensé, extraordinaire…. Les mots manquent pour qualifier le quart de finale monumental et quasiment historique, déjà, disputé cette nuit - enfin, ce matin – par Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, le premier sortant finalement vainqueur d'un bras de fer de 5h15 (6-3, 6-7(9), 6-7(0), 7-5, 6-3) achevé à 2h50 du matin à New York, soit le match le plus tardif de l'histoire du tournoi, et le deuxième plus long après le cultissime Stefan Edberg/Michael Chang de 1992 (5h26). A 19 ans, Alcaraz devient du même coup le plus jeune demi-finaliste de l'US Open depuis Pete Sampras en 1990, stade auquel il retrouvera Frances Tiafoe, vainqueur en trois sets pour sa part d'Andrey Rublev.
Sinner pourra pour sa part nourrir de gros regrets puisqu'il a mené deux sets à un et 5-3 dans le 4e set, avant d'obtenir une balle de match à 5-4, sur son service. L'Espagnol l'a sauvée d'un bon retour et finalement débreaké lors d'un des rares moments où son adversaire, globalement monstrueux tout au long du match, aura fait preuve d'une certaine fébrilité en commettant deux doubles fautes dans ce jeu crucial.
Dommage pour lui car auparavant, Sinner avait fait montre d'une incroyable solidité notamment pour sauver cinq balles de deux sets à rien, dont trois d'affilée sur son service à 6-5 lors d'un jeu où Alcaraz aura réussi le point de tournoi – voire de l'année – avec ce passing dans le dos suivi d'un autre passing de revers.
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Il faut le voir pour le croire : Alcaraz signe le point du tournoi d'une inspiration géniale

Magnifique mais vain, donc, puisqu'il a finalement perdu ce 2e set au tie-break non sans avoir laissé passer, dans celui-ci, une cinquième balle de set.
Après avoir remporté un nouveau tie-break au terme d'un 3e set dans lequel il avait encore été mené 4-2, Sinner donnait l'impression d'avoir vraiment posé sa patte sur ce match. A un point près, cette balle de match envolée dans le 4e set, c'eût été le cas. Mais c'était sans compter sur cette incroyable flamme intérieure qui brûle au sein du corps et de l'esprit de Carlos Alcaraz, qui s'est battu comme un lion enragé, jusqu’au bout, face à un adversaire pourtant déchaîné.
Même après avoir perdu sur le fil ce 4e set, Sinner, lui non plus, ne se désunit pas et repartit au combat lors d'un 5e set où, à nouveau, il compta un break d'avance pour mener 3-2. Mais ce diable d'Alcaraz revint encore de suite. En fait, il aligna à ce moment-là quatre jeux consécutifs pour finalement parachever victorieusement un monument (déjà) historique.
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Un point pareil signé après 5h de jeu, c'est possible : l'incroyable joute entre Sinner et Alcaraz

Historique par sa longueur, sa fin tardive (le record était jusqu'à présent conjointement détenu par un Wilander-Pernfors de 1993, un Kolschreiber-Isner de 2012 et Nishikori-Raonic de 2014, tous achevés à 2h26 du matin) mais surtout, au-delà de tout, sa qualité. Du premier au dernier point, les deux rivaux naissants ont joué à une vitesse folle, parfois même supersonique, avec des points fantastiques et le tout dans un esprit particulièrement fair-play. Le tennis du futur, assurément.
On souhaite maintenant à Carlos Alcaraz, qui avait déjà fini à 2h23 son marathon précédent contre Marin Cilic, de récupérer physiquement avant de retrouver Frances Tiafoe. En attendant, il deviendra à 19 ans le plus jeune joueur à disputer une demi-finale de Grand Chelem depuis son compatriote Rafael Nadal à Roland-Garros en 2005. Et reste en course pour devenir le plus jeune numéro un mondial de l'histoire. Historique, on vous dit.
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