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US Open 2023 - Malgré sa défaite au 2e tour face à Andrey Rublev, Gaël Monfils s'est rassuré physiquement en vue de 2024

Cyril Morin

Mis à jour 01/09/2023 à 08:34 GMT+2

Battu avec les honneurs par Andrey Rublev, 8e mondial, Gaël Monfils a donc quitté l'US Open dès le 2e tour (6-4, 6-3, 3-6, 6-1). Une petite déception eu égard à son été américain de feu. Mais le Français était conscient des manques ce jeudi. Il tire malgré tout de vrais enseignements de cette tournée aux US. A 37 ans, il s'est convaincu qu'il avait encore une carte à jouer.

La puissance de Rublev a eu raison des fulgurances de Monfils : les temps forts

Drôle de match mais issue logique. Ce jeudi, Gaël Monfils faisait face à un défi de taille eu égard à son statut actuel de 162e mondial : battre un membre affirmé du Top 10 dans un tournoi du Grand Chelem, en la personne d'Andrey Rublev. Cela ne lui est d'ailleurs plus arrivé depuis l'US Open 2014 face à Grigor Dimitrov. Autre époque, autre Monfils. La mission était trop dure mais la Monf' a pu se mesurer à la crème du tennis mondial.
Celle-là même qui n'autorise pas les flottements coupables, comme sur ces jeux de service illisibles lors des deux premiers sets. "Je n'ai pas bien servi, a-t-il reconnu d'emblée dans sa conférence de presse. Et je n'arrive pas expliquer pourquoi. Je dois mieux faire. Même en faisant des première secondes balles, ça ne marchait pas . je ne passe pas de premières, et je peux faire des doubles. Après, ça vous met dans un match particulier, avec une de mes plus grosses armes qui est ''morte''. Je suis moins bien dans ma tactique. J'arrive à revenir, je refais des doubles..."
Priorité à Madame, pour aller faire un beau truc
Là où son engagement avait été l'une des raisons de son retour en forme ces dernières semaines, il l'a trahi au moment le moins opportun. Pour le reste, Monfils en avait dans la raquette, d'où une frustration légitime. "Dans le jeu, j'étais bien", a-t-il estimé. La preuve, lorsque son service est revenu, il a offert une séquence digne de ses plus belles heures, avec des défenses écœurantes qui ont presque fait vriller le colérique Rublev.
Bien aidé par un public new-yorkais derrière lui, Monfils a tenté le coup : "Je voulais juste lui rendre la vie un peu plus dure. Et la solution est venue avec le public, qui m'a poussé. Ça m'a donné de l'adrénaline. Je suis allé le chercher un peu plus à partir de 2-2 dans le troisième set. Si j'arrive à lui prendre son service au début du quatrième, j'ai envie de lui poser la question. Je vois qu'il commence à s'énerver... Mais je ne fais pas forcément les bons choix et lui a joué vite."
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Le public de New York, toujours aussi fan de Gaël Monfils

Crédit: Imago

Voilà donc son US Open terminé, au moins en tant que joueur. Désormais, c'est dans la peau de premier supporter qu'il va se glisser pour sa femme, Elina Svitolina. Alors qu'il fête ce vendredi ses 37 ans, alors qu'il ne rêve que de rejoindre sa fille, Monfils a expliqué rester à New York le temps qu'il faudra.
"Si ma femme veut que je reste pour l'aider mentalement, bien sûr que je vais passer quelques jours encore ou, une semaine de plus, ici. Donc demain, je fêterai mon anniversaire ici à New York avec ma femme et en Facetime avec ma fille, a-t-il tranché. Ma femme continue à bien jouer et si elle a une carte à jouer, on est une famille et on va pousser jusqu'au bout. Si elle a besoin de moi, je serai là pour l'échauffer pour son prochain match. Priorité à Madame, pour aller faire un beau truc."
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Quand Svitolina demande à l’arbitre si Monfils est en train de jouer

Physique au rendez-vous

Sa nouvelle vie est-elle encore compatible longtemps avec sa carrière ? A cette question, Monfils a eu tendance à répondre de manière philosophe ces derniers mois. A Roland-Garros, son forfait avant le 2e tour avait rappelé le poids des années et la lassitude face à un corps qui lâche. Alors qu'il rêve des JO 2024, le Parisien a trouvé en Amérique quelque chose qui lui manquait ces derniers mois : de la confiance en son corps.
"J'ai fait une tournée au terme de laquelle je suis content parce que je ne me suis pas blessé. Ça, c'était ma hantise, a-t-il dévoilé. Je joue beaucoup, je fais une tournée, de gros matches et je repars comme je suis arrivé (physiquement, NDLR). Je me sens bien, j'ai gagné de bons matches. Je ne suis pas content d'avoir perdu, mais je ne jouais pas comme ça il y a deux mois et demi. Il faut maintenant se maintenir à ce niveau."
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Gaël Monfils à l'US Open en 2023

Crédit: Imago

Son programme est d'ailleurs déjà tracé. "Je joue l'UTS à Francfort, et la Laver Cup. Après je prends un break et je ne jouerai que des tournois indoor en fin d'année, a-t-il révélé. L'UTS, parce que Patrick (Mouratoglou, NDLR) m'a tendu la main en m'invitant quand j'étais blessé. Et la Laver Cup, c'est Rodge (Federer). J'avais envie de vivre ça, et il m'a pris par les sentiments. C'est mon gars. J'ai envie de kiffer, c'est bientôt la fin. Quand il m'a proposé, je lui ai dit : 'Tu es sûr ? Je ne suis pas Top 10, quoi !' Ça m'a touché. Il a estimé que j'avais le niveau de jeu et la personnalité."
On n'en doutait pas vraiment. Mais ces derniers mois ont été si pénibles pour lui qu'il avait fini par remettre beaucoup de choses en questions. De cette tournée américaine ressort une certitude : Monfils a beau avoir 37 ans, il reste un athlète et un joueur à part en pleine possession de ses moyens. Pourvu que ça dure…
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