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US Open 2023 | Mené 2 sets à rien, Novak Djokovic passe en 5 sets face à Laslo Djere au 3e tour

Rémi Bourrières

Mis à jour 03/09/2023 à 12:18 GMT+2

Novak Djokovic a joué à se faire peur vendredi soir au 3e tour de l'US Open : face à son compatriote Laslo Djere, le n°2 mondial s'est retrouvé mené deux sets à rien sur le court Arthur Ashe, avant de retourner la situation en cinq manches (4-6, 4-6, 6-1, 6-1, 6-3). Sûr de sa force, le favori du tournoi aura le surprenant Croate Borna Gojo, 105e mondial, face à lui en huitièmes de finale.

Dos au mur, Djokovic ne s'est pas laissé submerger : les temps forts de son 3e tour

Cette fois, ce ne fut pas tout à fait la promenade de santé annoncée, loin de là. En tout cas, pas pendant les deux premiers sets. Mené deux sets à rien par son compatriote Laslo Djere, Novak Djokovic a ensuite fait du Novak Djokovic : une pause vestiaire, un "reset" mental devant le miroir et une démonstration (ou presque) lors des trois derniers sets, dans lesquels il aura évolué à un niveau sans commune mesure avec celui affiché jusque-là, pour s'imposer 4-6, 4-6, 6-1, 6-1, 6-3 en 3h45 et se hisser en huitièmes de finale de l'US Open, ce samedi matin. Ce sera face à l'épatant qualifié croate Borna Gojo.
Peut-on vraiment dire qu'il a eu peur ? Un peu quand même, car il n'est jamais anodin de se retrouver mené deux sets à rien en Grand Chelem. Mais on a l'impression qu'avec Novak Djokovic, c'est quand même beaucoup moins dangereux que pour un autre. Tout comme on a eu l'impression que ce type de match, on en avait déjà vu des milliers de sa part. Dès qu'il a breaké d'entrée de 3e set, au retour de son "toilet break", tout le monde avait plus ou moins compris : pour Djere, la fête était terminée.
Dans les deux premières manches, pourtant, le plus jeune des deux Serbes avait été épatant. Servant bien, agressant bien, il avait limité au maximum sa marge d'erreurs quand son compatriote, lui, se montrait étonnamment imprécis (36 fautes directes au total, dont la moitié dans ces deux premières manches). Hormis son service, saignant de bout en bout (12 aces, 77% de points gagnés derrière sa première), ce n'était pas du "prime" Djokovic, loin de là, tandis que Djere jouait probablement le match de sa vie, à l'image de ce magnifique passing de revers :
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Un coup salué par Djokovic : le passing de revers à une main de Djere qui fait mouche

Et la machine Djokovic s'est lancée

Et puis, tout a donc changé à l'aune du 3e set, ou plus exactement un peu avant, dans les vestiaires. "J'ai eu une petite discussion avec moi-même devant le miroir pour me remotiver", a expliqué "Djoko" après son succès au micro de Brad Gilbert. "A ce moment-là, je n'étais vraiment pas content de moi-même, du score et de mon jeu. Il fallait absolument que je trouve un moyen de me relancer, et j'y suis parvenu."
Et de quelle manière : à partir du 3e set, dans lequel il n'a commis que 5 fautes directes, le numéro 2 mondial a posé les barbelés et envoyé un message clair à son adversaire : il ne passerait pas. De fait, Djere a alors commencé à beaucoup donner, notamment côté coup droit. Face à la multiplicité des échanges qui demeuraient souvent longs et intenses, il a aussi semblé en proie à un coup de pompe physique au 5e set, quand Djoko gambadait de mieux en mieux.
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Le point du réveil ! Le break du 3e set qui a relancé Djokovic face à Djere

Djere n'a toutefois jamais abdiqué et, à force de bravoure, a connu un ultime sursaut dans le 5e set, pour prolonger la fête de quelques minutes. Breaké d'entrée, il a tenu jusqu'à 5-3 et obtenu dans ce jeu une balle de débreak. Il l'a manquée d'un revers resté dans la bande, alors qu'il avait bien lancé l'échange. Enorme occasion ratée. Quatre points plus tard, c'était fini.
Voilà donc Novak Djokovic qualifié pour les huitièmes de finale de l'US Open, stade auquel il retrouvera l'épatant qualifié croate Borna Gojo, qui n'a pas perdu le moindre set de son côté. Le Serbe sera évidemment l'écrasant favori, avec une petite interrogation à plus long terme : peut-il payer, à un moment ou un autre, la débauche d'énergie de ce combat en cinq sets achevé à 1h30 du matin à New York ? On sait qu'à l'US Open plus qu'ailleurs, il faut savoir se préserver des combats qui durent. Surtout à 36 ans.
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Djokovic : "A 2 sets zéro, j'ai eu une petite discussion avec moi-même dans le miroir..."

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