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US Open - "Durant le second set, je priais" : Comment Aryna Sabalenka a failli tout perdre face à Jessica Pegula
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Publié 08/09/2024 à 10:43 GMT+2
La numéro 2 mondiale Aryna Sabalenka a remporté ce samedi soir la finale de l'US Open face à l'Américaine Jessica Pegula sur le court Arthur-Ashe de Flushing Meadows (7-5, 7-5). La Biélorusse pourchassait ce succès depuis plusieurs années, après avoir perdu en finale en 2023 face à Coco Gauff. Et le soulagement était énorme, de la fin de la rencontre à la remise du trophée.
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Il y avait dans cette victoire un parfum cathartique qu'elle est immédiatement allée partager avec ses proches. Une coup droit trop long de Jessica Pegula sur la seconde balle de match, quelques secondes allongée au centre du court dans l'œil de l'immense stade Arthur-Ashe, une accolade à son adversaire et Aryna Sabalenka a grimpé une petite partie des marches du plus grand court du monde pour retrouver son staff, et sa famille.
'A quoi tient parfois une victoire ?' a-t-elle pu se demander sur le chemin, escortée par les agents de sécurité entre les sièges d'un public newyorkais qui ne la boudait pas malgré qu'elle ait battu une Américaine (7-5, 7-5). A un revers qui effleure le haut du filet et déstabilise Jessica Pegula sur la balle de match, si l'on s'en tient au dernier évènement chronologique. Ou à un jeu de service miraculeusement conservé, puissant, au moment où la marée montait et les nerfs se déliait dans le deuxième set.
D'ailleurs, dans ce fameux jeu de service qui a finalement été l'ultime point de bascule du match, à 5-3 dans le deuxième set, toute sa nervosité se devinait sur son visage au moment de servir ses secondes balles. "Honnêtement, après avoir mené 3-0 dans le deuxième set, je ne m'attendais pas à la voir revenir à un aussi haut niveau, a-t-elle avoué plus tard en conférence de presse. Je suis vraiment heureuse d'avoir été capable de conserver mon service quand j'étais menée 5-3. Et ensuite, la débreaker m'a donné tellement la conviction que je pouvais terminer ce match en deux sets."
Il y avait aussi une histoire de rédemption ce samedi soir. D'échecs à oublier, ou à construire dessus pour Aryna Sabalenka trop souvent frustrée sur les courts de Flushing Meadows. "Honnêtement, je pensais que j'allais beaucoup penser aux dernières éditions, a-t-elle expliqué après la rencontre. J'ai appris beaucoup de dures leçons ici, particulièrement l'année dernière. Mais aujourd'hui, j'ai gardé en tête que c'était la finale de l'US Open, que ça allait forcément batailler et que ce ne serait pas facile." Sa défaite en finale en 2023 face à Coco Gauff, alors qu'elle avait remporté le premier set, peut maintenant être oubliée.
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C'est aussi certainement pour cela que les plus de 23 000 spectateurs du court Arthur-Ashe ont été aussi magnanimes avec elle. La championne déchue s'est relevée, et l'Amérique adore les belles histoires : "C'est aussi un endroit particulier ici, j'y ai connu beaucoup de défaites difficiles dans le passé, a poursuivi Aryna Sabalenka. J'ai toujours rêvé de mettre la main sur ce magnifique trophée. Je n'ai jamais abandonné." Car ce n'est finalement que son troisième trophée du Grand Chelem, et son tout premier US Open.
Pour l'obtenir, la Biélorusse a changé une partie de son jeu et mis de la variation comme rarement auparavant. "Parfois, vous ne vous sentez pas au mieux en fond de court et vous pouvez tenter un slice, un amorti ou monter au filet. J'ai toujours travaillé sur ces variations et je suis très heureuse d'être assez courageuse pour utiliser ces outils dans ces moments clés. Et j'ai ressenti que ça mettait encore plus de pressions sur mes adversaires de savoir que je n'étais pas juste une joueuse puissante, mais que je peux aussi jouer avec du touché."
Et la stratégie a payé. Malgré le ce passage à vide dans le second, qui lui a fait s'en remettre à Dieu – "honnêtement, durant ce second set je priais seulement"-, l'émotion d'Aryna Sabalenka durant la remise de trophée dit tout ce qu'il faut savoir sur ce sacre. L'année passée, elle s'était consolée en récupérant la place de numéro 1 mondiale. Ce lundi, elle sera toujours deuxième mais qu'importe : "Je n'essaye pas de me concentrer sur les classements pour être honnête." Ce ne sont pas les semaines au sommet du classement WTA qui remplissent une armoire à trophée.
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