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US Open - simple messieurs / Alcaraz : "Je n'avais pas suffisamment d'énergie"
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Publié 30/08/2024 à 07:53 GMT+2
Terrassé par Botic Van de Zandschulp dès le deuxième tour de l'US Open (6-1, 7-5, 6-4), jeudi en night session, Carlos Alcaraz a concédé que son gargantuesque programme des derniers mois, marqué par ses titres à Roland-Garros, Wimbledon ainsi que sa médaille d'argent aux JO, avait probablement pesé lourd dans la balance.
Alcaraz balayé en 3 sets : les images de l'exploit spectaculaire de Van de Zandschulp
Video credit: Eurosport
Il n'est jamais très bon signe lorsqu'un joueur passe par la case conférence de presse directement à sa sortie du court, ou presque, sans prendre le temps de la réflexion ni de faire baisser un peu la température émotionnelle. Cela démontre une colère froide et, généralement, la volonté de tourner la page au plus vite, à commencer par le toujours pénible exercice de la contrition face aux médias. Carlos Alcaraz n'est pas spécialement coutumier du fait mais, après avoir été surclassé par Botic van de Zanschulp (6-1, 7-5, 6-4) dès le 2e tour de l'US Open, jeudi soir en night session – ce vendredi matin en France -, l'Espagnol n'a pas traîné pour venir devant les micros.
"Là tout de suite, je ne sais pas quoi dire… Premièrement, je crois que Botic a très bien joué. Je pensais qu'il allait me donner davantage de points gratuits, mais il n'a pas fait beaucoup d'erreurs. Cela m'a un peu perturbé et je n'ai pas réussi à gérer cela, ni à élever mon niveaupar la suite, a attaqué l'Espagnol en préambule. De mon côté, je ne me sentais pas très bien. Je ne frappais pas bien la balle, je faisais trop de fautes. Et quand j'ai voulu faire l'effort pour revenir, c'était trop tard."
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Lui-même ne réalise pas : l'exploit retentissant de van de Zandschulp face à Alcaraz en vidéo
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On peut comprendre son courroux. Le vainqueur de l'édition 2022 venait de voir s'envoler la possibilité de réaliser le petit Chelem et de devenir le troisième joueur de l'ère Open seulement à "s'envoyer" Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open la même saison après Rod Laver en 1969 et Rafael Nadal en 2010. Il n'avait jamais perdu aussi tôt dans un Grand Chelem depuis Wimbledon 2021, et jamais face à un joueur aussi mal classé (74e) depuis son tout premier Majeur, en Australie, lors de cette même année 2021, face à Mikael Ymer (95e), également au 2e tour. Pour la petite histoire, il avait justement battu van de Zandschulp au 1er tour.
Fidèle à lui-même, "Carlitos" est toutefois resté calme, placide et courtois tout au long des six minutes qu'a duré sa conférence de presse. Pas de coup de sang, pas d'auto-flagellation exacerbée ni de plaintes contre la terre entière. Le numéro 3 mondial n'a rejeté la faute sur personne, hormis peut-être sur un calendrier un peu trop salé après son été gargantuesque, marqué donc par ses sacres à Paris, Londres ainsi que sa médaille d'argent olympique, début août, également à Roland-Garros.
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Ce n'était pas si mal parti pour Alcaraz : un point "so Carlitos"
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"J'avais probablement moins d'énergie en arrivant ici, c'est vrai, même si je ne veux pas m'en servir d'excuse, a-t-il concédé. J'ai pris un petit break après les Jeux, je pensais que ce serait suffisant mais apparemment, ça ne l'était pas. Je crois que je suis quelqu'un qui a besoin de plus de repos à l'approche des plus grands tournois. Je devrais y songer pour la suite, et en tirer les conséquences"
Alcaraz a toutefois rejeté la thèse selon laquelle sa défaite en finale olympique l'aurait affecté mentalement, se déclarant fier et heureux de sa médaille d'argent. Pour lui, le problème était purement physique, un manque de fraîcheur qui l'avait déjà probablement affecté lors de sa défaite d'entrée à Cincinnati face à Gaël Monfils. Peut-être aurait-il dû zapper entièrement la tournée nord-américaine comme l'a fait notamment Novak Djokovic, lequel, cela dit, n'a pas non plus été des plus fringants lors de ses deux premiers matches à New York.
Trop tard, le mal est fait. "Aujourd'hui, j'ai joué contre un adversaire mais aussi contre moi-même, a également confié le Murcien. Il y avait beaucoup d'émotions en moi que je ne suis pas parvenu à contrôler. Il y a eu quelques matches dans le passé où je me suis senti de la sorte. Et à chaque fois, c'est la même chose : il faut apprendre de ça. Je vais devoir apprendre de cet échec si je veux continuer à progresser."
Le premier enseignement de sa défaite, même s'il le concerne moins, est facile à en tirer. Il y aura un nouveau demi-finaliste en Grand Chelem dans un deuxième quart de tableau dont Alex de Minaur (tête de série N.10), Jack Draper (N.25 et prochain adversaire de VDZ) et Matteo Arnaldi (N.30) deviennent les favoris théoriques. Et tout en haut du tableau, Jannick Sinner et Daniil Medvedev, qui pourraient se télescoper en quart de finale, ne doivent pas être fâchés non plus, même si l'on est encore très loin de tout ça.
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Van de Zandschulp encore sous le choc : "Difficile de croire à ce que je viens de réaliser"
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