"Elle ressemble à Venus"

WIMBLEDON, finales dames

Maria Sharapova (Rus) bat Serena Williams (Usa, n°1) 6-1, 6-4

DECLARATIONS

Serena Williams fait rarement dans la dentelle. Ce n'est la spécialité ni de la couturière (Elle vient de lancer une ligne de vêtements) ni de la championne. En cette fin de semaine, l'Américaine badinait avec la presse, seule au monde avec ses envies de records (gagner trois Wimbledon à la suite comme Steffi Graf). "Quand on me demande contre qui je joue au tour prochain, je réponds souvent, conte une "Ova". Il y a plus de Russes que d'Américaines sur le circuit aujourd'hui, on dirait qu'elles sont 50 dans le Top 10 !"

Interrogée après la finale de Wimbledon, plus réaliste, Serena a dû apprendre à perdre et reconnaître le "préfixe" de son adversaire... "C'est formidable de voir quelqu'un arriver derrière moi, ma soeur, Kim (Clijsters) et Justine (Henin-Hardenne). Je ne sais pas ce qui m'est arrivé. Je suis heureuse pour elle, car j'ai connu moi aussi la joie d'aller embrasser mon père après la victoire. Mais je m'étais mis moi-même trop de pression. Je voulais vraiment gagner et j'étais très concentrée depuis une semaine. Elle a très bien joué aujourd'hui et pendant tout le tournoi. Ce n'est vraiment pas facile de perdre."

Qui plus est, elle a précisé que Maria Sharapova lui avait fait penser par moments à sa soeur Venus "à la fois par sa couverture de terrain et son habileté à frapper des coups gagnants sur les lignes dans des positions difficiles". Avec un gabarit similaire et une puissance équivalente, Sharapova se situe en effet dans le même registre que Venus. Plus jeune, peut-être plus motivée, son avenir offre de belles perspectives.

Pour l'instant, la tête de série numéro 13 est toute à sa joie : "C'est ahurissant et cela me laisse sans voix. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tout cela arrive aussi vite. C'était mon rêve de gagner à Wimbledon, mais je ne pensais pas qu'il se réaliserait dès cette année. La nuit dernière, j'ai eu un peu mal à la gorge et j'ai craint de tomber malade. Je pleurais, car je pensais que je ne serais pas prête."

"Pour dire la vérité, je ne sais pas ce qui s'est passé pendant le match et comment je l'ai gagné. J'espère que cette victoire ne va pas me changer. J'ai déjà demandé à quelques personnes de me taper sur la tête si je venais à changer. "