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Roger Federer : "J'aurais pu jouer à Paris mais je ne voulais pas faire de compromis"

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/07/2017 à 23:50 GMT+2

WIMBLEDON 2017 – Roger Federer s'est imposé une coupure de dix semaines avant de reprendre le chemin des courts. Absent de toute la campagne sur terre battue, le Suisse n'a aucun regret. Pas même d'avoir zappé Roland-Garros. Pour lui, c'était la meilleure décision à prendre dans l'optique de Wimbledon et, plus généralement, pour la suite de sa saison.

Rogr Federer lors de sa conférence de presse d'avant-tournoi à Wimbledon.

Crédit: Getty Images

Depuis 2003, seuls quatre joueurs ont gagné Wimbledon. Les membres de ce que l'on appelle le "Big Four". Cela peut-il changer cette année ?
Roger FEDERER : C'est vrai qu'un petit nombre de joueurs a dominé les débats ici depuis longtemps maintenant. C'est vrai aussi dans beaucoup de tournois, d'ailleurs. Le Masters, les Masters 1000, la plupart des grands tournois... C'est comme ça mais, oui, les choses peuvent très vite changer, c'est tout à fait possible.
Mais chez les jeunes, par exemple, qui est susceptible de mettre fin à cette suprématie ?
R.F. : Je ne sais pas, vous entendez quoi par "jeunes" ?
Les moins de 30 ans, au moins…
R.F. : Moins de 30 ans (rires) ? A quel point chacun est vieux, c'est une bonne question ! Sérieusement, des joueurs comme Alex Zverev ou Kyrgios (NDLR : propos recueillis avant le début du tournoi et l'abandon de Kyrgios) ont montré de quoi ils étaient capables, à quel point ils pouvaient être bons. Raonic, Nishikori ou Dimitrov sont encore jeunes et en bonne position pour briller dans les tournois du Grand Chelem. Personne ne serait surpris de les voir aller loin. Après, tout dépend de quoi on parle. Aller loin, ou aller au bout. Vous voulez dire, gagner Wimbledon, carrément ?
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Roger Federer et Alexander Zverev après la finale à Halle

Crédit: Getty Images

Oui...
R.F. : C'est un long chemin, évidemment. Ces cinq-là peuvent le faire, mais j'en oublie sûrement. Dominic Thiem, par exemple. Il est puissant, capable d'aller loin dans n'importe quel Grand Chelem, même si le gazon n'est pas sa meilleure surface. Mais il m'avait battu à Stuttgart l'an dernier. J'avais été impressionné par la manière dont il adaptait son jeu au gazon. Mais des joueurs dangereux, il y en a plein. Cilic, évidemment, puis Stan aussi. Ça devrait être un Wimbledon intéressant...
Il y a un an, vous aviez échoué aux portes de la finale et ce fut votre tout dernier match de l'année. Mettre un terme si tôt à votre saison, avec le recul, comment avez-vous pris cette décision ?
R.F. : Il y a eu des semaines, disons, intenses. J'avais plusieurs options. Aller aux Jeux Olympiques, renoncer aux Jeux et revenir à l'US Open, etc. J'ai parlé à plusieurs médecins, avec mon équipe, j'essayais de mesurer ce qui, pour mon corps, était la meilleure décision à prendre. Assez vite, on m'a fait comprendre que le temps nécessaire pour vraiment me remettre sur pied était quatre mois.
Cela a été dur à entendre ?
R.F. : J'ai été assez surpris, je m'imaginais qu'un mois ou deux allaient suffire, et que tout irait bien. Mais si je voulais récupérer pleinement la force nécessaire au niveau du dos, c'était quatre mois. Alors on a dit "OK, on y va". Je n'ai vraiment aucun regret aujourd'hui.
Vous ne regrettez pas non plus d'avoir renoncé complètement à la campagne sur terre battue ?
R.F. : Je ne voulais pas faire de compromis et me donner les meilleures chances pour le gazon. Je ne vais pas regarder en arrière et regretter quoi que ce soit.
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Roger Federer

Crédit: Getty Images

Mais longtemps, vous avez laissé entendre que Roland-Garros était dans vos plans...
R.F. : J'aurais pu jouer à Paris mais encore une fois, je ne voulais pas faire de compromis. Au début, l'idée, c'était de couper sept semaines, pas dix… Puis on réfléchit. J'ai 35 ans, j'ai déjà gagné Roland-Garros. Je n'ai pas joué un seul match de préparation. Alors, oui, j'aurais été frais pour Paris, mais sans un match dans les jambes, ce n'est pas la préparation idéale. On a donc décidé de tout miser sur le gazon mais aussi au-delà de ça, sur la tournée américaine qui suit. Mais ce n'est pas facile de renoncer à Roland-Garros. C'est la première fois que je manque un Grand Chelem alors que je suis à 100% physiquement.
Tout le monde a pu voir à Melbourne les bienfaits de votre coupure de six mois. Le break, plus court, que vous venez de prendre au printemps, aura-t-il les mêmes effets ?
R.F. : C'est difficile à dire. Ce qui est bon, c'est de revenir très frais mentalement, avec une grosse envie de jouer. Si je vais loin à Wimbledon, je pense que le fait d'avoir coupé pendant longtemps me servira.
Comment voyez-vous vos principaux rivaux, Murray, Nadal et Djokovic. Que vous inspirent-ils ?
R.F. : Si Andy est à 100%, il sera évidemment un des grands favoris. Je ne suis pas trop inquiet pour lui. Novak vient juste de gagner à Eastbourne, il va arriver avec de la confiance. Et Rafa, avec ce qu'il a fait sur terre, est très confiant lui aussi. Il y a du positif pour chacun. Tout ce que je sais, c'est qu'ils seront difficiles à battre ici.
Quelle sera la clé pour vous si vous voulez gagner ce tournoi ?
R.F. Etre agressif, prendre l'initiative. Je ne veux pas être à la merci de mon adversaire. Ne pas rester coller au fond. Service, jouer dans le court, de la volée... Pour cela, j'ai besoin d'être vif sur mes pieds et dans mon esprit. D'où le besoin de repos pour jouer un tennis inspiré.
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