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Djokovic, historique à plus d'un titre

Laurent Vergne

Mis à jour 14/07/2019 à 22:08 GMT+2

WIMBLEDON - Novak Djokovic a remporté une finale assez extravagante dimanche en s'imposant 13-12 au cinquième set en près de cinq heures face à Roger Federer sur le Centre Court. Un sacre teinté de records et de pages d'histoire pour le Serbe. La preuve.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

La finale la plus longue

La finale 2008, sur ce plan, est effacée. Il y a onze ans, Rafael Nadal avait battu Roger Federer en quatre heures et quarante-huit minutes. Cette fois encore, Roger Federer est du mauvais côté de la balance. Dimanche, le Suisse a joué neuf minutes de plus mais a fini par s'incliner également, 13-12. Cette finale devient donc la plus longue de l'histoire de Wimbledon.
Tous Majeurs confondus, elle n'est devancée que par la finale de l'Open d'Australie 2012. Là encore, Djokovic était dans le coup. Le Serbe s'était imposé en 5h53 face à Rafael Nadal. 9-7 au dernier set. A noter que Nole détient aussi le record de la plus longue finale à l'US Open, mais, celle-ci, il l'avait perdue : 4h57 contre Murray. En 2012, également. Djokovic, le marathon man des finales...
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Novak Djokovic vainqueur de la plus longue finale de l'histoire de Wimbledon

Crédit: Getty Images

Le premier tie-break au 5e set

Cette année, Wimbledon avait décidé d'instaurer un tie-break au dernier set. Peut-être une conséquence, au moins en partie, de l'interminable demi-finale de 2018 entre Kevin Anderson et John Isner, achevée à 26-24 au cinquième set en faveur du Sud-Africain. 2019 a donc marqué l'introduction du tie-break décisif mais à 12-12, et non à 6-6. Longtemps, on a cru que ce "remède" ne serait pas nécessaire dans cette quinzaine. Il a finalement fallu attendre le 256e et dernier match du tournoi pour en avoir besoin.
Personne ne risque donc d'oublier le tout premier tie-break à 12-12 de l'histoire du tennis. Il est venu départager les deux hommes qui n'y parvenaient pas. Au-delà de Wimbledon, c'est la première fois qu'un titre en Grand Chelem se joue sur un jeu décisif. Curieusement, ce n'est jamais arrivé à l'US Open, où le tie-break a été insaturé il y a bien longtemps, et où il est à 6-6. Wimbledon y aura eu droit dès sa toute première finale, avec son 12-12. Les breaks n'ont pourtant pas manqué dans ce dernier set. Deux de chaque côté.

Vainqueur avec trois tie-breaks

Là encore, c'est du jamais vu. 7-6 dans le premier set. 7-6 dans le troisième set. 13-12 dans le cinquième. Djokovic a gagné ses trois sets au jeu décisif dimanche et cela, personne ne l'avait jamais fait dans une finale majeure. Ni en trois sets, ni en quatre, ni en cinq pour ce qui était de l'US Open jusqu'ici.
C'est vraiment en sortant le grand jeu dans ces trois moments si particuliers que le numéro un mondial a sauvé sa peau. Si ce nouveau règlement avait été en place il y a dix ans, Federer, vainqueur de Roddick 5-7, 7-6, 7-6, 3-6, 16-14 aurait pu devenir le premier en remportant le tie-break à 12-12. Il aurait même alors été titré sans le moindre break dans cette finale. Mais avec des si, Federer aurait neuf Wimbledon ce dimanche soir...
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Novak Djokovic lors de la finale de Wimbledon 2019.

Crédit: Getty Images

Les deux balles de match sauvées

Certes, ce n'est pas une première. Mais le fait n'en demeure pas moins rarissime. Novak Djokovic n'est que le deuxième joueur dans l'ère Open à remporter une finale majeure en sauvant des balles de match. Le premier était Gaston Gaudio, en 2004, à Roland-Garros, contre son compatriote argentin Guillermo Coria. A Wimbledon, il faut remonter à 1948 pour trouver trace d'un vainqueur en finale en ayant écarté au moins une balle de match. C'était Bob Falkenburg, face à John Browmich.
Dans toute l'histoire, le Serbe n'est que le 10e joueur sacré dans de telles circonstances. C'est peu. Et seulement le 3e à Wimbledon. De façon assez extravagante, 30% de ces cas de figure datent de la même année. En 1927, Patterson à l'Open d'Australie, Lacoste à Roland-Garros et Cochet à Wimbledon avaient tous trois été miraculés en l'espace de six mois. Trois en six mois, puis sept en 92 ans...
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