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Avènement, chef-d'oeuvre et chute de Federer : Le Top 100 des matches de Wimbledon (90-81)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/06/2020 à 17:06 GMT+2

WIMBLEDON - La grande quinzaine du vert aurait dû se tenir du 29 juin au 12 juillet. Mais l'édition 2020 de Wimbledon a été annulée à cause de la pandémie de Covid-19. Pour combler ce manque, nous avons concocté rien que pour vous un petit Top 100 des matches les plus marquants du tournoi chez les hommes depuis 1968. 2e volet ce mardi, avec beaucoup de Roger Federer dedans.

Le Top 100 de Wimbledon.

Crédit: Eurosport

Dossier réalisé par Laurent Vergne Maxime Battistella et Rémi Bourrières

90. Ivan Lendl - Mark Woodforde

Edition : 1988
Huitième de finale
Vainqueur : Ivan Lendl (Tchécoslovaquie)
Adversaire : Mark Woodforde (Australie)
Score : 7-5, 6-7, 6-7, 7-5, 10-8
A Wimbledon, le lundi de la deuxième semaine est surnommé le "Crazy Monday". Pour Ivan Lendl, il n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom que ce 27 juin 1988. En huitièmes de finale, le numéro un mondial affronte l'Australien Mark Woodforde. Une proie a priori facile. Mais le jeune gaucher va lui pourrir la vie pendant 4h46 et cinq sets acharnés. "Physiquement, ça va, mais mentalement, je suis vidé", avoue Lendl en sortant du court. On le comprend, car il a passé tout son match sur un fil.
Il n'a jamais été aussi près d'en tomber que lorsque Woodforde a obtenu une balle de match à 7-6 dans le 5e set. Un peu plus tôt, Lendl avait servi pour la victoire à 5-4, en vain. Cette fois, c'est lui qui se trouve dans de sales draps. Heureusement pour le Tchécoslovaque, le retour de Woodforde s'échappe. Paradoxal, car toute l'après-midi, le finaliste malheureux des deux éditions précédentes s'était cassé le nez sur la qualité de la relance de Woodforde. Systématiquement en danger sur sa seconde balle, Lendl a décidé de faire "all in" presque à chaque fois. Résultat, il va terminer ce match avec 25 aces et... 21 doubles fautes.
Avec cette balle de match "jouable" mais non convertie, la chance de l'Australien est passée. Mené 8-7, Lendl remporte ensuite douze des treize derniers points pour s'imposer juste avant que la pluie ne se mette à tomber. Woodforde découvre alors ces sensations que tant de joueurs ont ressenti avant et après lui à l'issue d'un tel match, ces "presque-exploits". "J'ai pris un plaisir fou, avoue-t-il. Je suis très déçu bien sûr, mais c'était un moment extraordinaire pour moi."

89. John McEnroe - Pat Cash

Edition : 1992
2e tour
Vainqueur : John McEnroe (Etats-Unis)
Adversaire : Pat Cash (Australie)
Score : 6-7, 6-4, 6-7, 6-3, 6-2
Nous sommes en 1992 mais ce match-là est peut-être le dernier du tennis des années 80. L'enterrement d'une époque et d'un tennis comme on ne le pratique déjà plus. A 33 ans, John McEnroe court vainement après son passé. Il n'est même pas tête de série, ce qui ne lui est plus arrivé à Wimbledon depuis sa première apparition, quinze ans plus tôt. Pat Cash ne l'est pas davantage. L'Australien n'a que 27 ans mais, plus occupé (et motivé) à manier la guitare que la raquette, il joue déjà les intermittents du spectacle.
Résultat, cette affiche qui aurait eu une gueule de demie voire de finale quelques années plus tôt n'est plus qu'un modeste 2e tour. Le plaisir de voir ces deux anciens vainqueurs du tournoi en découdre avec leur tennis d'attaque provoque pourtant un bonheur incomparable au public du Centre Court. Retrouvant l'allant des 80's, l'Américain et l'Australien vont proposer un petit bijou de match, sans doute le plus beau et le plus enlevé de cette quinzaine très réussie. Comme si le simple fait de se retrouver entre potes, car ils le sont, avait suffi à ranimer la flamme de leur envie respective.
Pat Cash va effectuer la course en tête, en grattant les tie-breaks des 1er et 3e sets. Mais McEnroe a un peu plus de fond. A l'usure, il le cuisine, recolle à deux manches partout avant de signer le break décisif à 3-2 dans le 5e. Là, après un retour gagnant de coup droit, il lâche un énorme "yeaaaah". C'est fini ou presque. Cash, gratiné à souhait, ne mettra plus un jeu. "Si je suis battu, c'est que mon pote aura gagné", avait-il lancé avant le match. Alors, l'un est heureux, et l'autre même pas triste. Mais les voir ensemble sur ce court offrir un tel spectacle, avec le sentiment et la conscience que l'un et l'autre appartenaient déjà presque au passé, cela rendait à la fois heureux et triste.

88. Tomas Berdych - Fabrice Santoro

Edition : 2006
2e tour
Vainqueur : Tomas Berdych (République tchèque)
Adversaire : Fabrice Santoro (France)
Score : 6-4, 6-7(6), 2-6, 7-6(5), 6-4
Avant de devenir un modèle de courtoisie et de constance, Tomas Berdych a longtemps été considéré comme tout l'inverse : un joueur aussi dangereux qu'imprévisible, précédé d'une solide réputation de bad-boy.
Lors de cette édition 2006 où il fait partie des jeunes à suivre, le colosse tchèque, pas encore 20 ans, vainqueur à Bercy quelques mois plus tôt, affronte au 2e tour son exact opposé : Fabrice Santoro, "vétéran" de 33 ans aux coups peu puissants mais malicieux.
Sur le court 13, le Français en fait voir de toutes les couleurs à son adversaire lors d'un match disputé dans une ambiance exécrable. Excédé par les tours de passe-passe adverses, le Tchèque ne cesse de cracher des gauloiseries à l'arbitre et va même plus loin lorsque, de dépit, il se met à singer les coups à deux mains de Santoro.
Pour Fabrice, le point de non-retour est atteint alors qu'il s'apprête à servir pour le match à 5-4 au 4e set. Moment choisi par Berdych pour recourir à une pause kiné aussi longue que "bidon", comme il le reconnaîtra. Trois jeux plus tard, et une balle de match sauvée au passage, il revient à 2 sets partout, quand le match est interrompu par l'obscurité. Les deux hommes ont alors un violent échange verbal qui n'est pas loin de dégénérer... Le lendemain, Berdych s'est calmé et conclut au 5e set. Mais Santoro n'a rien oublié. Il refuse de serrer la main de son vainqueur, malgré deux tentatives de ce dernier, soldées par deux râteaux...

87. Arthur Ashe - Tony Roche

Edition : 1975
Demi-finale
Vainqueur : Arthur Ashe (Etats-Unis)
Adversaire : Tony Roche (Australie)
Score : 5-7, 6-4, 7-5, 8-9, 6-4
Cinq ans que Tony Roche galère. Lui que l'on avait un temps présenté comme le futur Laver a été lâché par son corps. Epaule, tendon d'Achille et surtout coude, il peine à rester plus de quelques semaines consécutives sur les courts après 1970. 1975 marque son retour au premier plan après quasiment deux ans d'absence. Demi-finaliste à l'Open d'Australie, il remet ça à Wimbledon, un peu à la surprise générale.
Vainqueur en quarts de Tom Okker après un duel magnifique, l'Australien affronte Arthur Ashe pour une place en finale. Un duel de trentenaires, alors que la jeune garde, incarnée par Borg et Connors, s'apprête à prendre le pouvoir : Roche a 30 ans, Ashe bientôt 32. Leur duel sera superbe. De son propre aveu, l'Américain livre ce jour-là une des meilleures performances de sa carrière au service. Mais Roche, lui, offre un récital au filet, multipliant les prouesses.
L'Australien arrache le 1er set puis, mené deux manches à une, glane le tie-break du 4e, alors disputé à 8-8. Tendu tout au long de la rencontre, Arthur Ashe garde juste ce qu'il faut de maîtrise de lui-même pour repousser les derniers assauts du revenant de Wagga Wagga. A 5-4, alors qu'il sert pour le match, Ashe doit encore écarter une balle de débreak, avant la libération. Pour la première fois de sa carrière, le voilà en finale de Wimbledon. Enfin. Il y retrouvera Jimmy Connors, son Némésis. Roche, gaucher lui aussi, lui a offert la meilleure préparation possible.
picture

Arthur Ashe lors de la demi-finale contre Tony Roche en 1975.

Crédit: Getty Images

86. Roger Federer - Andy Murray

Edition : 2015
Demi-finale
Vainqueur : Roger Federer (Suisse)
Adversaire : Andy Murray (Grande-Bretagne)
Score : 7-5, 7-5, 6-4
"C'est l'un des meilleurs matches de toute ma carrière. Quand c'est fini, que vous rentrez aux vestiaires sous les applaudissements, c'est une sensation incroyable." Ce constat, c’est Roger Federer himself qui l’a dressé quelques minutes après sa sortie sous l’ovation d’un Centre Court encore époustouflé par celui qui était pourtant déjà septuple vainqueur du tournoi. Oui mais voilà, quand le Bâlois est touché par la grâce, que faire sinon l’admirer ?
Andy Murray, pourtant porté par tout un peuple vers un sacre tant attendu en 2013, l’a appris à ses dépens. Mais la défaite fut paradoxalement assez facile à encaisser pour l’Ecossais qui n'avait pas grand-chose à se reprocher. Avec 35 coups gagnants pour 17 fautes directes, un ratio plus que positif, il s’était hissé au niveau de l’occasion. Contre n’importe quel autre adversaire, il serait probablement passé. Mais en ce vendredi de demi-finale, il avait affaire à un génie au sommet de son art qui a trouvé le moyen de distribuer les pains (56 coups gagnants dont 20 aces) sans donner l’impression de forcer.
Une partition quasi-parfaite (11 fautes directes) qui a culminé dans un 10e jeu du deuxième set de toute beauté où Murray a tenu son service après 15 minutes d’une qualité exceptionnelle. Quelques instants plus tard, Federer, nullement gêné par cette résistance acharnée, lui ravissait finalement son engagement pour prendre deux sets d’avance. Avant d’asséner le coup de grâce dans le dernier jeu de la partie d’un passing de revers croisé venu d’ailleurs. Dans ce match, le Maestro n’aura concédé qu’une seule balle de break d’emblée, avant de manier sa raquette comme une baguette magique. Certains chefs-d’œuvre en trois sets valent bien des combats en cinq.

85. Boris Becker - Miles MacLagan

Edition : 1999
1er tour
Vainqueur : Boris Becker (Allemagne)
Adversaire : Miles MacLagan (Grande-Bretagne)
Score : 5-7, 6-7(7), 6-4, 7-5, 6-2
Boum Boum n’a pas pu résister à l’appel du gazon. Deux ans après avoir fait ses vrais-faux adieux à Wimbledon, terrassé par Pete Sampras en quart de finale, le triple vainqueur du tournoi s’offre un dernier tour de piste, un ultime "pèlerinage en guise d’hommage" comme il se plaît à l’appeler. Six mois plus tôt, sentant la fin approcher, il a décidé de boucler la boucle et d'effectuer un baroud d’honneur là où tout avait commencé pour lui à seulement 17 ans en 1985.
Programmé sur le court numéro 2, surnommé "le cimetière des champions", Becker évitera de justesse ce funeste destin annoncé. Face à lui, le modeste Britannique Miles MacLagan, 298e joueur mondial et invité par l’organisation, plus connu ensuite pour avoir été le coach d’Andy Murray entre 2007 et 2010. Contre l’idole allemande qui n’affiche plus que le matricule 77 à l’ATP, le natif de Zambie fait le match de sa vie : il mène deux sets à rien et 4-1 puis obtient même trois balles de match sur le service adverse dans le quatrième set.
Agréablement surpris par la performance du Britannique, le public prend cependant rapidement fait et cause pour Becker. La tension est à son comble et difficile à supporter pour la femme du champion, Barbara, qui attend alors leur deuxième enfant. "Je lui ai dit de se calmer un petit peu, sinon nous aurions eu le bébé sur le court", racontera avec malice l’Allemand après les hostilités. Car il finira par s’en sortir, lui qui n’avait plus disputé cinq sets depuis deux ans. Il ira même jusqu’en huitièmes de finale où Patrick Rafter mettra officiellement fin à sa carrière. C’est ce qui s’appelle soigner sa sortie.

84. Stefan Edberg - Ivan Lendl

Edition : 1990
Demi-finale
Vainqueur : Stefan Edberg (Suède)
Adversaire : Ivan Lendl (Tchécoslovaquie)
Score : 6-1, 7-6, 6-3
Une obsession. Voilà ce qu'est devenu Wimbledon pour Ivan Lendl. Lui qui ne mettait pas un pied devant l'autre au début de sa carrière sur herbe a travaillé comme un chien pour atteindre son rêve londonien. Faute de la souplesse de déplacement d'un Borg, il s'est mué en serveur-volleyeur, sur première comme deuxième balle. Son salut, pense-t-il. Et ça paie. De 1983 à 1989, il va atteindre six fois les demies et deux fois la finale. Mais sans jamais aller au bout.
Alors, en 1990, il tente un pari fou : zapper Roland-Garros, où un 4e sacre l'attendait peut-être. Pendant que le gratin bouffe de la terre, lui broute du gazon à longueur de journée. Et quand, au Queen's, il remporte le titre en écrasant McEnroe et surtout Becker en finale, on se dit que oui, son pari va payer. Mais une fois Wimbledon venu, on retrouve le Lendl lourdaud de la mauvaise herbe. Il se hisse (encore) en demies, mais sans avoir affronté une seule tête de série et en ayant affiché d'inquiétantes lacunes.
Aux portes de la finale l'attend Stefan Edberg, qu'il a battu deux ans plus tôt au même stade et au même endroit. Pour Lendl, ce match, c'est la fin des illusions. Edberg, en état de grâce, aérien à souhait avec son tennis Chanel N°5, lui inflige une correction. "Il ne faut jamais se fixer de limites, mais je ne sais pas si je peux beaucoup mieux jouer qu'aujourd'hui", savoure le Suédois. "Stefan a joué du très grand tennis et m'a complètement dominé", constate le "RobOstrava". Une démonstration de tennis sur gazon comme Lendl ne pourra et ne saura jamais en produire. Parce que, malgré tous ses efforts, il n'a jamais été fait de ce bois-là.

83. Kevin Anderson - Roger Federer

Edition : 2018
Quart de finale
Vainqueur : Kevin Anderson (Afrique du Sud)
Adversaire : Roger Federer (Suisse)
Score : 2-6, 6-7(5), 7-5, 6-4, 13-11
Deux ans après, on n'a toujours pas vraiment compris. Pas compris comment le tout jeune Roger Federer, même pas 37 ans et alors en pleine bourre, vainqueur de trois des quatre derniers tournois du Grand Chelem dans lesquels il s'était aligné, grand favori à sa propre succession londonienne, avait pu laisser échapper ce match.
Certes, les organisateurs lui avaient fait l'affront de le programmer sur le Court 1 pour la première fois depuis 2015. Mais bon... Face à un adversaire qu'il avait toujours facilement dominé en quatre rencontres, Federer était parti pour une victoire aussi expéditive que les précédentes, lui qui s'était qualifié pour les quarts sans perdre un set (ni même une seule fois son service), soit 34 sets alignés consécutivement à Wimbledon, record personnel égalé.
Federer déroule, donc : 6-2, 7-6, 5-4, 30-40 sur le service d'Anderson. Balle de match. Mais le Sud-Africain la sauve d'une bonne approche de coup droit au filet et à partir de là... le trou noir pour le Suisse, qui laisse filer ce 3e set, puis le 4e dans la foulée.
Transformé mentalement depuis sa finale de l'US Open l'année précédente, Anderson n'a jamais cessé de croire en lui et continue de se battre comme un forcené lors d'un 5e set tout au long duquel il passe son temps à courir après le score. Il passe même encore à deux points de la sortie, à 5-6, 0-30.
Mais il tient, il tient... Et c'est Federer qui finit par craquer : à 11-11, 30-30, le Suisse commet sa seule double faute du match avant d'enchaîner par une énième faute en coup droit. Après 4h14 de jeu, il s'incline pour la 20e fois de sa carrière après avoir eu une ou des balles de match. Pas la dernière, y compris à Wimbledon...

82. Ivo Karlovic - Lleyton Hewitt

Edition : 2003
1er tour
Vainqueur : Ivo Karlovic (Croatie)
Adversaire : Lleyton Hewitt (Australie)
Score : 1-6, 7-6(5), 6-3, 6-4
Wimbledon est un tournoi qui débute le lundi à 13h par une victoire – en général facile - du tenant du titre sur le Centre Court. Enfin, presque toujours. L'histoire n'a dérogé que deux fois à la règle. Une première en 1967 avec la défaite de l'Espagnol Manuel Santana face à Charlie Pasarell. Avant de bégayer 36 ans plus tard...
Bégayer, le mot est juste à propos du Croate Ivo Karlovic dont on découvre alors la taille de géant et le service de marteau-piqueur en même temps que les soucis d'élocution. A 24 ans, classé 203e mondial et issu des qualifications, il dispute son premier match dans le tableau final d'un Grand Chelem. Et quel match !
Impressionné par le décorum encore plus grand que lui, Ivo, au début, n'en met pas une. Il encaisse le 1er set 6-1 et se retrouve à 15-40 puis 0-40 dans les 2e et 4e jeu du 2e set. Mais il retrouve de justesse son équilibre, avant peu à peu de se relâcher et de faire tomber la foudre...
Pour Hewitt, 22 ans et tenant du titre, la stupeur est totale. Pris comme le lapin dans les phares d'une voiture, il ne peut empêcher son adversaire de devenir le joueur le plus mal classé à le battre sur le circuit principal.
Sale période décidément pour Lleyton, qui vient aussi tout juste de perdre son rang de n°1 mondial. Mais comme le dit Andy Roddick en découvrant la surprise alors qu'il se trouve en conférence de presse : "jouer contre un gars qui sert depuis un arbre, ça doit être compliqué..."

81. Roger Federer - Mark Philippoussis

Edition : 2003
Finale
Vainqueur : Roger Federer (Suisse)
Adversaire : Mark Philippoussis (Australie)
Score : 7-6(5), 6-2, 7-6(3)
Quand le prometteur Roger a mis sur les rails le futur "FedExpress". Cette finale n’est pas la plus belle, loin s’en faut, disputée par le Bâlois sur le gazon du All England Club. Mais il s’agit de la victoire inaugurale qui a marqué le début d’une formidable épopée. Ce dimanche 6 juillet 2003, il a fait de Wimbledon son jardin pour la première fois, et ce alors que les doutes se multipliaient sur sa capacité à être à la hauteur de l’avenir radieux qui lui était promis depuis plusieurs saisons.
Il faut dire qu’après avoir mis fin au règne du précédent maître des lieux, Pete Sampras, lors d’un fameux huitième de finale deux ans plus tôt, le garçon avait impressionné son monde. Tant et si bien que sa sortie d’entrée en 2002 avait constitué une sacrée déception. Alors quand Federer s’était encore embourbé dans la terre battue de Roland-Garros quelques semaines avant cette édition 2003, il était difficile de l’imaginer triomphant sur le gazon anglais.
Et pourtant, c’est bien la quinzaine du déclic pour Federer qui ne se fait finalement peur qu’en huitième lorsqu’il se bloque le dos face à Feliciano Lopez. La suite est une marche triomphale vers la première de ses 8 couronnes à Wimbledon. En demi-finale, il est en démonstration contre Andy Roddick, avant de faire face pour le titre à Mark Philippoussis, certes 48e mondial mais toujours dangereux grâce à son service canon (quart-de-finaliste à Wimbledon en 1998, 1999 et 2000, finaliste de l’US Open en 1998, NDLR). Bien que poussé deux fois au tie-break, le Bâlois s’impose avec une grande maîtrise en moins de deux heures et sans concéder la moindre balle de break. Le début d’un long règne.
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