Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Wimbledon - Medvedev sans pitié pour lui-même : "Quand on est n°2 mondial, c'est un très mauvais résultat"

Maxime Battistella

Mis à jour 06/07/2021 à 19:30 GMT+2

WIMBLEDON - Eliminé en cinq sets (2-6, 7-6, 3-6, 6-3, 6-3) par Hubert Hurkacz dans un huitième de finale joué sur deux jours à cause de la pluie, Daniil Medvedev ne s'est pas attardé sur la programmation du Grand Chelem anglais, insistant sur son faible niveau de jeu. Déçu, le Russe a assuré s'être battu avec les armes du jour.

Russia's Daniil Medvedev (R) reacts during a break in play against Poland's Hubert Hurkacz

Crédit: Getty Images

Il y a des jours où rien ne va. Daniil Medvedev en a connu un ce mardi, malheureusement pour lui, alors qu'il semblait avoir les clés de son huitième de finale arrêté la veille par les averses londoniennes. Il aura suffi de 37 petites minutes pour voir une situation plutôt favorable pour lui - il menait deux sets à un et devait servir pour revenir à 4 partout dans le quatrième - au cauchemar d'une élimination frustrante aux portes des quarts de finale et d'un rendez-vous attendu face à Roger Federer.
Un constat s'impose : Medvedev n'a pas su gérer la reprise du jeu dans des conditions totalement différentes de la veille, sous le toit du Centre Court, avec pas mal de temps pour cogiter. Tête de série numéro 2 du tournoi exilé sur le Court 2 lundi, il aurait pu s'agacer sur les choix des organisateurs de Wimbledon en termes de programmation. Pas connu pour sa langue de bois, il n'a pourtant pas voulu aller sur ce terrain-là. "Ça arrive. En allant sur le court, nous savions qu'il allait pleuvoir et que nous n'arriverions probablement pas à finir le match", a-t-il fait remarquer.

Un report bien compris : "On ne pouvait pas savoir jusqu'à quand le Federer-Sonego allait durer"

Seulement, le match de Roger Federer lundi s'était terminé suffisamment tôt pour que le huitième entre Medvedev et Hurkacz soit déplacé et se finisse avant le couvre-feu. Un joueur de son statut avait de quoi s'en émouvoir, d'autant qu'il n'avait pas encore joué sur le Centre Court de la quinzaine, chose rare pour une tête de série numéro 2. Mais là encore, le Russe a tué dans l'œuf tout éventuel embryon de polémique.
"Nous étions d'accord avec cette décision parce que Federer et Sonego étaient à 5 partout dans le premier set à ce moment-là, donc on ne pouvait pas savoir jusqu'à quand ça allait durer. J'ai dit tout de suite 'Oui' quand on m'a proposé de jouer à 13h30 (14h30 en France, NDLR) aujourd'hui. Je ne sais pas si une discussion était possible pour reprogrammer le match", a-t-il lâché en toute sincérité.
Non, Daniil Medvedev n'était pas d'humeur à se chercher des excuses, lui qui avait quitté tête basse et au pas de charge le Centre Court après sa défaite, comme conscient qu'il ne pouvait pas espérer mieux que cette triste fin. N'était-ce pas lui, et non les conditions indoor, qui avait offert le break à Hubert Hurkacz dès la reprise du jeu d'une double faute ? N'avait-il pas facilité la tâche de son adversaire dans le cinquième set en commettant bévue sur bévue notamment côté revers, pourtant l'un de ses coups favoris ?
picture

Daniil Medvedev in Wimbledon

Crédit: Getty Images

L'état d'esprit était là, plus les sensations

"J'ai vraiment mal joué aujourd'hui. Je n'ai pas grand-chose de plus à dire. Quand vous êtes numéro 2 mondial, un huitième de finale en Grand Chelem est un très mauvais résultat. J'ai probablement joué mes deux pires sets de tennis depuis le tournoi de Rome (défaite dès son entrée en lice au 2e tour contre Aslan Karatsev 6-2, 6-4, NDLR)", a-t-il considéré sans concession. La déception est d'autant plus grande pour Medvedev qu'il semblait avoir apprivoisé le gazon en s'imposant à Majorque en préparation de ce Wimbledon, et surtout en remontant pour la première fois de sa carrière un handicap de deux sets au tour précédent face à Marin Cilic.
Cette fois, il n'a pas pu se remobiliser assez dans le dernier acte pour inverser la tendance. Était-ce un problème d'attitude ? L'intéressé, capable encore de vriller mentalement, n'y croit pas. "Dans deux heures, je vais tout oublier de ce qui s'est passé parce que d'une certaine manière, j'ai fait de mon mieux. Aujourd'hui, mon meilleur niveau possible était vraiment bas, mais j'ai fait de mon mieux. Il n'y a plus qu'à attendre le prochain Wimbledon."
A le voir s'encourager pour tenter de se relancer après son premier jeu de service gagné dans le 5e set, difficile en effet de douter de son état d'esprit. Mardi, Medvedev avait la volonté de bien faire, mais pas les sensations pour y parvenir. Et c'est peut-être encore ce qui le sépare des tout meilleurs : trouver un moyen de s'en sortir même quand les choses ne tournent pas rond. Mais le Russe apprend vite et il a déjà donné rendez-vous à Tokyo où il compte bien décrocher une médaille pour son pays sur les courts en dur qu'il apprécie tant.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité