Wimbledon - Les 8 stats qui prouvent que la victoire d'Alcaraz contre Djokovic est historique

2195 : Comme le nombre de jours que Novak Djokovic a passé dans la peau d'un invaincu à Wimbledon. Depuis ce quart de finale 2017, où il avait dû abandonner face à Tomas Berdych, le Serbe n'avait plus connu la défaite dans le Majeur anglais. Entretemps, il avait donc remporté 34 matches de rang mais surtout quatre éditions (2018, 2019, 2021, 2022) pour s’approcher du record absolu de Roger Federer ici (8 titres). Grâce à Alcaraz, le Suisse est encore devant. Au passage, c'est aussi la première défaite du Serbe sur gazon depuis celle en finale du Queen's 2018 face à Marin Cilic.

Carlos Alcaraz avait beau être numéro un mondial avant cette édition 2023 de Wimbledon, le patron des Grands Chelems restait incontestablement Novak Djokovic. Depuis sa défaite en quart de finale face à Rafael Nadal à Roland-Garros en 2022, "Nole" était invaincu dans les Majeurs. Wimbledon 2022 (7 victoires), l'Australian Open 2023 (7), Roland-Garros 2023 (7) et Wimbledon 2023 (6) avaient ainsi porté sa marque à 27 succès de rang dans les Majeurs.

Si le Djoker était devenu le roi de Wimbledon, il le devait aussi à une folle série qu'on pensait éternelle sur le Centre Court. Le Serbe n'avait plus perdu sur le court principal londonien depuis 2013 et sa finale face à Andy Murray. 45 victoires plus tard, la série prend fin.

Andy Murray, justement. Il était le seul, jusqu'à ce dimanche, à avoir réussi à battre Djokovic en finale d'un Grand Chelem en cinq sets. C'était en 2012 à l'US Open et, depuis, Nole avait remporté toutes ses batailles finales face à Roger Federer (Wimbledon 2014 et 2019), Dominic Thiem (Open d'Australie 2020) et Stefanos Tsitsipas (Roland-Garros 2021).

Comme le bilan, ridicule, de Novak Djokovic à Wimbledon après avoir remporté le premier set. Avant Alcaraz, seul Nadal avait réussi pareille prouesse à Londres en… 2007. Dément.

C'est une petite révolution à Wimbledon. Depuis 21 ans, et le sacre de Lleyton Hewitt en 2002, personne en dehors du Big Four n'avait réussi à remporter The Championships. Roger Federer (8), Rafael Nadal (2), Novak Djokovic (7) et Andy Murray (2) s'étaient partagés les honneurs. Comme un symbole, Alcaraz n'était pas encore né au moment du sacre de Hewitt. C'est donc la fin d'une ère à Wimbledon. Avant le début d'une nouvelle ?

Le Big Four, encore et toujours. Ce dimanche, Carlos Alcaraz est devenu le quatrième joueur de l'histoire à réussir à dominer un membre du Big Four lors d'une finale de Grand Chelem. Avant lui, Juan Martin Del Potro (US Open 2009 contre Federer) avait ouvert la voie avant que Stan Wawrinka ne réussisse à le faire trois fois (Open d'Australie 2014 contre Nadal, Roland-Garros 2015 contre Djokovic, Us Open 2016 contre Djokovic). Le dernier, c'est évidemment Daniil Medvedev lors du sacre new-yorkais de 2021 privant le Djoker du Grand Chelem calendaire.

C'est une série bien plus anecdotique mais qui donne aussi un autre caractère à la victoire finale d'Alcaraz. Car l'Espagnol a gagné sur le court préféré de Djokovic en le battant dans son exercice favori, ou presque : les tie-breaks. En 2023, le Serbe avait été terrifiant de réussite dans le domaine, notamment à Roland-Garros. Avant cette finale, il restait sur 15 jeux décisifs remportés sur les 15 derniers disputés en Grand Chelem. En chipant la deuxième manche au tie-break, Alcaraz a relancé la finale. Et le sens de l'histoire.