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Masters WTA 2022 / La fierté de Caroline Garcia, qualifiée pour la finale : "On n'est pas beaucoup à l'avoir fait"

Vincent Bregevin

Mis à jour 07/11/2022 à 11:09 GMT+1

WTA FINALS – Caroline Garcia a rejoint Mary Pierce et Amélie Mauresmo en devenant la troisième Française à se qualifier pour la finale du Masters dimanche soir. La Lyonnaise n'a pas caché sa fierté d'avoir rejoint ce cercle fermé, mais aussi d'avoir réalisé une telle performance face à la Grecque Maria Sakkari (6-3, 6-2) qui lui a permis de décrocher le prestigieux sésame.

Caroline Garcia jouera la finale du Masters WTA

Crédit: Getty Images

Elle était pourtant un peu rincée. Mais Caroline Garcia affiche décidément des ressources insoupçonnées en cette fin de saison. Après avoir arraché sa place dans le dernier carré avec une victoire face à la Russe Daria Kasatkina, la Française a fait preuve d'une maîtrise remarquable pour écarter la Grecque Maria Sakkari de son chemin vers la finale du Masters. Seules Mary Pierce (1997 et 2005) et Amélie Mauresmo (2003, 2005 et 2006) avaient atteint ce stade de la compétition dans l'histoire du tennis tricolore. Cela en dit assez long sur l'exploit qu'elle vient de réaliser.
Tout a été un peu trop vite pour que Garcia en mesure exactement la portée. Mais pas pour savourer sa performance. "Je suis super contente, mais je ne réalise pas tout à fait, a-t-elle concédé après sa victoire. Ça s'est tellement enchaîné vite par rapport à samedi, où tout pouvait s'arrêter en phase de groupes (contre la Russe Daria Kasatkina, NDLR). Je me suis finalement qualifiée à l'arraché et il a fallu immédiatement me projeter sur cette demi-finale. C'est vrai qu'on n'est pas beaucoup à l'avoir fait. C'est une étape supplémentaire très importante dans ma carrière, je suis vraiment très fière."
Il y a de quoi. Garcia pouvait craindre le contrecoup d'un combat de près de 2h30 mené la veille face à Kasatkina, et tout ce que cela impliquait tant sur le plan physique qu'émotionnel, au moment d'affronter Sakkari. "Chaque journée est différente, a-t-elle expliqué. Ce (dimanche) matin je me suis réveillée avec les jambes lourdes, mais super excitée et contente d'avoir gagné la veille. Et puis on apprend de chaque match. Je sais que quand je commence à parler, à m'énerver, ça n'amène à rien. Je le fais encore un peu trop, mais j'ai beaucoup progressé dans ce domaine tout au long de l'année."

"Que du plaisir"

Cela s'est senti. Garcia n'a jamais semblé inhibée par l'enjeu. Au contraire. Galvanisée par la perspective de disputer la première finale de Masters de sa carrière, la Lyonnaise a sorti le grand jeu. Mais elle a surtout affiché une maîtrise remarquable dans ce contexte si particulier. "Contre Maria, quand il y a eu un peu de stress qui est monté, j'ai réussi à le gérer, pour en finir assez rapidement, s'est-elle réjouie. C'était vraiment un grand match de ma part. J'ai été capable d'imposer mon style de jeu et ça a payé dès le début. Je me suis sentie plus détendue aussi par rapport à samedi, très excitée à l'idée de disputer cette demi-finale. Il y avait beaucoup d'énergie positive."
Elle pourrait bien la mener au titre suprême. Mais en attendant, cette finale arrive déjà comme une récompense dans un contexte rendu délicat par le départ de son entraîneur, Bertrand Perret. "C'était inattendu et donc compliqué à gérer", a-t-elle reconnu. Si elle y est parvenue, Garcia le doit à sa confiance et à sa préparation. "Je savais que j'allais devoir affronter des filles du top 8 mondial, mais je savais aussi que mon jeu était là, que j'avais déjà battu certaines d'entre elles et que j'étais capable de le refaire, a-t-elle expliqué. Mais c'est un niveau qu'il faut essayer de maintenir jour après jour. Il fallait donc que je fasse le maximum dans ma préparation, pour arriver en forme et tout donner."
Il lui reste à gravir la dernière marche en venant à bout d'Aryna Sabalenka pour conquérir le titre. Certainement le plus grand rendez-vous de sa carrière. Mais Garcia ne l'abordera pas différemment. "Quand je rentre sur un court, je me dis que j'ai tout à gagner à chaque fois, a-t-elle affirmé. Parfois on peut perdre des matches, mais j'essaie de m'engager à aller les chercher quand même. Je n'ai pas le regret de me dire que je suis restée passive. Quand je joue de façon agressive, que je gagne des points, que les efforts sont payants, qu'il y a un partage avec le public, que je peux enchaîner comme ça dans les gros tournois, alors oui, forcément ce n'est que du plaisir." Pourvu qu'il dure jusqu'au bout.
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