Finale WTA 1000 Montréal - Victoria Mboko, 18 ans, affronte son idole Naomi Osaka
Publié 07/08/2025 à 11:46 GMT+2
La finale du WTA 1000 de Montréal offre une affiche particulièrement excitante. Elle opposera la jeune locale Victoria Mboko et son idole Naomi Osaka. Alors que la première, 18 ans, se révèle aux yeux du monde, la Japonaise retrouve les sommets après son retour de maternité. Les deux ne s'attendaient pas forcément à se retrouver là, maintenant.
Naomi Osaka et Victoria Mboko s'affrontent en finale à Montréal.
Crédit: Getty Images
Qui l'aurait cru ? La finale de Montréal opposera la nuit prochaine deux invitées (presque surprises) aux trajectoires croisées. Victoria Mboko (18 ans) a éliminé Elena Rybakina (1-6, 7-5, 7-6) ce mercredi soir pour se hisser en finale de son premier WTA 1000 évidemment, chez elle où elle a bénéficié d'une invitation. Face à elle, Naomi Osaka, plus sereine face à Clara Tauson (6-2, 7-6), retrouvera sa première finale d'un tel niveau depuis son retour de maternité en janvier 2024.
La Japonaise elle-même s'est surprise : "J'ai déjà dit qu'il fallait que je ne sois pas trop exigeante avec moi-même, donc c'est assez drôle que je me retrouve en finale. Je suis quelqu'un qui prend les matches les uns après les autres mais ma série de victoires m'a emmenée jusqu'ici", a réagi l'ancienne n°1 mondiale, aujourd'hui 49e, après sa victoire face à la Danoise. "Je suis vraiment très heureuse. Même si j'ai un peu envie de dormir là maintenant, mais je suis très excitée de faire mon retour dans une finale de ce genre", a poursuivi Osaka qui jouera sa troisième finale en 2025 après son abandon à Auckland et sa victoire au WTA 125 de Saint-Malo.
"Le public derrière Mboko ? Je n'y pense pas pour être honnête", a-t-elle également ajouté. Elle risque d'être surprise en voyant la furia des supporters montréalais, qui s'est développée en même temps que leur nouvelle star s'est dévoilée. Alors qu'Eugénie Bouchard vient de prendre sa retraite (après sa défaite au 2e tour), le pays à la feuille d'érable se remet à rêver derrière son talent de 18 ans. "Quand tu sais que tu as un public comme ça derrière toi, c'est fort. Ils ont vraiment poussé dans les moments cruciaux, expliquait Victoria Mboko après sa demi-finale. Tout le monde a été tellement positif avec moi cette semaine. Je suis vraiment reconnaissante de tout ce soutien."
Mboko avait Osaka pour idole à 14 ans
L'actuelle 85e joueuse mondiale (évidemment son meilleur classement) a su tirer profit de tout cet engouement pour se hisser jusqu'ici, et sortir sur son chemin Coco Gauff (2e au classement WTA) et Elena Rybakina en demi-finale. Le phénomène Mboko, qui a joué un 3e tour de Roland-Garros cette saison, a encore fait des merveilles pour l'emporter face à la Kazakhstanaise dans un match à haute tension (1-6, 7-5, 7-6). "Je voulais autant que possible mettre le plus de balles dans le court et me battre aussi fort que je pouvais", a-t-elle d'ailleurs analysé.
Mise en danger jusqu'à concéder une balle de match, la jeune Canadienne n'a pas cédé. Malgré son inexpérience. "Je voulais donc aussi rester très calme, car c'est un moment incroyablement stressant. J'ai déjà vécu des situations où le score était serré et où j'ai un peu paniqué, mais je voulais vraiment me calmer, oublier le dernier point et me concentrer uniquement sur le suivant", a poursuivi la native de Charlotte (Etats-Unis). Osaka, qui a suivi la demi-finale de sa future adversaire, n'a pu que confirmer cette force mentale : "Je l'ai trouvé vraiment impressionnante dans sa manière de rester calme. C'est vraiment fort pour une fille de 18 ans", a expliqué la Japonaise.
Admirative, Naomi Osaka a inversé les rôles. La Japonaise a appris, pendant cette conférence de presse, que Victoria Mboko l'avait pour idole. C'est ce que la Canadienne avait glissé dans une interview en 2021 (elle avait 14 ans). "Je suis choquée, je pense que c'est la première fois que j'entends ça. C'est vraiment mignon, a-t-elle souri. J'imagine que je devrais bien me comporter demain (rires). Je ne peux pas la décevoir et finalement qu'elle ne m'aime plus".
De quoi donner une dimension supplémentaire à une finale déjà chargée d'émotions différentes : "Quand j'ai vu son match, je l'ai vu un peu comme ma petite jumelle, a réalisé l'ancienne n°1 mondiale. Avec sa robe bleue et son chignon, comme moi". Si elle voudra marquer son retour par une victoire marquante avant l'US Open, difficile d'imaginer qu'une victoire de la jeune fille en face ne fera pas son bonheur. "J'ai toujours dit que j'aimerais affronter quelqu'un que j'aurais pu inspirer. C'est arrivé un peu plus tôt que prévu", a-t-elle fini par rigoler.
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Naomi Osaka en demi-finale à Montréal.
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