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Chaumont, le Petit Poucet qui veut devenir grand

ParAFP

Publié 22/11/2013 à 16:58 GMT+1

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Eurosport

Crédit: Eurosport

Le Chaumont Volley-ball 52, monté dans l'élite l'an dernier et leader inattendu de la Ligue A avant de recevoir le double champion en titre Tours samedi, a peu de moyens mais compte pourtant s'installer durablement dans le paysage du volley français.
Fort d'un soutien populaire sans faille, le club de la préfecture de la Haute-Marne (23.000 habitants), qui avait terminé 4e de la phase régulière puis été éliminé en quart de finale la saison passée, pour la première apparition de son histoire en Ligue A, continue sur sa lancée.
"La vraie surprise pour nous, c'est que cette réussite arrive plus tôt que prévu, affirme Bruno Soirfeck, président du club depuis 2009. Il n'y a pas d'ingrédient extraordinaire. J'ai amené de la rigueur dans la gestion de cette entreprise".
Avec un budget d'environ 1,2 million d'euros, le 11e (sur 14) de Ligue A, le CVB 52 dispose pourtant d'un des meilleurs effectifs du Championnat.
Des internationaux expérimentés, le Serbe Milos Terzic ou le Letton Deniss Petrovs, côtoient des jeunes prometteurs, comme le Français Eldin Demirovic ou le Letton Hermans Egleskalns, septième meilleur marqueur de Ligue A.
"Pour le recrutement, on prend notre temps et on regarde beaucoup de paramètres pour ne pas se tromper, déclare M. Soirfeck. C'est un travail de fond qui implique tout le monde. Je discute, j'écoute et à la fin je décide. Mais quand j'ai fixé un prix, je ne tombe pas dans la surenchère".
Malgré l'arrivée de huit nouveaux joueurs à l'intersaison, sur un effectif total de 11 éléments, la mayonnaise a très bien pris.
"Je suis très satisfait car on a un groupe exemplaire et plus de cohésion que l'an dernier", explique l'entraîneur Nikola Matisajevic, en place depuis 2009.
"Mais il ne faut pas s'enflammer car on a eu un calendrier très favorable jusque-là", tempère celui qui est également sélectionneur du Monténégro.
Une salle trop exigüe
Seule ombre au tableau: le manque d'infrastructures. Le CVB 52 dispute ses rencontres de Ligue A dans une enceinte certes bouillante, mais trop exiguë.
La salle Jean-Masson ne dispose que de 841 places et le club, qui découvre la Coupe d'Europe cette année en disputant la Coupe Challenge, doit délocaliser ses rencontres dans un autre gymnase de la ville.
"Je veux obtenir une salle de 2.500 places pour répondre au règlement fédéral, car notre dérogation peut être annulée à tout moment", explique M. Soirfeck. Luc Chatel (maire jusqu'en septembre dernier, ndlr) s'était engagé à construire une salle multi-activités, mais il n'a pas tenu sa promesse. On reviendra vers la nouvelle équipe municipale l'an prochain".
En attendant, M. Soirfeck, qui se décrit comme "atypique" dans le monde du volley, a tout de même beaucoup d'ambitions.
"J'envisage de monter un centre de formation. Je m'affiche un peu comme l'Arsenal du volley. Je ne veux pas forcément être premier à tout prix, mais je veux maintenir le club dans le Top 4 ou Top 5 en France", déclare-t-il.
Après la défaite à Paris (3-0) la semaine dernière, le CVB 52 a bien réagi en s'imposant mardi à Beauvais (3-2) en Coupe de France. Le choc contre Tours, samedi, en dira un peu plus sur son potentiel.
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