La France à l'orgueil

L'équipe de France a souffert pour venir à bout d'une superbe équipe japonaise qui a bien cru tenir sa deuxième victoire en Ligue Mondiale cette saison.

Les Bleus vite dominés en début de partie ont semblé souffrir du décalage horaire mais aussi d'un léger manque de motivation et de hargne à l'entame de ce match qui avait perdu de son importance après la défaite de l'Italie face aux Etats-Unis (3-1). Comme à leur habitude, les Japonais entamaient la rencontre tambour battant et les ardeurs nipponnes n'étaient stoppées que par quelques contres tranchants de Romain Vadeleux. Les Français avaient débuté la rencontre avec Pierre Pujol à la distribution, remis de son entorse à la cheville. Les hommes du coach Ueta allaient s'appuyer sur un petit coup de pouce du filet (23-22) pour remporter la première manche au forceps (26-24).

Les Bleus allaient se réveiller dos au mur lors de la troisième manche. Philippe Blain injectait du sang neuf et donnait sa chance à Gérald Hardy Dessources et Loic Le Marrec. Hardy Dessources impressionnant de hauteur au centre, faisait bien des misères au central adverse, dépassé par la fougue et l'envie du dernier venu en équipe de France en lieu et place de Vincent Montméat, blessé et laissé au repos. Comme par enchantement les Bleus reprenaient leur marche en avant, bien aidé par une qualité de block en nette amélioration, avec 21 contres sur la rencontre! Les Français empochaient la troisième et la quatrième manches sans couip férir (25-19, 26-24). Kieffer et Hardy Dessources allaient devenir les bourreaux des Japonais dans un tie-break serré mais qui tournait à l'avantage des visiteurs qui remportaient les points importants (15-11). Philippe Blain nuançait la prestation de ses joueurs. "L'équipe japonaise a vraiment bien joué, avec confiance, nous nous sommes réveillés pour l'emporter au forceps sur la fin". L'essentiel était donc la victoire, mais la qualification directe pour Katowice (POL) s'envole. A moins que la fédération internationale ne donne à la France la seule et unique wild card pour la Pologne. Il faudra tout de même terminer le travail demain matin face à ces mêmes Japonais.

Alexandre Walraevens