JO Paris 2024 - Les Français médaillés d'or après leur victoire face à la Pologne (3-0)
Mis à jour 10/08/2024 à 15:08 GMT+2
Ils étaient intouchables. Opposés aux vice-champions du monde polonais, les Français ont livré un récital pour conserver leur titre olympique en finale ce samedi (25-19, 25-20, 25-23). La France devient le premier pays depuis les Etats-Unis en 1988 à remporter l'or deux éditions d'affilée. C'est la 57e médaille de la délégation française, la 15e en or.
La 5e balle de match était la bonne : la délivrance de la France face à la Pologne en vidéo
Video credit: Eurosport
Ils ont goûté à l'Olympe, ils ont apprécié, ils vont y rester : les volleyeurs de l’équipe de France ont conservé leur titre olympique samedi à l’Arena Paris Sud. Face aux n°1 mondiaux polonais, les Bleus ont livré le match parfait, concernés et sereins du début jusqu’à la fin (3 sets à 0, 25-19, 25-20, 25-23). Dans le sillage d’un Jean Patry au niveau de son tournoi tokyoïte, les Français ont mis tous les ingrédients pour glaner une deuxième médaille d’or de rang, performance seulement réalisée deux fois dans l’histoire des Jeux. Ces Bleus-là entrent dans la légende pour de bon.
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Double bloc de Brizard en une minute : la France joue avec les nerfs polonais
Video credit: Eurosport
Patry, au bon souvenir de Tokyo
On la sentait venir, la montée en puissance des volleyeurs tricolores dans ce tournoi. Sur ces parquets balayés par les chants et les vagues d’encouragement d’un public acquis à leur cause, les coéquipiers d’Earvin Ngapeth ne pouvaient que se sublimer. Il y a certes d’abord eu la crispation, la tension face à un défi de taille, conserver le titre suprême, et ça s’est ressenti au premier tour. Les écueils ont rendu ce groupe France plus fort, plus hermétique. Après le miracle face aux Allemands (3-2), la démonstration en forme de déclic face aux Italiens (3-0), les Polonais en ont fait les frais.
Pas un ne s’est défilé. Tous les joueurs ont haussé le curseur d’un cran dans cette finale à sens unique. Mention spéciale à Jean Patry, qui a signifié d’entrée de jeu aux Polonais qu’il était dans un grand jour (17 points, 14/20 en attaque). Face aux services supersoniques du canonnier Wilfredo Leon, la défense tricolore s’est démenée, dans le sillage d’un Antoine Brizard en lévitation. Après un premier set déroulé sans ambages, le passeur des Bleus a endigué la révolte slave dans le deuxième, avec deux contres de titan, pour repasser devant à mi-set (13-12). Moins clinique qu’à son habitude au filet (8 points, 6/19 en attaque), Ngapeth a joué la carte du collectif, se démultipliant aux quatre coins du camp français.
Ngapeth était partout, Jouffroy est bien tombé
Monumental en défense, précieux en attaque, Ngapeth a joué les couteaux suisses de luxe. En face, Bartosz Kurek et Jakub Kochanowski ont représenté une menace constante. Empruntés au service, les Polonais ont fait preuve d’une irrégularité coupable lors des moments chauds, comme sur la fin de deuxième set. Un léger relâchement que le prédateur Trévor Clévenot s’est empressé d’exploiter, marquant les trois derniers points de la manche.
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Les 3 derniers points pour Clévenot : l'issue du 2e set de France-Pologne en vidéo
Video credit: Eurosport
De là, la médaille d’or semblait à quelques pas des Bleus d'Andrea Giani, pressés de cueillir le butin. Mais les Polonais avaient encore des cartes à jouer. Encore au contact à 14-14, les n°1 mondiaux ont tenté de varier les formules, et provoquer des fautes françaises. Le regain s’est senti sur plusieurs points, mais Patry et Ngapeth ont permis aux Bleus de rester au contact. Et, finalement, la différence est venue du banc, des mains de Quentin Jouffroy, en grande réussite au service.
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Le geste de la finale : la défense exceptionnelle de Ngapeth à bout de bras
Video credit: Eurosport
Avec cinq balles de match dans le barillet, l’issue semblait aussi claire que l’eau de roche. Une intervention de l’arbitre italien questionnable et quelques imprécisions ont ravivé les braises de l’espoir polonais. Des braises au crépitement essoufflé, puisque la star de la Pologne, Leon, a fait passer un frisson de bonheur dans l’assistance avec son service faute synonyme de titre olympique. Deux médailles d’or de rang, l’exploit est immense (seuls l'ex-URSS et les Etats-Unis avaient réussi pareille performance), et fige à jamais la bande de Ngapeth, Patry, Clévenot, Chinenyeze, Grebennikov & co dans la légende du sport français.
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