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24 Heures du Mans - Les Hypercars avec Peugeot puis l'hydrogène : l'épreuve va rebondir

ParAFP

Publié 18/09/2020 à 21:11 GMT+2

24 HEURES DU MANS - Si la prestigieuse épreuve sarthoise traverse une période un peu creuse - Toyota ne devrait pas avoir de concurrence ce week-end - elle peut aussi envisager l'avenir avec sérénité : les Hypercars devraient relancer l'intérêt des grands constructeurs, Peugeot s'étant d'ores et déjà engagé. Avant l'ère du zéro-émission ?

Kamui Kobayashi au volant de la Toyota TS050 n°7, le 18 septembre 2020 lors des essais des 24 Heures du Mans

Crédit: Getty Images

Leur nom ? "Hypercars". Leur objectif ? Faire revenir les grands constructeurs aux 24 Heures du Mans d'ici 2023. Peugeot a déjà répondu à l'appel, vendredi. La 88e édition de la célèbre épreuve endurance mondiale a lieu ce weekend mais seulement cinq voitures s'alignent dans la catégorie reine LMP1, dont deux Toyota partant ultra-favorites. Le constructeur japonais vise une troisième victoire consécutive, ce qu'il devrait pouvoir faire sans forte opposition face à lui. Il n'y aura guère que les deux bolides de l'écurie suisse Rebellion pour lui résister, sauf si la pluie vient redistribuer les cartes.
L'an prochain, Rebellion ne sera plus là et Toyota ne fera plus courir ses TS050 hybrides. Le constructeur français Renault a bien annoncé son retour au Mans et dans le championnat du monde d'endurance WEC avec sa marque sportive Alpine mais cette voiture ne sera en fait qu'une Rebellion "rebadgée". Pour relancer l'intérêt de l'épreuve d'endurance, dont la première édition a eu lieu en 1923, son organisateur, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), compte sur les Hypercars pour relancer l'intérêt et faire revenir le public.
Une certaine liberté aérodynamique
Celui-ci est complètement absent ce weekend pour cause de nouveau coronavirus, ce qui donne un aspect fantomatique inhabituel au circuit sarthois, d'habitude théâtre d'une fête géante pendant l'épreuve. Si Toyota a déjà confirmé son intérêt pour les Hypercars, Peugeot vient de le rejoindre. Le constructeur français a annoncé vendredi qu'il rejoindrait cette nouvelle catégorie, dont le sigle est "LMH", en 2022 avec une participation au Mans dès cette année là ou en 2023. "Le choix de la catégorie LMH a été dicté par plusieurs critères dont celui d'une certaine liberté aérodynamique. Cela permet ainsi d'intégrer, avec l'appui du design de Peugeot les codes esthétiques de la marque", a souligné le constructeur français dans un communiqué.
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"Le LMH en hybride c'est une chaine de traction quatre roues motrices avec la possibilité grâce à l'électrification de convertir des véhicules deux roues motrices en quatre roues motrices et ça c'est le message marketing de la marque", a précisé Olivier Jansonnie, directeur du programme WEC chez PSA Motorsport lors d'un entretien avec l'AFP en marge de la 88e édition de l'épreuve. Peugeot avait annoncé en novembre dernier son retour dans le championnat du monde d'endurance en 2022, déjà encouragé par les premières informations sur cette nouvelle catégorie et des réductions des coûts de développement qu'elle implique.

L'hypercar, c'est demain, l'hydrogène, c'est après-demain

L'objectif était alors d'une participation au Mans en 2023 dans le cadre de la saison 2022-2023 du WEC mais le calendrier n'a pas encore été définitivement fixé, ont indiqué les responsables du programme. "On partira seulement quand nous serons sûrs de notre coup et c'est quelque chose que l'on ne saura que début 2022", a indiqué M. Finot, directeur de PSA Motorsport à l'AFP. Peugeot, qui compte trois succès au Mans en 1992, 1993 et 2009, avait quitté l'endurance en 2012 pour des raisons budgétaires.
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La catégorie LMH s'accompagnera d'une autre, la LMDh, qui pourra courir en Europe et aux Etats-Unis, dans d'autres épreuves célèbres comme les 24 Heures de Daytona et les 1000 Miles de Sebring. Au-delà des Hypercars, se profile un autre défi, celui des voitures de course à zéro émission dans le cadre du projet H24 et de la propulsion à hydrogène, dont l'avantage est de ne rejeter que de l'eau. Un prototype, qui a déjà effectué des essais sur piste, doit participer au Mans en 2024 et plusieurs constructeurs automobiles ont manifesté leur intérêt pour cette formule.
"Le projet ne concerne pas seulement la voiture mais les infrastructures de ravitaillement en hydrogène. On veut aussi de l'hydrogène vert et il faut travailler aussi sur cette filière", a souligné vendredi Pierre Fillon, le président de l'ACO, lors d'un entretien avec l'AFP. Il a souligné que les LMH et les voitures à hydrogène rouleront ensemble et s'affronteront pour la victoire dans la plus grande épreuve d'endurance automobile du monde à compter de 2025.
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