WEC | 24 Heures du Mans | Ferrari 499P, ambitions, pilotes : tout sur le grand retour de la Scuderia en 2023

WEC 2023 - Ça y est ! L'année 2023 est là et le compte à rebours est lancé. Celui qui nous rapproche du retour de la Scuderia Ferrari sur la piste de ses exploits en Endurance. Cinquante ans après avoir quitté la catégorie, la marque aux 9 victoires aux 24 Heures du Mans est prête à écrire une nouvelle page de son histoire. Organisation, début en Hypercar, 499P, pilotes... on vous dit tout.

Ferrari révèle sa 499P, l'hypercar de son grand retour au 24H du Mans

Video credit: Eurosport

Organisation : fidélité à AF Corse

L'équipe de Formule 1 a remercié Mattia Binotto le 29 novembre, et il n'a pas été question de lui proposer le poste de directeur de la compétition en Endurance. Le technico-manager italo-suisse aurait-il accepté ? C'était la chose la moins sûre du monde, et la Scuderia avait de tout façon promu Antonello Coletta, patron de l'équipe AF Corse, basée à Piacenza et directeur de la Compétition GT. Le choix de la continuité et le plus évident, de par la volonté du blason émilien de promouvoir aussi les pilotes "maison".
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Antonello Coletta, directeur de l'Activité sportive GT de Ferrari, le 25 juillet 2019

Crédit: Ferrari S.p.A.

Programme : priorité au championnat du monde

En officialisation le retour du cheval cabré dans la catégorie reine de l'Endurance cinquante ans après l'avoir quittée, le président John Elkann a uniquement évoqué en octobre dernier le WEC et le centenaire des 24 Heures du Mans au menu de la marque italienne en 2023.
Les 1000 miles de Sebring, manche d'ouverture du WEC 2023 le 17 mars (et 2e manche du championnat nord-américain IMSA), seront le premier test grandeur nature de la 499P pour l'armée rouge, qui engagera deux machines. Les 6 Heures de Portimao (16 avril) et les 6 Heures de Spa-Francorchamps seront les autres épreuves de préparation avant les 24 Heures du Mans, les 10 et 11 juin. Trois épreuves resteront ensuite au programme : Monza (9 juillet), Fuji (10 septembre) et Bahreïn (4 novembre).

Pourquoi la Ferrari s'appelle-t-elle 499P ?

Ferrari nomme traditionnellement ses bolides de compétition en combinant le nombre de cylindres et la cylindrée du moteur, ou en reprenant la cylindrée. C'est ce dernier cas qui a guidé le choix à Maranello : le moteur est un V6 biturbo de 2992 cm3, soit 499 cm 3 par cylindre. Le P ajouté est celui de prototipo.
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La Ferrari 499P LMh

Crédit: Ferrari S.p.A.

Ferrari 499P, le label rouge

Deux possibilités s'offrent à un nouvel entrant dans la catégorie reine Hypercar : faire une LMh (Le Mans hybride) ou une LMDh (Le Mans Daytona hybride). Les deux types de voitures sont éligibles pour courir en championnat du monde d'Endurance (WEC) et outre-Atlantique, en IMSA. Ça n'était plus le cas depuis longtemps, et cette harmonisation technique est à l'origine du renouveau de l'Endurance.
Mais contrairement à la plupart des autres constructeurs, Ferrari a vite tranché entre LMh et LMDh, non pas sur une question de critères techniques mais d'ADN. Ferrari a toujours construit entièrement ses bolides, châssis et moteur, sous un même toit, en Endurance comme en Formule 1, et il n'était pas question que ça change. La catégorie LMh impose de faire le châssis alors que la LMDh oblige à construire une voiture sur la base d'un des quatre châssis homologués par les instances (Fédération internationale de l'automobile et Automobile club de l'Ouest) : Multimatic, Dallara, Oreca et Ligier.
La 499P a été conçue par une trentaine de techniciens dirigés par Ferdinando Cannizzo, un aérodynamicien de formation qui a dessinée la 488 GTE. Son V6, dérivé de la Ferrari 296, développe 500 kW (680 chevaux) et le système de récupération d'énergie (ERS) ajoute jusqu'à 200 kW (272 chevaux) à l'ensemble. Seule entorse au "100% Ferrari", la 499P renferme une boîte de vitesse à 7 rapports fournie par X-trac, un spécialiste des transmissions.
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Ferrari 499P Hypercar

Crédit: Ferrari S.p.A.

Une livrée classique et iconique

Elle est le résultat de la réflexion du Centre stylistique de Ferrari. L'incontournable rouge est complété par des bandes jaunes, celles du dernier proto d'Endurance du blason, la 312 BP de 1973.

Numéro 50 et 51 : le passé et le présent

Le n°50 est une référence aux 50 ans écoulés depuis la dernière participation de Ferrari au championnat du monde. Avec le n°51, Ferrari reprend la logique des numéros qui se suivent (n°7 et 8 pour Toyota, n°93 et 94 pour Peugeot, etc) mais pas seulement. AF Corse l'a récemment utilisé avec succès sur ses GTE, et pas plus tard qu'aux 24 Heures du Mans en 2021.

Pilotes : la promotion interne

Ferrari a indiqué que tous les pilotes du blason sont éligibles pour le programme LMh et qu'aucun élément extérieur ne sera recruté. L'ex-pilote de Formule 1 Antonio Giovinazzi, auteur d'une saison fantomatique en Formule E en 2022 (zéro), a conduit lors du dernier test, en décembre à Vallelunga. Alessandro Pier Guidi, James Calado, Antonio Fuoco, Miguel Molina et Davide Rigon ont quant à eux participé aux trois jours de roulage en septembre à Portimao. Et on n'oublie pas Nicklas Nielsen, employé pour le shakedown de la 499P, en juillet dernier à Fiorano. Les six pilotes officiels de la marque devraient être annoncés très bientôt. Une chose est sûre : les six noms se trouvent parmi ceux-là.
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