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ParAFP

Publié 19/10/2004 à 08:00 GMT+2

Guy Fréquelin, le directeur de Citroën Sport, est celui qui a donné à Sébastien Loeb sa véritable chance au volant de voitures compétitives. "Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai compris que j'avais en face de moi un garçon intelligent", se souvie

Eurosport

Crédit: Eurosport

[18/10/04] - Si Sébastien Loeb (Citroën Xsara) est devenu champion du monde des rallyes, il le doit à Guy Fréquelin, directeur de Citroën Sport, l'homme qui l'a découvert et couvé depuis six ans.
Fréquelin et Loeb ont des rapports père-fils. Dimanche, au soir du sacre mondial au Tour de Corse, le patron avouait ressentir une émotion particulière. D'autant plus grande qu'après avoir découvert Sébastien, il vient de lui permettre d'atteindre le sommet.
Guy Fréquelin racontait dimanche soir à Ajaccio sa découverte du prodige, donnait son opinion sur le nouveau champion du monde, et confiait comment Loeb s'était préparé au Tour de Corse : "Lorsque j'ai découvert Sébastien, j'ai découvert un talent. Je lui ai donné des voitures et, aussitôt, il m'a démontré qu'il avait un énorme potentiel. J'avais placé la barre tellement haut en ce qui concerne mes ambitions sur Seb que je n'ai jamais été étonné ensuite".
"Avant de l'avoir vu personnellement, ce qui m'avait frappé, c'était ses temps en 1600 sur un terrain très difficile face à Bérengué qui était la référence dans la discipline. Ensuite quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai compris que j'avais en face de moi un garçon intelligent. Qui a, sous des airs presque timides, son franc-parler. Quelque fois, il peut même être un peu provocateur. Ce qui est très bien".
"Très réceptif"
"Je crois qu'il a compris rapidement comment il fallait mener une carrière. Il a suivi les conseils de tous ceux qui lui en ont donné. Il est très réceptif. Il prend ce qu'il considère bon à prendre et ignore ce qu'il estime ne pas l'être".
"C'est un garçon très disponible, qui a compris que même lorsque l'on est doué, il faut quand même travailler. Je crois que c'est de bonne augure pour la suite. Gagner un championnat c'est dur. Mais ça l'est plus encore de rester (au sommet). Aussi bien pour nous que pour lui, il faudra continuer à travailler, essayer, nous, de lui donner une bonne voiture, et lui de rester au meilleur niveau".
"Il a une intelligence dans la façon d'aborder la course, d'appréhender les choses. Pour un pilote aussi doué soit-il, il est important de travailler. On en a l'exemple en Formule 1. Je crois que Sébastien a compris ça".
"Il sait garder son calme. Je dis très souvent qu'un Championnat c'est comme un rallye. Il y a douze, treize, quinze spéciales. Il est très rare qu'un pilote les gagne toutes. Pour un Championnat, c'est un peu pareil. Il faut savoir lever le pied pour ne pas faire une connerie".
"Je dis souvent à mes ingénieurs, aux pilotes aussi, avant de gagner un rallye, il faut d'abord le finir. Donc il faut que la voiture soit fiable, que le pilote ne sorte pas de la route. Ce sont les bases du sport automobile. Peut-être encore plus dans le rallye qui demande de l'expérience, une adaptation au terrain, de l'improvisation".
"Je l'ai repris en main"
"Ainsi, Sébastien a géré sa saison de façon exemplaire. A plusieurs reprises ces derniers temps, il m'a dit : Ça m'agace de ne pas pouvoir me battre avec Solberg à la régulière".
"Quand en conférence de presse en Sardaigne, il a dit qu'il aimerait bien gagner en Corse, je l'ai tout de suite repris en main et je lui ai dit : Sébastien, la Corse est importante. Mais ce n'est pas la Corse qui l'est, c'est le Championnat. La Corse, tu auras l'occasion d'en gagner d'autres. Des championnats, c'est déjà plus difficile d'être en mesure de les gagner".
"Je lui ai dit: Je crois qu'il faut que tu abordes ce Tour de Corse un peu différemment de ce que tu peux ressentir en tant que pilote. Je sais que tu as envie de montrer ce que tu sais faire. Mais il faut mettre ton orgueil de côté, que tu attendes que ça passe et qu'on en finisse en Corse. Après, tu pourras en découdre en Catalogne si ça se passe bien, et en Australie"
"J'ai également demandé à Carlos (Sainz, coéquipier de Loeb chez Citroën), après la Sardaigne : A nous deux on peut y arriver, et on y est arrivé. Aujourd'hui, le voilà champion du monde".
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