Peugeot fait le plein

Depuis l'abandon de Martin dans la deuxième étape, on voit mal comment la victoire pourrait échapper aux 206. Nanti d'une minute d'avance sur son coéquipier Richard Burns, Marcus Grönholm pourrait se permettre de gérer mais le Finlandais attaque raisonnablement et s'offre le premier scratch du jour. Sur 27 kilomètres, il creuse même des écarts assez conséquents puisque, si Solberg ne lâche que quatre secondes, Burns en concède douze et Loeb dix-huit. Grönholm porte ainsi son avance à 1'13" sur Burns à cinq spéciales de la fin.

Superbe lutte à trois sur le plus long tracé du jour (32km) entre les trois premiers du classement. Burns en sort vainqueur, mais Grönholm n'est qu'à cinq dixièmes et Solberg à deux secondes. Tommi Mäkinen, quatrième de la spéciale pointe lui à... 30 secondes! A la régulière, le tiercé est connu et même dans l'ordre. Petter Solberg et sa Subaru sont trop loin de Burns (44 secondes) pour espérer revenir, mais avec quasiment deux minutes d'avance sur Sébastien Loeb, le Norvégien est promis à la troisième place.

Les trois leaders continuent de surclasser le reste de la concurrence. Burns signe à nouveau le scratch, son quatrième depuis le départ. Derrière, les positions semblent également figées pour les dernières places dans les points. Tommi Mäkinen, seulement septième après ses cinq minutes de pénalité de la veille, fait cependant le forcing pour revenir sur Didier Auriol. Le quadruple champion du monde grignote son retard sur le pilote Skoda. Sur l'ES19, il reprend huit secondes pour revenir à 21 secondes du Français au général.

Vigilant, Marcus Grönholm continue de marquer Burns à la culotte. Et si l'Anglais aligne les scratches, le champion du monde en titre ne cède que quelques dixièmes à chaque fois, maintenant ainsi une avance confortable au classement. Côté suspens, le seul intérêt réside donc désormais dans la lutte à distance entre Mäkinen et Auriol. Plus que 17 secondes de marge pour le Français...

Le tandem Burns-Grönholm continue son festival. Les deux hommes trustent à nouveau les deux premières places de la spéciale, avec le scratch à l'actif du Britannique qui fait gonfler ses statistiques en la matière. Petter Solberg lâche du lest à la sixième place mais il est vrai que le Norvégien n'a plus rien à craindre ni à espérer dans cette fin de rallye. A noter le troisième chrono de Sébastien Loeb, dont il faut souligner la régularité tout au long du week-end.

Objectif atteint pour le grand Tommi. Profitant des petits soucis mécaniques de Dider Auriol, le Finlandais récupère la septième place à l'ultime seconde! Dommage pour Auriol, qui glane cependant son premier point de la saison. Richard Burns aligne lui un cinquième scratch consécutif pour terminer en beauté un week-end de rêve pour Peugeot. Marcus Grönholm signe sa deuxième victoire de la saison au terme d'une épreuve qu'il aura dominée de bout en bout. Grâce à la deuxième place de Burns, Peugeot s'offre qui plus est un doublé. L'Anglais conforte sa place de leader au championnat.