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"Un grand moment !"

ParAFP

Publié 05/08/2008 à 06:30 GMT+2

Le quadruple champion du monde Sébastien Loeb (Citroën WRT) n'a pas caché sa satisfaction d'avoir inscrit le Rallye de Finlande à son palmarès, à sa 9e tentative ; un rallye " mythique", "le plus difficile", "le plus technique", selon lui.

Comment qualifier cette victoire ?
Sébastien Loeb : C'est une super victoire, parce que la Finlande ce n'est pas un rallye qu'on gagne tous les ans, c'est un rallye mythique. Gagner ici, devant les pilotes finlandais, n'est pas arrivé souvent à des pilotes non-nordiques (quatre fois en 58 éditions, ndlr). C'est sans doute le rallye le plus difficile de tout le championnat, le plus technique, donc gagner ici, à la régulière, en bagarre avec le favori (Mikko Hirvonen), c'est un grand moment. Cela ne change rien à ma motivation, j'essayerai quand même de gagner le suivant, en Allemagne.
Quelle place va occuper cette victoire dans votre armoire aux souvenirs ?
S.L. : Je n'ai pas vraiment de classement. Je suis aussi très fier de ma victoire en Suède en 2004, mais il n'y avait pas eu de bagarre. Ma première fausse victoire au Monte-Carlo (déclassé à la 2e place en 2002, ndlr) reste un super souvenir. Les victoires les plus sympas, ce sont celles où il y a de la bagarre jusqu'au bout. La Nouvelle-Zélande l'an dernier, où je finis deuxième derrière Marcus (Grönholm), c'est aussi un super-souvenir.
Quelles ont été les clés de votre victoire ?
S.L. : Neuf secondes, ce n'est pas beaucoup. Il a fallu faire de gros efforts et s'arracher toute la journée, pendant trois jours, pour rester devant, être tout le temps à 110%. C'était la seule solution pour gagner. Personne n'a fait d'erreur, il fallait se sentir vraiment en confiance totale dans la voiture, qu'elle soit très bien réglée, pour pouvoir se lâcher à 180 km/h, sur des routes étroites, en travers, entre les arbres et les fossés. C'était vraiment sur le fil tout le temps. Il fallait aussi un peu de courage.
Quel était votre stratégie dimanche matin ?
S.L. : Je suis parti à l'attaque dans la première spéciale (ES22) car je savais qu'il n'allait pas baisser les bras. Il y avait un peu de tension, parce que 18 secondes ce n'était pas assez pour se permettre de gérer. Il fallait encore être à bloc pendant 20 kilomètres sans faire de faute. Il fallait au moins finir la première spéciale sans perdre trop de temps, pour ne pas lui donner trop d'espoir, et on a encore fini ex-aequo, pour la troisième fois du week-end, ça montre bien l'intensité de la bagarre. A partir de là, je me suis relâché un peu trop, puisque j'ai fait une faute au départ de la deuxième : c'était une intersection, j'aurais pu essayer de passer quand même, mais j'ai préféré arrêter la voiture et tourner tranquillement. Après, j'ai repris à un rythme correct pour bien finir ce rallye.
Regrettez-vous d'avoir gagné ici sans battre Grönholm ?
S.L. : J'aurais aimé battre Marcus ici, j'ai essayé mais je n'y suis jamais arrivé. Je gagne l'année d'après, tant mieux pour lui, comme ça il reste invaincu chez lui. Et Hirvonen est arrivé à un niveau supérieur, alors que déjà l'an dernier il avait poussé Marcus très fort. Reprendre des points à Hirvonen en Finlande, ce n'était pas gagné d'avance, et revenir à un point de lui avant l'Allemagne, avec trois rallyes asphalte à disputer, c'est plutôt une bonne opération.
Avez-vous parfois franchi la limite du raisonnable ?
S.L. : Je voyais que la victoire était à ma portée donc ça valait le coup de franchir la limite, à certains moments. Maintenant je l'ai fait, j'ai gagné une fois ici, donc l'année prochaine je prendrai peut-être moins de risques.
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