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ParEurosport

Publié 10/02/2006 à 00:00 GMT+1

Lors des dernières éditions des Jeux, le biathlon français a rarement déçu. Il ne lui manque finalement plus qu'une médaille d'or en individuel, après laquelle il court toujours. Et si c'était pour Turin? Raphaël Poirée, véritable locomotive de l'équipe d

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Crédit: Eurosport

Depuis les Jeux d'Albertville, le biathlon a toujours ramené au moins une médaille par olympiade au clan français. Sauf énorme catastrophe, la tradition devrait se perpétuer dans le Piémont. Jamais l'équipe de France n'avait abordé l'échéance olympique avec un tel potentiel de médailles. Les ambitions sont donc forcément élevées, même si l'aspect aléatoire du tir rend délicat tout pronostic. "C'est difficile de donner des objectifs chiffrés car le biathlon est un sport combiné. Si c'était une simple course de ski de fond, ce serait plus facile de se projeter", rappelle Christian Dumont.
Le patron du groupe France se veut toutefois optimiste. En dessous de trois médailles, il acceptera le terme de déception. "Je me refuse à ne pas faire confiance à mes leaders, Raphaël, Sandrine ou même Vincent, assure-t-il. Je compte sur une médaille de chacun d'entre eux en individuel et sur une autre collective. On peut donc partir sur une base de trois ou quatre médailles. Ce total serait une réussite." On parle là d'une base, soit d'un socle minimal. Si tout se goupille bien, si la dynamique s'avère positive, les Tricolores pourraient même obtenir autant de médailles (six) en deux semaines que lors des quatre précédentes éditions des J.O.
Poirée, le cannibale
Potentiellement, les Français auront une chance de médaille dans chacune des douze épreuves. Mais c'est dans le combat rapproché, plus que dans le format contre-la-montre, qu'ils devraient se montrer les plus dangereux. Une analyse qui vaut autant pour les hommes que pour les femmes, pour Poirée que pour Bailly. "Dans l'ensemble, ce qui nous réussit le plus, ce sont les disciplines à confrontations: la poursuite, le mass start, explique Christian Dumont. Nos leaders sont très vite en ski et ont une bonne régularité au tir. Le reste de l'équipe a une bonne dominante de tir par rapport au critère physique. Cela vient de leur formation ."
Plus que jamais, l'équipe veut lier son destin à celui de son plus illustre champion, Raphaël Poirée. Il ne manque qu'une chose au biathlon tricolore: une médaille d'or individuelle. Seul le relais féminin, en 1992, avait réussi à monter sur la plus haute marche du podium. Anne Briand, Véronique Claudel et Corinne Niogret s'y étaient mises à trois pour y parvenir. Mais jamais un biathlète français n'a encore savouré en solitaire le goût sucré d'un titre olympique. La logique, et la justice, voudraient que Poirée soit celui-là. A Salt Lake City, il avait obteni l'argent dans la poursuite, derrière l'intouchable Bjoerndalen, avant de décrocher le bronze avec ses camarades en relais. Pas un échec, non. Mais au regard de son potentiel, un sentiment d'inachevé flottait dans l'air de l'Utah.
Pour sa dernière participation, le quadruple vainqueur de la Coupe du monde ne veut nourrir aucun regret. Il s'est préparé comme jamais, focalisé depuis le début de l'hiver sur son objectif. "Raphaël, c'est une bête de course, souligne Dumont. Un cannibale. Il ne court pas pour faire des places d'honneur. Ce n'est pas forcément un sentimental. Il sait se fixer de gros objectifs. " Et il n'a rien laissé au hasard. Poirée a même refusé d'être porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture, afin de préparer dans les meilleures conditions sa première épreuve, le 20km, samedi. Quoi qu'il arrive, il ne veut rien regretter.
Defrasne, le joker
L'autre as prêt à sortir de la manche bleue, c'est Sandrine Bailly. Moins connue du grand public que Poirée, plus populaire en Allemagne qu'en France, la biathlète de l'Ain peut définitivement ntrer dans la lumière à Turin. Victorieuse de la Coupe du monde la saison dernière, elle est un peu en retrait cette année. Elle ne s'en inquiète pas, dans la mesure où elle a axé sa préparation sur les Jeux. Dumont, encore: "Sandrine, c'est la nature à l'état pur. Elle est surprenante, c'est la simplicité même. Elle ne se pose pas 36.000 questions. C'est une athlète facile. Elle a encore une marge de progression fantastique."
Derrière ces deux atouts maîtres, les Bleus possèdent également un joker de luxe en la personne de Vincent Defrasne. Longtemps, le Doubiste est resté en retrait, incapable de se lâcher pour profiter pleinement de son potentiel. En 2002, Jean-Pierre Amat lui prédisait une carrière à la Poirée. Il a tardé à l'assumer avant d'éclater cette saison. Le mois dernier, Defrasne a même signé sa toute première victoire en Coupe du monde. "Pour moi, il est médaillable sur toutes les courses", juge Dumont. Si les médaillables muent en médaillés, le biathlon français peut faire un malheur à Turin...
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