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Ectot prend la casaque de Trêve. Prendra-t-il aussi son jockey ?

Allison Nicolleau

Mis à jour 09/09/2014 à 23:44 GMT+2

Ectot fait sa rentrée dimanche prochain, se préparant à son grand objectif, le Prix de l'Arc de Triomphe. Absent depuis bien trop longtemps, on l'attend avec impatience. Et nous ne sommes visiblement pas les seuls ! Al Shaqab Racing vient d'acquérir 50% du poulain, comme il l'avait fait l'an dernier pour Trêve. Des surprises en perspectives ?

Lanfranco Dettori, délogé du dos de Trêve, ne devrait même pas trouver celui d'Ectot. Coups durs pour le crack jockey.

Crédit: Panoramic

Et si c'était lui, le cheval de l'année ? Ectot n'a pas encore fait sa rentrée. Après les épisodes Trêve, Taghrooda, Sea The Moon... avons-nous le droit de croire encore en l'existence d'un crack français ? Oui. Avenir Certain est la dernière invaincue. Ectot, lui, l'est quasiment. Avant sa blessure du mois d'avril, on admirait ses courbes musculeuses et son courage face à l'adversité. On l'associait à Karakontie, son concurrent de début d'année, et on aimait les voir s'affronter. Leurs duels semblent déjà bien loin, mais comment les oublier ? Ectot, c'est Hurricane Run. Il est le premier produit à remettre en avant ce crack de l'année 2005, incroyable sur les pistes, et pourtant si peu ressassé. Ectot, c'est cinq victoires consécutives. Cinq victoires acquises de peu, mais bien présentes. C'est le Critérium International à deux ans. C'est notre espoir évaporé pour les classiques du printemps. Karakontie, lui faisant honneur dans la Poule d'Essai des Poulains, échouait dans un Jockey-Club anglais. Depuis, les évènements se passent en Allemagne et en Angleterre. Entourés de Sea The Moon, de Taghrooda et de Australia, nos poulains sont décevants, ou absents. Mais il reste l'espoir Ectot. Il peut éblouir dimanche. Ou réduire encore un peu plus nos chances.
Trêve, l'immense championne de Mme Christiane Head-Maarek, invaincue en 2013, inquiétante cette année, représente la casaque d'Al Shaqab Racing. Le rêve de la revoir vaincre, de la retrouver, et de l'admirer a poussé son mentor à demander l'impossible. Et à l'obtenir. Lanfranco Dettori, prenant la place de Thierry Jarnet sur le dos de la jument après le Prix de Diane LONGINES, la menait dans le Prix Vermeille. En route pour le Prix de l'Arc de Triomphe, l'italien tombe en course et se blesse. Trêve retrouve Thierry Jarnet, le jockey de ses premiers sacres. Ensemble, pour la belle histoire, ils remportent le Prix de l'Arc de Triomphe, marquant l'Histoire pour l'éternité. Lanfranco Dettori se remet en selle sur la championne pour le Prix Ganay. Il lui demande trop, tant la pression de l'invincibilité repose sur ses épaules. Ils échouent face à Cirrus des Aigles. Et puis, troisième à Ascot. Le crack jockey est associé à ses défaites, bien malgré lui. Ce n'est pas une sanction, mais comment pourrait-elle être ressentie autrement. Son contrat ne vaut plus un clou quand il s'agit de réunir deux êtres qui s'entendent si bien. Lanfranco Dettori perd la monte de la jument, qui retourne dans les bras de son Thierry. L'Histoire est magnifique d'un côté, tellement tragique de l'autre.
Gregory Benoist, jockey de Gérard Augustin-Normand, est partenaire de l'invaincue Avenir Certain, lauréate cette année du Prix de Diane et actuelle meilleure chance française dans l'Arc. C'est aussi l'associé d'Ectot, qui rencontrera la pouliche le jour J. Gregory Benoist va devoir choisir entre ses deux partenaires, ayant le droit de conserver la monte du poulain, malgré son semi-rachat par la casaque Al Shaqab Racing. Malgré le contrat avec Lanfranco Dettori, qui devrait le propulser sur le dos du fils d'Hurricane Run, Gregory Benoist a le choix. Alors s'il préfère la jument, et il devrait faire son choix après la rentrée d'Ectot dimanche, Lanfranco Dettori se consolera sur une nouvelle monte prometteuse. S'il choisit le poulain, Dettori n'a plus de chevaux serrés entre ses mollets. Il me semble invraisemblable qu'il ne trouve pas de monte d'ici un mois, et l'histoire serait incroyable, s'il venait à coiffer sur le poteau ces chevaux et ces casaques qu'il a dû laisser s'échapper...
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