Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Poule d'Essai des Pouliches : fantastique Ervedya !

Allison Nicolleau

Mis à jour 12/05/2015 à 02:43 GMT+2

Un avion, à l'arrivée de la Poule d'Essai des Pouliches. 24h après son sacre à Longchamp, nous sommes allés à la rencontre de sa cavalière de tous les jours, Marion Lanave, qui nous révèle son quotidien avec la super pouliche du Prince Aga Khan.

Ervedya après la Poule d'Essai des Pouliches !

Crédit: Panoramic

Victorieuse dès ses débuts il y a un an sur l'hippodrome de Tarbes, Ervedya enchaînait sur un succès sûr à Maisons-Laffite, et un triomphe dans le groupe 3 Prix de Cabourg Jockey-Club de Turquie lors du meeting estival de Deauville. Une première tentative à haut niveau réussie, qui promettait des jours heureux, et savoureux. Troisième du Prix Morny face aux ogres étrangers The Wow Signal et Hootenanny, elle n'avait pu contrer l'accélération de Found dans le Prix Marcel Boussac, montrant un manque de tenue face à sa rivale du jour. De retour à 3 ans, Ervedya fait un sans faute. Première pour sa rentrée dans le groupe 3 Prix Imprudence à Maisons-Laffitte, elle vient de remporter son tout premier groupe 1 et pas des moindres  : la Poule d'Essai des Pouliches !
Logée à l'arrière-garde d'un peloton fourni, la pouliche de Jean-Claude Rouget a vu sa rivale proclamée Mexican Gold enclencher devant ses yeux dans la ligne droite. Aussitôt équilibrée et cadencée par Christophe Soumillon, elle poursuivait l'effort de la femelle invaincue, et, flancs contre flancs, l'ajustait à quelques mètres du poteau. Irish Rookie, qui avait tout tenté en partant de loin, conservait une courageuse et éprouvante seconde place. Mexican Gold et Vincent Cheminaud s'avouaient vaincus, s'accrochant à la dernière marche du podium. Leur comportement ensemble reste louable, et prometteur.

Au lendemain de ce formidable succès dans la Poule d'Essai des Pouliches, nous avons contacté Marion Lanave, cavalière d'entraînement chez Jean-Claude Rouget, et meilleure amie de la championne Ervedya.
Leur rencontre s'est faite il y a seize mois. Un matin, l'inédite et jeune yearling Ervedya, arrivée à l'écurie en octobre, était sur la liste de monte de Marion. Le coup de foudre fut immédiat... et ampli d'émotions. « Lorsque j'ai été associée à Ervedya, je venais de perdre ma jument de cœur Lesstalk in Paris disparue des suites d'un malheureux accident. Un coup dur, pour moi et mon équipe, car elle comptait énormément pour nous. Ervedya, si gentille, si attachante, m'a permis de retrouver le sourire rapidement. » Et ce sourire, Marion l'a au visage depuis tout ce temps. « La première fois que je suis montée dessus, c'était pour son tout premier petit galop d'entraînement. Rien de bien méchant, juste pour voir ce qu'elle pouvait donner naturellement. Elle était incroyablement molle, mais tellement brillante. En règle général, si je ne lui demandait rien, elle ne faisait rien. Mais dès qu'elle s'est retrouvée à galoper avec deux ou trois autres chevaux, j'ai vu la différence. Elle est formidable ! »
Agréable à monter, action plaisante, Ervedya séduit la jeune fille qui l'accompagne à Tarbes pour sa toute première compétition. Là-bas, la jeune pouliche remporte la course, et reste impassible  : « Une ponette ! On dirait qu'elle vit dans un autre monde, elle a toujours les oreilles en deltaplane, rien ne l'atteint ! Elle a toujours été comme ça. Dernièrement à Maisons-Laffitte, lors de sa rentrée, j'en rigolais même avec le garçon de voyage : impossible de la faire avancer, elle dormait debout. Pourtant, une fois en piste, je trouve à peine le temps de la détacher, elle décolle pour aller aux boîtes ! » Elle rajoute  : « Elle change, malgré tout. Elle a grandi, elle a mûri. Hier à Longchamp, pour la toute première fois, elle m'a montré de la nervosité dans le rond de présentation. Elle commence à comprendre ce qu'on attend d'elle, et répond toujours présente ! »
Et le matin, ça donne quoi  ?
« Quand je suis dessus, j'ai l'impression d'être intouchable, inarrêtable. C'est une sensation extraordinaire. Elle n'est jamais fatiguée et elle a toujours un grand appétit  ! » Elle précise  : « Elle est rentrée de Paris dans la nuit. Ce midi, comme chaque jour depuis que je la connais, elle a mangé toute sa ration. Je l'ai laissé brouter le gazon pendant une heure, retour sur son dos dès demain  ! » Marion Lanave termine par ces douces paroles  : « C'est vraiment un amour de jument. Elle est gentille, attachante, et bonne. Je ne lui trouve aucun défaut ! »
Souhaitons à cette sympathique jeune femme des années de bonheur avec sa Zouzou Ervedya. Et de beaux succès à la Team Jean-Claude Rouget !

Les petits +  :

- Marion Lanave aime tellement sa pouliche qu'elle ne la quitte jamais, même en vacances  ! « Quand je suis en congé, je reviens tous les matins pour la monter  ! »

- La jeune femme a donné un surnom à sa Championne  : Ma Zouzou  ! « Lorsque j'arrive dans le barn le matin, je l'appelle. C'était toujours la première à faire du bruit, et à sortir la tête hors du box  ! »
- Ervedya est chatouilleuse, et pas toujours facile  ! « Lorsque je suis dans le box avec elle, je reste vigilante. J'ai su éviter trois coups de pieds jusqu'à aujourd'hui, mais elle est parvenue à me mordre à la hanche une fois. Il faut faire attention. Elle n'aime pas spécialement être brossée, elle est très sensible et chatouilleuse ! »

- Gloutonne, Ervedya ne laisse jamais une miette de son avoine, signe de bonne santé et d'un moral exceptionnel ! Sa friandise préférée  : les pommes !

- La suite du programme a été annoncé par Jean-Claude Rouget, ce sera les Coronation Stakes à Ascot le 19 juin. L'an passé, la regrettée Lesstalk in Paris s'y plaçait seconde. La dernière victoire française revient à Robert Collet avec Immortal Verse en 2011. Ensuite, cela pourrait être Deauville et son Prix Rothschild. Rien n'est encore fixé !
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité