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Sole Power, Slade Power. Même casaque, même combat.

Allison Nicolleau

Mis à jour 29/08/2014 à 22:41 GMT+2

Ils portent le même nom, celui de leur propriétaire Sabena Power. Ils disputent le même type d'épreuve : le sprint au plus haut niveau. Ils ne s'affrontent pas sur les pistes, mais à la tête du "cheval sprinteur de l'année" : Ils sont premier au classement des QIPCO British Champions Series. Présentation de ces deux monstres, élèves de Edward Lynam.

Sole Power, vainqueur des Nunthorpe Stakes, et Richard Hughes, qui voit en lui l'incarnation de ses rêves d'enfant. Ensemble, le rêve est grand.

Crédit: Panoramic

Les Qipco British Champions Series sacrent les meilleurs chevaux courant sur le sol anglais, chaque type de champion étant représenté. Les plus belles courses du pays sont inscrites au concours, le résultat des chevaux dans ces épreuves leur apportant des points selon la place qu'ils y prennent. Cette année, Australia et Taghrooda se disputent la distance classique, Leading Light et Cavalryman, les longues distances, Kingman est loin devant Toronado et Olympic Glory sur le mile et les jeunes Tapestry et Taghrooda se battent encore sur le papier pour la distinction réservée aux femelles. Pour le sprint, les compagnons d'écuries et de couleurs Slade Power et Sole Power sont au coude à coude, séparés d'un seul point sur le rating attribué pour l'occasion.
Sole Power, élevé par Geoff Russel, est né le 18 mars 2007 des amours de l'étalon Kyllachy et de sa dulcinée d'un jour, Demerger. Kyllachy, fils de Pivotal, avait ponctué une carrière progressive par une victoire de groupe 1 sur le kilomètre dans les Victor Chandler Nunthorpe Stakes. Sole Power, désormais âgé de sept ans, avait débuté sa carrière à ses deux ans, se voyant, tout comme bon poulain sur le sol britannique, loin d'être ménagé. Mené sur le sprint pour sa première apparition au niveau groupe, il n'y fut pas étincelant, mais avait déjà trouvé sa voie. A trois ans, le poulain fournissait des efforts divers, des Listed jusqu'aux groupes 3, mais lorsqu'il planta un sabot dans la course témoin de l'exploit de son père, il se transcenda, victorieux. En 2011, ses résultats furent divers, et mitigés. Il se contenta de remporter un groupe 2. L'année suivante ne fut pas plus éblouissante, mais il prit le premier accessit d'un groupe 1 à Meydan, prouvant son utilité à travers le monde. 2013 le sacra double vainqueur de groupe 1. Sole Power remporta devant Shea Shea les King's Stand Stakes à Ascot. Il se plaça second de Lord Kanaloa dans le LONGINES Hong-Kong Sprint. Cette année, le cheval fait fureur. Quatrième, septième... fidèle à lui même. Mais depuis le mois de mai, il s'impose. Groupe 3 à Newmarket. Doublé dans les King's Stand Stakes. Doublé, dans les Nunthorpe Stakes. Ces courses qui lui collent à la peau. Ses deux nouvelles victoires de groupe 1 lui apportent la seconde place actuellement aux Qipco British Champions Series. Le cheval est engagé dans la Betfred Sprint Cup de Haydock, épreuve qui est couvert par le championnat. Si le challenge n'est pas compatible à ses disponibilités de coursier, il pourrait se diriger vers le Curragh, puis vers Ascot, pour le groupe 2 Qipco British Champions Sprint Stakes. On pourrait également le retrouver en France, et plus précisément le jour du Prix de l'Arc de Triomphe où il aime disputer la grande épreuve des sprinter, le Prix de l'Abbaye de Longchamp. Troisième, frôlant la victoire, sur un bon terrain en 2011, il avait pataugé cinquième de Wizz Kid l'année suivante, puis sixième sur une pelouse légère l'an passé. Sa réussite dépend, en grande partie, de l'état du terrain.
Encore devra-t-il faire mieux que son compagnon d'écurie, Slade Power. Fils de Dutch Art et de Girl Power, le cheval de cinq a été élevé par sa propriétaire, Sabena Power. Infiniment plus régulier que son voisin de box, il a également beaucoup moins couru que lui, les comparaisons se montrant donc inadéquates de ce côté-là. Monté par Wayne Lordan, Slade Power, âgé de cinq ans, a très peu couru à deux ans, remportant tout de même son Maiden. A trois ans, il prouva par deux fois son talent dans les Listed-Race, mais ne maîtrisa pas la force de l'âge chez ses concurrents dans l'épreuve finale d'Ascot en octobre. Du haut de ses quatre ans, il remporta son groupe, et sa place parmi l'élite grâce à sa second place derrière Gordon Lord Byron dans la Betfred Sprint Cup. Ponctuée de neuf représentations, son année le mena malgré l'intense sollicitation jusqu'à la victoire, sa plus belle revanche se figeant alors à Ascot en octobre. 2014, tout comme son ami de couleur, fut une explosion pour le cheval. Invaincu, dans un groupe 3 en mai, dans le groupe 1 Diamond Jubilee Stakes en juin, et dans la Darley July Cup, en juillet. Deux victoires de groupe 1, en un mois. Le classement le met en tête des chevaux de sprint. Étrangement, il présente les mêmes engagements de son copain de fourrage. La victoire au classement dépendra de la victoire sur la piste. La France peut aussi être son futur grand projet. Inscrit au Prix de la Forêt, il y rencontrerait les milers Olympic Glory, Toronado, Anodin notamment. Rallongé pour l'occasion, il n'a jamais gagné sur 1400 m mais il s'accommode de la plupart des terrains.
Mais Hot Streak, petit jeune de trois ans, se montre persuasif, également. Il pourrait bien inquiété les deux Power, se présentant dans les mêmes épreuves, prêt à marquer l'histoire de ses sabots juvéniles. Hot Streak, pour Qatar Racing Limited et Kevin Ryan, remportait son groupe à l'âge de deux ans. Précoce. Placé des faux frères à trois reprises cette année, il se voit relégué à la troisième place du classement. Mais il progresse, et éclatera un jour. Si cela devait arriver un certain 18 octobre à Ascot, il faudrait alors redistribuer les cartes. Et sacré le plus convaincant. Une façon de voir les choses plutôt passionnante !
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