Stevens rejoue sa vie après sept ans de réflexion

Parfois considéré comme un cap à franchir dans un couple ou en politique, le septennat choisi par Gary Stevens lui a visiblement apporté plus qu'il n'en souhaitait. Le quinquagénaire, qui a ajouté les 1er et 2 novembre derniers une 9ème et une 10ème Breeder's Cup à son impressionnant palmarès, a d'ailleurs avoué qu'il ne pensait pas « il y a onze mois être là sur ce podium ».

Un témoignage en forme de symbole pour l'un des membres du Hall Of Fame qui a ré-appris son métier comme il a appris à devenir acteur pendant sa longue « pause ». Apparu notamment dans le film « La légende de Seabiscuit » et la série « Luck », Stevens n'avait certes jamais véritablement quitté le monde des courses, mais entre monter un cheval entouré de caméras et être en selle pour les Preakness Stakes, dominés du début à la fin en 2013, il y a tout de même un monde... celui qui sépare la fiction de la réalité.

Pour Chantal Sutherland, son ami et homologue n'est rien moins qu'un « acteur et un jockey fantastique. Il est bon naturellement dans tout ce qu'il entreprend, il est très talentueux. » Et même si la Canadienne n'est peut-être pas tout à fait objective, elle reste sans doute la mieux placée pour évoquer les difficultés d'un retour au plus haut niveau après un long arrêt, elle qui avait aussi abandonné les pistes avant de reprendre la compétition. Mais « seulement » pour quelques mois, pas pendant sept ans...