Jusqu'ici tout va bien

"Une première semaine très dure, peut-être la plus dure que j'ai connue." Andy Schleck peut souffler, il est sorti indemne avec son frère d'un début de Tour piégeux qui a laissé certains prétendants sur le carreau (Vinokourov, Van den Broeck,  Brajkovic) et largement fragilisé les ambitions des autres (Gesink, Klöden). Alors forcément, lors de la journée de repos, les frangins luxembourgeois affichent une mine satisfaite.

"Quatre ou cinq coureurs de l'équipe sont bien placés et on attend la montagne pour en savoir plus. Il y a eu beaucoup d'étapes nerveuses et dures mais je suis devant et c'est un signe de ma bonne forme", dit Andy. Frank va plus loin dans les colonnes du Quotidien, journal luxembourgeois : "Si on se notait, on pourrait se donner 10/10. C'est vraiment parfait. Si jusqu'ici et par bonheur, nous ne sommes pas tombés, c'est grâce à l'équipe." Avec Fabian Cancellara dans le rôle de l'ange gardien. "Andy se trouvait pas loin de la grosse chute de dimanche. C'est Fabian (Cancellara) qui a pilé au bon moment afin d'éviter un inévitable effet d'entraînement. Nous sommes vernis !", indique ainsi Kim Andersen, le manager sportif de l'équipe luxembourgeoise.

Du coup, avant la grande explication dans les Pyrénées puis les Alpes, les frères Schleck possède une marge confortable sur Contador (1'30" pour Andy, 1'38" pour Frank). Un avantage certain mais loin d'être décisif : "Le Tour commence vraiment dans les Pyrénées", rappelle Andy. "Bien sûr, ce n'est pas un désavantage ! C'était une première semaine qui ne nous convenait pas très bien, voire pas du tout. On n'a pas encore attaqué et on est dans une super bonne position pour le moment", savoure-t-il malgré tout. Mais il refuse de focaliser son attention sur El Pistolero.

"Ce n'est pas un duel entre Alberto et moi. Il y a aussi mon frère (Frank) qui est super bien. Je pense qu'on va avoir cinq, six coureurs qui se battront pour la victoire finale." Le danger numéro 1 pour Andy ? Peut-être Cadel Evans, le seul favori, qui devance les deux frères au général. "Il a une équipe très forte autour de lui. On a un Cadel très fort, peut-être le plus fort de ces dernières années." La première semaine l’a épargné mais les Pyrénées et Luz Ardiden, jeudi, en diront sans doute davantage.