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Le tirage au sort du Mondial 2018 : une évolution, pas une révolution

Maxime Dupuis

Mis à jour 15/09/2017 à 12:31 GMT+2

MONDIAL 2018 - La FIFA a officialisé jeudi les modalités du tirage au sort de la prochaine Coupe du monde, qui aura lieu le 1er décembre au Kremlin. Pour le premier mondial de l’histoire en Russie, la fédération internationale constituera ses quatre chapeaux en se basant uniquement sur le classement FIFA. Quelles conséquences ?

Fabio Cannavaro lors du tirage au sort des groupes de qualification du Mondial 2018

Crédit: Getty Images

Le classement FIFA en mètre-étalon, ça change quoi ?

Peu de choses finalement. Pour une raison simple : ce n’est pas nouveau. Si l’on prend en exemple le tirage au sort de la dernière Coupe du monde, le chapeau des têtes de série était déjà constitué des meilleures équipes de la planète au classement FIFA et évidemment l’hôte de la compétition, le Brésil (ndlr : les Brésiliens pointaient au 11e rang). Les trois autres chapeaux étaient constitués sur des critères géographiques, pour faire en sorte de ne pas avoir des groupes où l’on ne retrouverait pas trois ou quatre équipes européennes. Cette fois, ce sont la totalité des 32 équipes qui vont être réparties en fonction de leur classement. Sans que cela ne bouleverse le tirage car la géographie aura encore son mot à dire.

Quid des critères géographiques ?

Ils ne disparaissent pas. En effet, la FIFA va œuvrer comme habituellement. A savoir : il ne pourra y avoir plus d’une équipe africaine dans un même groupe. Même chose pour les Sud-Américains, pour les Asiatiques, etc. Seule confédération “autorisée” à placer deux de ses équipes dans un même groupe : l’Europe. Raison simple : il y a plus d’équipes qualifiées (14) que de groupes (8). Il y aura donc six groupes du premier tour avec deux nations UEFA. Le tirage au sort ne sera donc pas intégral puisqu’il faudra jongler avec ces critères géographiques.
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Samuel Eto'o au tirage au sort de la Coupe du monde 2018

Crédit: AFP

Ce système accroît-il le risque d’avoir des groupes de la mort ?

Vu de loin, on peut se dire que la méthode choisie par la FIFA renforce le risque (ou la chance) d’avoir plusieurs groupes de la mort au premier tour. Il ne faut cependant pas exagérer cette possibilité. S’il est imaginable de se retrouver avec un groupe mélant le Brésil et Espagne au premier tour, les forces historiques du football international ne devraient guère se situer plus bas que le chapeau 2.
A cette heure, tous les champions du monde de l’histoire se tiennent dans les 17 premières positions du classement FIFA de septembre. Il est possible que les résultats des matches d’octobre soient défavorables à l’une de ces grandes nations mais il n’est guère envisageable une dégringolade collective. A cette heure et sous réserve de leur qualification, l’Italie (17e), l’Uruguay (16e) et l’Angleterre (15e) sont les plus en “danger” d’être déclassés et de se retrouver dans le chapeau 3. Ironie du sort : Italiens, Anglais et Uruguayens étaient tous les trois dans le groupe de la mort de la dernière Coupe du monde 2014. Dans le pire des cas, on pourrait avoir un groupe avec le Brésil, la France et l’Italie. Mais tout ceci reste très hypothétique aujourd’hui.

Et pour les Bleus, ça change quoi ?

Première chose : l’équipe de France doit valider son billet pour la Russie. Elle se penchera plus tard sur les chapeaux. Cependant, la France, actuellement 8e, est la première équipe “éjectée” du chapeau 1 qui regroupera les sept meilleures nations au classement FIFA d’octobre plus la Russie, en sa qualité de pays hôte. Que Didier Deschamps et sa bande se rassurent : ce chapeau reste accessible puisque les Bleus ne comptent que deux petits points de retard sur la Suisse (1208 contre 1210). Malgré le nul concédé face au Luxmebourg (0-0), rien n’est donc perdu et un sans faute contre la Bulgarie et la Biélorussie pourrait hisser les vice-champions d’Europe parmi les têtes de série, ce qui leur permettrait d’éviter de jouer le Brésil ou l’Allemagne au premier tour. Mais pas forcément l’Espagne…
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Tirage au sort Coupe du monde 2018 - Didier Deschamps

Crédit: AFP

Se baser uniquement sur le classement FIFA, est-ce juste ?

Vaste débat. Le classement FIFA et ses formules mathématiques ont toujours fait parler. Par le passé, à l’occasion du Mondial 2006 notamment, la FIFA désignait ses têtes de série en prenant en compte le classement éponyme et les résultats des précédentes Coupes du monde. Le tout était pondéré (ndlr : le Mondial 2002 avait plus de valeur que 1998). Ce modèle était moins discuté. Mais la fédération internationale y a renoncé pour s’en tenir à son seul classement.
On pourrait parler des heures sur le bien fondé de cette décision. Une chose est sûre : la règle a le mérite d’être claire, cette fois. La FIFA a tranché plus vite qu’en 2013 où la discussion liée à la répartition des chapeaux avait duré jusqu’au tout dernier moment et fait polémique. Elle a joué cartes sur tables dès septembre : le classement FIFA d’octobre fera foi pour les 32 qualifiés. Celui de novembre, favorable aux barragistes, ne sera pas pris en compte. Logique.
Les équipes nationales savent à quoi s’en tenir : il ne faudra pas prendre à la légère les matches d’octobre, même pour celles qui ont/auront décroché leur qualification avant la dernière journée.
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