"Continuer à vivre"

O. B. : C'est dur bien sûr. Nous avions un rêve et un but, devenir champions du monde, c'était un objectif très haut. On est passé très près de ce but, il nous a manqué deux minutes pour une séance de tirs au but peut-être déterminante. On retiendra surtout le résultat, mais nous avons travaillé depuis deux ans, et très intensivement depuis sept semaines. Maintenant c'est terminé. Bien sr nous avons fait quelque chose de grand mais nous voulions être au-dessus du lot et prendre la Coupe. En tant que sportif, on doit accepter de ne pas atteindre son but. Le fait que nous ayons eu un petit peu de malchance, alors que nous avons montré un gros engagement et de la passion, c'est un peu plus facile à accepter. Et nous voulons terminer le tournoi par une victoire, à la troisième place. C'est un match important.

O. B. : Nous avons réussi à jouer un football gagnant et vivant. Au vu du premier tour, je suis convaincu que nous avons joué le plus beau football de cette Coupe du monde. Nous avons battu de gros adversaires, la Suède et l'Argentine. Contre l'Italie nous sommes passés tout près, il nous a manqué un peu d'expérience. Mais l'équipe s'est bien comportée. L'équipe a grandi en ayant toujours cru en ce but et qu'elle pourrait l'atteindre. Je suis heureux des relations étroites entre l'équipe et les supporteurs, parce qu'ils ont senti qu'elle donnait tout. Et puis, de jeunes joueurs ont mri depuis deux ans. Nous avons dix joueurs entre 20 et 25 ans. Contre l'Italie, nous avons joué avec David Odonkor (22 ans), Lukas Podolski, Bastian Schweinsteiger et Per Mertesacker (21 ans). Metzelder (25 ans), qui revenait de blessure, a été le meilleur du tournoi dans les duels. Nous sommes fiers de cette équipe et nous espérons que ce processus va continuer. Ces jeunes joueurs doivent continuer à travailler, pour que l'Euro 2008, le prochain but dont les qualifications commencent en septembre, devienne concret.

O. B. : Nous espérons bien sûr recevoir une réponse rapidement. Nous avons des échos positifs d'un côté, pas seulement des joueurs et des supporteurs, mais aussi au sein de la DFB , où plus personne ne doute du travail de Jürgen. Mais je ne veux pas donner de date exacte. Le 16 août, il y a le match contre la Suède et un sélectionneur sera là. De par sa personnalité mais aussi sa façon de réagir avec les joueurs dans les moments décisifs, Jürgen est particulièrement important. Si Jürgen a simplement le courage et la capacité de continuer, ce serait bien que ce projet continue à vivre avec lui et qu'il soit encore amélioré.