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France-Allemagne (0-2) - Benjamin Pavard : "Dans le vestiaire, on ne s'est pas parlé, on sait qu'on n'a pas été bons"

Cyril Morin

Mis à jour 24/03/2024 à 10:13 GMT+1

Passés complètement à côté de leur match ce samedi à Lyon face à l'Allemagne, les Bleus de Didier Deschamps n'ont pas cherché d'excuses après coup. En dedans, et ce dès le début du match, ils ont pu constater que leur marge supposée sur les autres nations n'existe qu'à condition de mettre tous les ingrédients nécessaires.

"C'est l'une des plus grosses démissions collectives de l'ère Deschamps"

On a connu meilleure soirée pour étrenner un aussi beau maillot. Ce samedi, les Bleus de Didier Deschamps n'ont pas été à la hauteur de leur nouvelle tunique, sublime, face à l'Allemagne (0-2). Bleus, ils l'ont été dès l'entame de match avec ce but encaissé dès sept secondes de jeu sur une combinaison scolaire mais terriblement efficace. Ce fut le début d'un long calvaire, où les Tricolores n'ont jamais été au niveau d'une telle affiche.
"On s'est fait surclasser dans tous les compartiments du jeu. […] C'est une piqûre de rappel avant ce qu'il nous attend en juin", a ainsi lâché sans chercher à se cacher un Aurélien Tchouaméni en grande difficulté au milieu. "On n'y était pas, c'est évident, a confirmé Didier Deschamps au micro de TF1. Ce qu'ont proposé les Allemands, c'est un match que le haut niveau requiert aujourd'hui. Quand on voit notre début de match, avec ce but, on est à l'arrêt... On n'avait pas tous les ingrédients. Est-ce qu'on en avait les moyens ? Peut-être pas".

"Il faut avoir le bleu de chauffe"

Chacun cherchera sans doute des explications, des pistes pour expliquer l'un des pires matches de l'ère Deschamps en termes d'attitude. C'est d'ailleurs ce qu'a tenté d'esquisser le sélectionneur, mettant en avant cette période si particulière de la saison où ses joueurs sont lancés à pleine vitesse, avec les pépins que cela comporte, vers leurs échéances en club.
Cette soirée lyonnaise a eu le mérite de rappeler que cette équipe s'était aussi construite sur des valeurs guerrières qu'il convient de ne pas perdre en route, même quand Antoine Griezmann n'est pas là pour l'insuffler. "C'est une piqûre de rappel qui te dit qu'il faut avoir le bleu de chauffe dès le début et pendant 90 minutes, a ainsi exposé Oliver Giroud auprès de La Chaîne L'Equipe. C'est ce qui a fait notre force, et dans l'agressivité et les duels, on a perdu trop de ballons."
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Thuram, Zaïre-Emery et Pavard ont-ils perdu gros ?

On a confiance en nous
Étonnamment calme après coup, Deschamps n'a pas voulu pousser de gueulante dans les vestiaires. Sans doute a-t-il constaté par lui-même que son groupe avait conscience de la soirée pourrie qu'il venait de vivre. "Dans le vestiaire, on ne s'est pas parlé, on sait qu'on n'a pas été bons, a d'ailleurs avoué Benjamin Pavard en zone mixte. Ce sont des choses qui arrivent. On doit vite se reconcentrer car on va rejouer dans trois jours. […] C'était un non-match de la première à la dernière minute. Il vaut mieux que ça arrive maintenant."
Reste que personne n'a voulu s'affoler dans le camp tricolore. Ces Bleus-là sont trop sûrs de leurs forces pour paniquer à la première soirée ratée. "Non, je ne suis pas inquiet, et vous ? On a confiance en nous, on va revoir ce qui n'a pas été, a conclu Tchouaméni. On sait surtout que si on refait ça pendant l'Euro, ça ne va pas passer. Il va falloir regarder ça."
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