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Lucas Moura, un génie à Paris

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/05/2013 à 21:33 GMT+2

Lucas Rodriguez Moura Da Silva, 19 ans, né à São Paulo. Un nom qui revient souvent sur les vidéos Youtube. Lucas Moura va découvrir l’Europe en 2013, plus particulièrement Paris, après que son transfert fut finalisé contre une somme avoisinant les 40 millions d’euros. Dans l’ombre de Neymar, il est l’un des joyaux du football brésilien.

Lucas Moura

Crédit: Sharkfoot

Enfant, Lucas Moura est déjà confronté aux problèmes du football de haut niveau. Formé dans le modeste club de la Juventus de São Paulo jusqu’à ses dix ans, Lucas rejoint Corinthians en 2002 pour y intégrer les catégories inférieures du club. La vie du petit Lucas, appelé Marcelinho, aux Corinthians n’est pas facile du tout. Le jeune milieu de terrain peine à être performant sur tous les fronts et ses parents commence à s’inquiéter pour ses études qui, selon eux, ne sont pas la priorité du club Alvinegro. C’est là que débute la croisade de son père, qui tente par tous les moyens de trouver une solution avec le club, qui oblige aussi Marcelinho à augmenter sa masse musculaire. Les discussions vont durer presque trois ans sans aucune solution, Jorge (son père) décide alors de prendre les choses en main et discuter avec le club de São Paulo qui suit son fils depuis plusieurs années. Le Tricolor profite de quelques lacunes dans le contrat pour s’attacher les services du petit joyau, pour le plus grand bonheur de son père, qui apprécie les méthodes du club de São Paulo.
Dans de bonnes conditions, la progression devient rapidement visible. Même si tout parait plutôt identique à son ancien club pour Jorge Rodrigues, le jeune joueur de treize ans se plait dans les catégories inférieures du club. Sa joie de jouer, ainsi que son envie, se font vite remarquer. Il fait ses débuts le 8 août 2010 avec l’équipe première de São Paulo lors d’un match nul face à l’Atlético PR. Après quelques belles prestations, Marcelinho demande à ne plus être appelé ainsi et devient donc Lucas. Il continue sa progression et son ascension avec le Tricolor pour finalement intégrer l’équipe nationale des moins de 20 ans pour les championnats sud-américains au Pérou. Lucas se montre vraiment au grand public lors de cette compétition remportée par le Brésil avec notamment un triplé lors de la finale face à l’Uruguay (victoire 6-0 de la petite Canarinha). Le Brésil se qualifie pour les Jeux Olympiques de Londres.
Saison 2011, la confirmation
Suite à ce sacre avec les moins de 20 ans au Pérou, Lucas devient de plus en plus important pour son club et fait ses débuts internationaux avec la Seleção, le 3 mars 2011, sous la houlette de Mano Menezes pour un match amical face à l’Écosse. Il sera présent pour les deux matches amicaux suivants face à la Roumanie et les Pays Bas avant d’être sélectionné pour disputer la Copa America 2011. Il confirmera son statut lors du match retour du Superclásico des Amériques (double confrontation Argentine vs Brésil) avec une prestation de haut vol, couronnée par un but splendide. Il compte actuellement 11 sélections pour 1 but.
Auteur de 22 buts et 16 passes décisives en 81 matches en moins de deux ans, le jeune milieu de terrain est devenu l’un des joueurs les plus redoutés du championnat brésilien. Désigné comme « joueur à suivre » par la FIFA en 2011, Lucas Moura attire bien sûr les convoitises en Europe. Mais le joueur, fan de Zidane et Rogério, a décidé de prolonger dans un premier temps son contrat jusqu’en 2015 avec une clause libératoire de 80 millions d’euros, ce qui fait de lui le deuxième joueur le plus cher du Brésil derrière Ronaldinho (clause de 182 M€). Malgré le prix de cette clause de départ, les plus grands clubs européens s’intéressent à lui. Finalement, profitant de leur important pouvoir financier, le Paris Saint-Germain remporte la mise et parvient à signer l’une des plus belles perles du football brésilien. Actuellement aux Jeux Olympiques, Lucas compte 15 sélections avec la Seleçao. Finalement, son départ était devenu inéluctable tant ses éclats, parfois inefficaces, venaient ternir un collectif qui ne dépendait plus que de lui.
Un bijou qu’il faudra gérer hors des terrains
La position préférentielle de Lucas Moura reste dans un couloir, le plus souvent sur le côté droit et derrière un attaquant de pointe. Ainsi, il peut faire valoir ses incroyables qualités techniques. Joueur moderne, il peut également jouer côté gauche afin de rentrer dans l’axe et utiliser son pied droit pour faire la différence en une accélération, une ouverture pour le buteur ou une frappe. Il est très polyvalent et adore jouer dans une position d’électron libre, il a besoin d’une grande liberté de mouvement pour donner sa pleine mesure. On retient avant tout de Lucas Moura une capacité à éliminer son adversaire direct avec une facilité déconcertante, un flair qui n’est pas sans rappeler un certain Robinho et une belle pointe de vitesse balle au pied. Détonateur plus que constructeur, son profil sied à merveille avec le 4-3-2-1 « sapin de Noël » de Carlo Ancelotti.
En compagnie de Lavezzi, derrière Ibrahimovic, l’attaque du PSG aura fière allure. Thiago Silva, son coéquipier en équipe nationale, le décrit très justement : "Je ne fais pas l’éloge de Lucas parce qu’on joue ensemble ou parce que c’est mon ami, mais parce qu’il apporte beaucoup à l’équipe du Brésil, que c‘est un grand, qu’il a des qualités énormes et que c’est un joueur qu’il vaut mieux avoir dans son équipe qu’en face. C’est un joueur très rapide, avec un très bon toucher de balle."
La seule incertitude concernera, comme souvent avec les joueurs brésiliens, son adaptation à l’Europe, que ce soit au niveau footballistique ou dans sa vie privée. Lorsque l’on sait que Lucas Moura a demandé à Rafael, le latéral droit de Manchester United, de lui donner des détails sur la vie à Manchester, on peut avoir quelques inquiétudes sur l’hygiène de vie et les sorties nocturnes envisagées par le jeune espoir brésilien à Paris. Pourtant, l’homme est très calme. A São Paulo, il a la réputation d’être un joueur très calme et sérieux qui n’a pas pour habitude de faire des vagues en dehors du terrain. Sur le terrain, il devra faire connaissance avec les défenses de Ligue 1, pas toujours très accueillante, et supporter le poids qu’entraînera le prix de son transfert qui ne manque pas de faire débat avant même son arrivée en France.
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