Lyon laisse son fauteuil

L'OL sous pression. Troisièmes avant le coup d'envoi après les victoires de Bordeaux à Auxerre (0-2) et de Marseille contre Grenoble (4-1), les septuples champions de France n'ont qu'une idée en tête: gagner pour reconquérir la première place. Les Monégasques, eux, sont dans une position diamétralement opposée. Onzièmes, les hommes de Ricardo ne comptent que six petits points d'avance sur Nantes, 18e et premier relégable. L'opération maintien est plus que jamais d'actualité.

Le début de match est à l'avantage des locaux. Benzema and co monopolisent le ballon. Il n'y a qu'une équipe sur le terrain. Les joueurs de la Principauté laissent passer l'orage pour installer tranquillement leur jeu. Ce sont même eux qui se créent la meilleure occasion sur une frappe de Gosso repoussée des poings par Lloris, qui fête son centième match en Ligue 1. Les Monégasques vont trouver une drôle de manière de lui souhaiter un joyeux anniversaire. Profitant d'un passage à vide des septuples champions de France, les protégés de Ricardo ouvrent logiquement le score. Park, lancé dans la profondeur, centre en retrait pour Leko, qui, présent au point de penalty, croise sa frappe. Le portier international ne peut rien faire (0-1, 34e). Dans la foulée, un ballon de Benzema vient "mourir" sur le poteau gauche de Ruffier. L'ASM mène 1-0 à la pause.

Sans doute tancés par Claude Puel, les Lyonnais reviennent sur la pelouse très remontés. De plus en plus pressants, ils se créent trois grosses occasions en cinq minutes. Sur les deux premières, Ruffier sauve les siens du bout des gants. Sur la troisième, il est battu. Lancé par Juninho, Cris, présent dans la surface de réparation, égalise de la tête (1-1, 65e). A partir de ce moment, le match prend une autre dimension. Sur la remise en jeu, Pino récupère un bon ballon de Gosso et trompe Lloris, qui s'est trop avancé (1-2, 66e). Loin d'être abattus, les Rhodaniens repartent aussitôt au combat dans une ambiance de folie. Sur une nouvelle tête de Cris, Ruffier dégage in extremis sur Piquionne, dont la reprise passe à côté. Le Néo-Calédonien va pourtant se faire pardonner quelques minutes plus tard. Sur un corner de Juninho dévié par Cris, il tente et réussit un superbe retourné acrobatique (2-2, 81e).

Les dernières minutes sont très pénibles pour les Monégasques. Les Lyonnais, supportés par un public de Gerland debout, multiplient les percées dans la surface de réparation adverse. Au courage, l'ASM tient son nul et remonte à la 10e place provisoire. Lyon perd la tête pour la première fois depuis la 5e journée. Le championnat est complètement relancé. Qui sera sacré? Même l'un des principaux intéressés ne sait plus quoi penser. "Il faut reconnaître que cette année, Marseille et Bordeaux méritent d'aller au bout" a joliment déclaré Juninho au micro de Canal +. A suivre...

"C'est une contre-performance dans la course au titre. Nous avons sauvé l'essentiel malgré tout en revenant deux fois à la marque. Nous avons limité la casse. Il est dommage de ne pas avoir gagné ce match. Il s'en est fallu de peu. Nous n'avons pas été trop chanceux. Nous sommes fautifs sur les deux buts concédés, les deux seules occasions de Monaco. Nous sommes tombés sur une très bonne équipe de Monaco qui a très bien joué les coups et qui a de la qualité. Nous n'avons pas réussi à dynamiser le jeu malgré une bonne entame. Nous ne sommes pas parvenus à maintenir la pression sur Monaco. Nous avons concédé trop de ballons de contres. Nous n'accompagnons pas assez nos actions. Il faut se retrouver acculés pour nous galvaniser. Nous avons eu l'opportunité de gagner ce match. Nous avons mal négocié certaines actions. Nous perdons la première place mais il y a encore beaucoup de matches. Nous avions un peu d'avance. Maintenant, nous avons un peu de retard. Le tout est de continuer à progresser. Nous avons un calendrier difficile avec des matches contre des adversaires directs. Cela ne dépend que de nous".