Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Antero Henrique, ce directeur sportif que le PSG pourrait aller chercher à Porto

Nicolas Vilas

Publié 30/04/2014 à 23:54 GMT+2

L’actuel bras-droit de Pinto da Costa à Porto séduit les propriétaires du Paris-SG. Un intérêt qui ne laisse pas indifférent un Antero Henrique en délicatesse chez les Dragons.

Antero Henrique, à droite.

Crédit: DR

Voilà bientôt un an, Leonardo quittait son poste de directeur sportif du Paris SG. Et personne n’est venu occuper le bureau du Brésilien. Les propriétaires qataris ont pris le temps, cette fois-ci. Car la signature d’un nouveau patron pour la cellule foot n’a jamais été écartée. Plusieurs noms ont même circulé : Figo, Ginola, Galliani, Maldini… Dernièrement, celui de Luis Campos, actuel conseiller du président de Monaco et proche du "super-agent" Jorge Mendes. Voilà qu’un autre Portugais intéresse les patrons du PSG : Antero Henrique. Lié au FC Porto depuis vingt ans, l’actuel vice-président des Dragons traverse une période tourmentée.

En concurrence avec le fils du patron

Les infos évoquant le départ d’Antero Henrique du FC Porto se font insistantes. La sale saison des Dragons n’y est pas pour rien. Une inhabituelle troisième place en Liga, une élimination en quart de finale de Ligue Europa, suivie de deux autres en Coupe du Portugal et Coupe de la Ligue face au rival benfiquiste. A onze contre dix… Pinto da Costa exige des comptes quand les socios réclament un coupable. Antero passe du statut d’héritier annoncé à celui de fusible grillé. Le président du FCP prend ses distances avec l’un de ses plus fidèles officiers. Henrique n’était pas chaud pour un retour de Quaresma cet hiver, pas emballé à l’idée de recruter Lica et Carlos Eduardo (Estoril) l’été dernier. Mais PdC préfère maintenant écouter son fils, Alexandre. Les deux hommes ne se sont pas parlé pendant des années. C’est Fernanda Miranda, la jeune (27ans) épouse du patron portiste (76) qui les a rapprochés. Alexandre est agent FIFA. Un proche de José Veiga, ex-rival de Jorge Mendes. Et son père lui confie de plus en plus de dossiers concernant les transferts du club. De quoi contrarier un Antero, souvent jalousé pour son savoir-faire en la matière. Mais à Porto, le dernier mot revient toujours à Jorge Nuno.

Un réseau impressionnant

En moins de dix ans, AH a établi un réseau de 250 scouts à travers le monde. C’est ainsi qu’il a déniché Hulk au Japon ou Falcao en Argentine. Deux des plus beaux coups des Dragons : 100 millions d’euros générés à eux deux. Il a remporté 18 titres nationaux – plus que tous les autres clubs - depuis qu’il est devenu bras-droit de PdC en 2005. Mais Antero a un regret : avoir loupé le recrutement d’un ancien milieu de terrain de Huracan. La moitié de ses droits coûtait sept millions d’euros. C’était trop pour Porto. Il s’appellait… Javier Pastore. Et il en vaut maintenant bien plus. Mais ce dénicheur de talents saura-t-il répondre aux attentes d’un PSG assoiffé de superstars confirmées ?  Le réseau d’Antero a peu de limites. En 2011, il était annoncé à Chelsea. Jorge Mendes venait d’y placer André Villas-Boas. Mais PdC a refusé de voir son Dragon amputé de deux de ses plus gros membres. Un an plus tard, Daniel Levy a tenté à son tour de reconstituer le duo à Tottenham. Résistance de Porto encore… AVB, qui révélait l’été dernier dans O JOGO entretenir « une excellente relation avec les dirigeants parisiens », pourrait donc bien leur souffler le nom d’Antero, comme il a suggéré celui de Bielsa à Vincent Labrune. Certains y voient carrément une étape avant son arrivée prochaine au Parc. Et un Jorge Mendes – avec qui le PSG aimerait travailler étroitement – forcément dans le coup.

Un personnage discret

Antero José Gomes Ressureição Henrique est à l’image de sa région d’origine de Tràs-os-Montes : discret besogneux et, parfois, rugueux. Ses mots sont rares dans les médias (il paraît que c’est la meilleure façon d’acheter au meilleur prix). De quoi plaire aux décideurs qataris, pas franchement friands des employés trop remuants. La suspension de Leonardo et certaines de ses déclarations n’ont pas aidé les proprios parisiens dans leur quête de conquête et de stabilité. Antero est entré au FCP par la petite porte, à la fin des années 1980. Il s’est occupé de la revue Dragões à laquelle il a donné un grand coup de frais et un énorme coup de fouet. Un autodidacte maitrisant plusieurs langues et qui n’a jamais été un grand fan de foot. A 46 ans, son parcours dépassionné, quasi-hasardeux, inquiète certains supporters portistes, qu’il a peut-être trop bien habitué au succès. Une tradition qui a de quoi plaire aux ambitieux dirigeants du Paris SG.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité