Avant ASSE-LOSC : A ce rythme-là, les Verts finiront au moins troisièmes

Jeudi, Roland Romeyer a fait un vœu, en présentant les siens aux partenaires de l’AS Saint-Etienne : "décrocher une place en Coupe d'Europe grâce au championnat". De toute façon, les Verts n’ont plus que ça pour satisfaire aux desiderata de leur président : depuis sa piteuse élimination en Coupe de France, mardi, face à Cannes (CFA), l’équipe de Christophe Galtier mise tout sur la Ligue 1. Et honnêtement, quand on jette un coup d’œil dans le rétro, elle a des raisons de croire en un destin européen à l’issue de la saison.

Vendredi, l’ASSE peut revenir à trois petits points du podium. A condition de battre Lille, un candidat sérieux. Pour peu qu’ils empochent leur 11e victoire depuis le mois d’août, les Verts maintiendraient un rythme soutenu. Ils compteraient 37 points à l’issue de la 21e journée. Et surferaient sur leur "meilleure première partie de saison depuis 1994", comme le rappelait Romeyer jeudi.

D’où "l’objectif clair" affiché par le patron du club forézien : "finir au moins quatrième". "Au moins", cela signifie, entre les lignes, que Saint-Etienne rêve secrètement à un billet pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Christophe Galtier ne l’affirme pas aussi franchement. Il le sous-entend. L’entraîneur stéphanois se contenterait "d’obtenir le même nombre de points (33) que lors de la phase aller". Ce qui reviendrait à hisser son équipe sur le podium en fin de saison.

Car depuis l’instauration de la victoire à 3 points, terminer avec 66 unités au compteur  est souvent gage de qualification européenne. Dans 68% des cas, pour être précis. Sur les dix-neuf dernières saisons, huit équipes ayant atteint ce total ont fini dans le Top 3. Cinq d’entre-elles ont terminé quatrièmes. Mieux : avec un tel bilan, Saint-Etienne aurait ajouté deux nouveaux titres de champion à son palmarès. En 2001-2002, Lyon avait conquis son premier sacre avec 66 points. Deux ans plus tôt, le Monaco de Claude Puel n’en avait glané que 65. Et ça lui avait suffi pour décrocher la timbale.

L’histoire récente de l’ASSE incite toutefois à la prudence. Car depuis son retour parmi l’élite, le club forézien est branché sur courant alternatif. Capable de décrocher un ticket pour l’Europe. Puis de batailler pour le maintien l’année suivante. Bien sûr, cette saison, comme les deux précédentes, Saint-Etienne lutte avec les ténors. Pas avant les cancres de la classe. En soi, c’est déjà un signe que, sous les ordres de Christophe Galtier, les Verts ont gagné en régularité. En son for intérieur, son président doit croiser les doigts. Et se dire : "Pourvu que ça dure…"