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L'antisèche de Lyon – Monaco : Au diable le spectacle, Monaco a aussi appris l'efficacité

Loris Belin

Mis à jour 24/04/2017 à 07:15 GMT+2

LIGUE 1 - Monaco s'est imposé sur la pelouse lyonnaise dimanche (1-2), ce même sans produire une grande prestation. Grâce à ses individualités mais surtout grâce à sa capacité à faire mal au bon moment. Loin du panache et du spectacle vu en début de saison sur la scène hexagonale.

La joie des Monégasques après le but de Radamel Falcao

Crédit: Panoramic

Le jeu : Les fulgurances monégasques ont suffi à faire la différence

L'Europe avait visiblement laissé des traces dans les jambes des deux équipes. Après une première demi-heure plutôt calme, les Monégaques ont fait la différence en dix minutes grâce à Falcao (36e), laissé parfaitement seul par la défense lyonnaise, et Mbappé sur une contre-attaque d'école (44e). Une minute avant le récital du jeune attaquant lyonnais, Bernardo Silva avait trouvé l'équerre après un festival dans la défense des Gones.
Piqués au vif et frustrés par l'arbitrage, les joueurs de Bruno Genesio ont eu le mérite de ne pas sombrer. Tousart, d'un coup de tête magistral, a fait naître l'espoir dès le retour des vestiaires (51e). Malgré leur domination, les Lyonnais ont sans douté payé l'absence d'un vrai avant-centre pour peser un peu plus sur une défense parfois à la limite. Tousart puis Diakhaby, encore de la tête, auraient pu offrir un point aux locaux dans les cinq dernières minutes. Trop peu, trop tard.
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La déception de l'Olympique lyonnais face à Monaco, Lucas Tousart et Memphis Depay en tête

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Bernardo Silva et Bakayoko ont étincelé, Diakhaby a sombré

Dans une performance collective inaboutie, certains joyaux monégasques ont tout de même su faire le boulot. A leur tête, Bernardo Silva a fait l'étalage de toute sa classe, se montrant disponible de bout en bout. Il ne lui a manqué qu'un but sublime qu'aurait pu être sa frappe sur la barre transversale à la 43e minute. Moins spectaculaire mais ô combien précieux, Tiémoué Bakayoko a fait beaucoup de bien par son impact physique et sa capacité à récupérer et relancer proprement le ballon. Encore buteur, Kylian Mbappé s'est montré dangereux sur chacun de ses coups d'accélérateur. En revanche, Thomas Lemar s'est montré bien discret, Danijel Subasic tout sauf rassurant.
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Bernardo Silva (Monaco) face à Maciej Rybus (OL)

Crédit: Getty Images

Lucas Tousart est passé proche de sauver la soirée lyonnaise à lui seul, son coup de tête à la 84e minute aurait pu tout changer. Pour sa première titularisation, Jean-Philippe Mateta s'est montré disponible mais emprunté techniquement et incapable de créer le danger dans la surface. Si Nicolas Nkoulou a livré une de ses meilleures prestations de la saison, Mouctar Diakhaby s'est globalement manqué, fébrile dans sa surface et perdant trop de ballons chauds. Sans compter son implication plus ou moins directe sur les deux buts de l'ASM.

Le facteur X : Et si Depay était tombé ?

Déjà tancé par Dirar à la 10e minute, Memphis Depay aurait pu obtenir un penalty au cœur de la seconde mi-temps. A nouveau secoué sur le côté gauche de la surface, l'attaquant néerlandais aurait pu se laisser tomber et chercher un coup de sifflet. Au lieu de cela, l'action ne donnera rien et Depay lâchera sa frustration dans le vent. Symptomatique de Lyonnais qui ont souvent pesté contre l'arbitrage, sans parvenir à obtenir raison.

La stat : 20

Monaco n'avait plus enchaîné 7 victoires consécutives en championnat depuis 20 saisons.

Le Tweet "précocité habituelle" signé Kylian Mbappé

La décla : Vadim Vasilyev (vice-président de Monaco)

Nous avons montré que nous n'avons pas que du talent mais aussi un état d'esprit.

La question : En gagnant encore sans briller en Ligue 1, Monaco se met-il en danger ?

Ce n'est pas la première fois ces dernières semaines. Monaco ne parvient pas à reproduire en championnat la qualité de son jeu vu en semaine sur la scène européenne. La faute, sans doute, à la fatigue et donc aux rotations. Mais aussi à une équipe devenue l'escouade à abattre pour tout le championnat. Alors, l'ASM fait avec. En faisant sans le spectacle, mais avec une solidité à toute épreuve et une capacité à faire la différence au bon moment pour se mettre à l'abri.
Car Monaco a été loin d'être dominateur au Parc OL. Certes, l'équipe de Jardim a encore terminé avec plus de frappes que son adversaire (14 contre 8), mais c'est plus dû aux qualités individuelles de ses joueurs les plus talentueux que par une réelle maîtrise d'ensemble. Qu'importe donc de faire le show, de jouer sur un rythme endiablé et de faire vibrer l'Hexagone tout entier deux fois par semaine. Car en contrôlant plutôt qu'en vrombissant, le club du Rocher vient de gagner son septième match de suite en Ligue 1. Cinq de ces sept succès ont été acquis par un but d'écart. CQFD. Oubliez les 6-0 de la première moitié de saison. Monaco n'est plus tout feu tout flamme. Mais avance toujours comme un champion.
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Monaco's Colombian forward Radamel Falcao (R) and Monaco's French forward Kylian Mbappe Lottin celebrate with supporters after defeating Lyon 2-1 in the French L1 football match between Olympique Lyonnais and AS Monaco, on April 23, 2017 at Parc Olympique

Crédit: Getty Images

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