Serge Aurier condamné à deux mois de prison ferme

Après un vendredi compliqué sur le terrain, Serge Aurier a passé un lundi difficile devant le tribunal. Pour des faits de violences volontaires sur personne dépositaire de l'ordre public, l'arrière latéral droit du Paris Saint-Germain a été condamné à deux mois de prison ferme et 600 euros de dommages et intérêts pour les préjudices corporel et moral ainsi qu'à 1 500 euros de frais de justice.

L'ancien Toulousain, déjà sous le coup d'un sursis pour récidive de conduite sans permis (3 mois de prison), a interjeté appel dans la foulée d'une décision aménageable et supérieure au réquisitoire de la procureur (deux mois avec sursis assortis de travaux d'intérêt général).

L'ancien joueur du TFC a été jugé par par le tribunal correctionnel de Paris pour un incident qui s'était déroulé le 30 mai dernier à la sortie d'une boîte de nuit du VIIIe arrondissement de Paris. L'international ivoirien s'était montré "véhément" et "assez méprisant", selon un proche de l'enquête, jusqu'à ce qu'un policier lui demande de souffler pour contrôler son taux d'alcoolémie. Il est notamment soupçonné d'avoir alors mis un coup de coude au thorax du policier. Le latéral de 23 ans nie ces violences, qui ont entraîné selon la justice une incapacité totale de travail (ITT) d'un jour. Aurier avait de son côté déposé plainte pour violences policières.

Ces incidents étaient intervenus un peu plus de trois mois après le scandale provoqué par ses déclarations lors d'une séance de questions avec des internautes sur le réseau social Periscope, trois jours avant un huitième de finale aller de la Ligue des champions face à Chelsea. Il y avait qualifié son entraîneur Laurent Blanc de "fiotte" et tenu des propos méprisants pour d'autres équipiers, comme Zlatan Ibrahimovic ("une gentille bête"), Angel Di Maria ("guignol") ou le gardien Salvatore Sirigu ("il est guez").

A l'époque, Serge Aurier avait été mis à pied par le club de la capitale durant cinq semaines avant d'être réintégré par la formation alors entraînée par Laurent Blanc. Qu'en sera-t-il cette fois ? Sa condamnation n'ayant pas été assortie d'un mandat de dépôt à l'audience, le joueur peut jouer dès mercredi en Ligue des champions, à Ludogorets. Si tant est qu'Unai Emery fasse appel à ses services. Une chose est sûre, le PSG a décidé de temporiser. "Serge Aurier bénéficie à nouveau de la présomption d’innocence dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel", peut-on lire dans le communiqué du club qui loue, également, "l’attitude professionnelle du joueur depuis son retour à l’entraînement le 4 juillet dernier".