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Les 47 supporters bordelais ont été remis en liberté

ParAFP

Publié 04/02/2018 à 22:30 GMT+1

LIGUE 1 - Les 47 supporters bordelais placés en garde à vue samedi après avoir pris place dans une tribune du stade de Strasbourg lors du match face aux Girondins, malgré un arrêté préfectoral leur interdisant l'accès, ont été remis en liberté dimanche.

Les supporters de Bordeaux lors d'un match face à Nantes

Crédit: Getty Images

Les supporters girondins mis en garde à vue depuis samedi soir ont été libérés. "Ils ont tous été remis en liberté, a déclaré à l'AFP une source policière. Quarante-sept supporters bordelais avaient été placés samedi en garde à vue à l'hôtel de police de Strasbourg après leur interpellation et "ont commencé à être libérés dimanche entre 16h et 16h30", a-t-on précisé.
Le parquet de Strasbourg a engagé des poursuites contre quatre d'entre eux, originaires d'Alsace, du chef de "non respect d'un arrêt préfectoral", a-t-on appris d'une source proche de l'enquête. Ils comparaîtront en mars au tribunal correctionnel de Strasbourg où ils encourent une peine de 6 mois d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende, assortie d'une éventuelle interdiction de stade.
"On est vraiment dans le cadre d'une politique d'exception appliquée aux supporters, cela fait déjà 13 heures de garde à vue pour être allé voir un match de foot, c'est totalement disproportionné", a fustigé l'un des responsables du groupe bordelais Ultramarines, Laurent, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille pour raisons professionnelles.

Une manifestation dimanche

Ce sont des membres de ce groupe de supporters ultras, qui revendique plus d'un millier d'adhérents, qui ont été évacués dans le calme de l'une des tribunes du stade de La Meinau lors de la première mi-temps du match opposant Strasbourg à Bordeaux. "Les supporters bordelais ont été évacués par des stadiers, appuyés par des CRS, car ils n'avaient pas à être là. Tout s'est fait dans le calme et il n'y a pas eu d'échauffourée", avait expliqué samedi soir à l'AFP Romain Giraud, secrétaire général du club alsacien.
En bravant l'arrêté préfectoral, imposé à la suite d'une sanction disciplinaire prononcée par la Ligue de football (LFP) pour une banderole brûlée face à Troyes (20e journée de L1), les ultras bordelais ont expliqué sur leur compte Twitter vouloir "prouver par a + b l'absurdité de ces interdictions totalement irresponsables".
Ils ont appelé dimanche "tous les supporters des Girondins à nous rejoindre entre 16h30 et 18h00 devant le commissariat de Bordeaux pour une manif. pacifique et une conf. de presse". "Les Ultramarines ont décidé de ne plus respecter ces arrêtés qui sont une privation des libertés fondamentales des supporters", a expliqué Laurent à l'AFP, regrettant l'absence de soutien du club bordelais. "On s'inscrit dans le cadre d'une désobéissance civile, les arrêtés étant profondément injustes, l'association prend toutes les dispositions pour les contourner de la manière la plus militante possible, sans pour autant être un créateur d'incident".
Le groupe de supporters avait déjà tenté de passer outre une interdiction de déplacement en se rendant à Nantes pour le derby de l'Atlantique à la Beaujoire le 20 janvier, mais n'avait pu assister au match. Les ultras strasbourgeois ont témoigné samedi leur solidarité à leurs homologues bordelais en débutant la rencontre par une "grève" des encouragements de 5 minutes.
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