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Le PSG, approximatif contre le FC Valence (1-1), a encore besoin de grandir en Ligue des champions

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/03/2013 à 12:30 GMT+1

Le Paris Saint-Germain a affiché mercredi soir lors du match retour face à Valence un défaut de maîtrise qui contredit la saillie de Leonardo le week-end dernier. Paris est encore un produit en gestation au plan européen.

2013 Ligue des champions Paris PSG Lucas

Crédit: AFP

"Il faut dire la vérité. Peut-être que nous ne sommes pas faits pour jouer ce genre de match. On a créé une équipe pour jouer plus l'Europe que le championnat". La phrase de Leonardo a fait couler beaucoup d'encre samedi après la défaite à Reims (1-0). Elle était probablement maladroite et malvenue. Mais, plus important encore, sur le fond, le directeur sportif brésilien est allé trop vite. Il en a eu la preuve mercredi soir lors du huitième de finale retour face à Valence (1-1). Bien sûr, le Paris Saint-Germain s'est qualifié. Pour autant, il ne faut pas s'y tromper. Il est loin, très loin, d'avoir affiché sur cette seconde manche l'étoffe d'une équipe totalement mûre pour la Ligue des champions.
Etre taillé pour l'Europe, ça ne se décrète pas. Ça ne s'achète pas. Ça s'apprend. Le PSG en est là. Il est en phase d'apprentissage. C'est un élève doué, en témoigne sa présence parmi les huit derniers rescapés de cette Ligue des champions. Ce n'est pas un problème de qualité. En termes de talents purs, l'équipe de Carlo Ancelotti a beaucoup d'armes à faire valoir. Les équipes mieux dotées que la sienne dans ce domaine se comptent sur les doigts d'une main. Cet aspect qualitatif avait sauté aux yeux de l'Europe à Valence, en tout cas en première période. Mais individuellement, peu de joueurs de l'effectif parisien possèdent un énorme vécu au plus haut niveau continental. Zlatan Ibrahimovic fait partie de ceux-là. C'est pourquoi il a tant manqué au Parc. Il fait partie de ces joueurs avec lesquels on se sent plus fort, plus tranquille. A tort ou à raison, peu importe. Au-delà de ce qu'il apporte dans le jeu, le Suédois est de ceux qui donnent une autre consistance à une équipe.
Mieux vaut lui souhaiter un géant
Collectivement, c'est encore plus vrai. Face à Valence, le PSG a disputé son premier duel à élimination directe depuis près de deux décennies. Ce manque de vécu a été criant. Fort de sa victoire à Mestalla, le leader de la Ligue 1 aurait dû aborder ce match retour avec confiance et sérénité. Au lieu de quoi, il a tremblé toute la soirée, de façon exagérée. Pourquoi? Pas tant à cause de la qualité de l'adversaire qu'en raison de sa propre incapacité à gérer son match et le contexte enveloppant celui-ci. Parce qu'il était face à une situation inconnue. Il a eu toutes les peines du monde à appréhender cette situation nouvelle, ce stress inédit, inhérent à la fois au résultat de la première manche, qui faisait peser l'intégralité de la pression sur ses épaules, et à l'enjeu. La folle ambition du PSG l'a lesté plus qu'elle ne l'a porté mercredi soir. Ce fut patent.
A ce stade, chaque rencontre constitue une découverte pour les Parisiens. On ne peut pas encore tout leur demander. Briller, bien jouer, tout gagner, tout maîtriser. Surtout le dernier point. La maitrise ne viendra qu'avec le temps et le vécu, celui que le PSG n'a pas encore et que cette première campagne grandeur nature doit lui permettre d'acquérir. Voilà pourquoi Leonardo s'est trompé à Reims. Même si on voit bien où il veut en venir : le fait est que le PSG a recruté pour briller sur la scène européenne, pas pour trôner sur la L1. La finalité du projet de QSI est claire. Ce n'est pas de décrocher le troisième titre de champion du club. Pour autant, cela ne signifie pas qu'au jour d'aujourd'hui, il possède l'épaisseur du cuir requise pour être considéré comme un grand d'Europe. Laissons-le apprendre.
En quarts de finale, l'élève PSG devra se coltiner un autre exercice de style. Vu le niveau de son trouillomètre face à Valence, mieux vaut peut-être lui souhaiter de se frotter à un vrai grand, un géant. Un Real plutôt qu'un Malaga. Un Bayern plutôt qu'un Schalke. D'abord parce que ce serait le meilleur moyen de s'étalonner pour de bon. Ensuite parce que l'approche serait sans doute plus simple, même si le défi serait plus grand. Plus excitant aussi. Ce serait sa principale vertu. Le PSG a besoin de cette excitation. D'être le petit désireux de se mesurer aux grands. Pour l'instant, c'est ce qui lui sied le mieux. Mercredi, le grand, c’était censé être lui. Il ne s'est pas senti tout à fait à l'aise dans ce costume. Quoi qu'en dise Leo.
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2013 Ligue des champions Paris PSG Matuidi

Crédit: AFP

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