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PSG : La philosophie de Laurent Blanc, ce n'est pas seulement le jeu

Vincent Bregevin

Publié 19/02/2014 à 19:37 GMT+1

A Leverkusen (0-4), le PSG a brillamment gagné en appliquant les principes de jeu de Laurent Blanc. Mais c'est aussi dans le combat que Paris a impressionné.

Laurent Blanc, 2014, Leverkusen - PSG

Crédit: AFP

Laurent Blanc a dû passer l'une de ses meilleures nuits depuis qu'il est l'entraîneur du PSG. Pas seulement parce que son équipe a quasiment déjà son billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions en poche après avoir étrillé Leverkusen à la BayArena (0-4). Sans négliger l'importance du résultat, c'est surtout la manière avec laquelle il a été obtenu qui a plu au coach parisien. C'est la victoire d'une philosophie de jeu qu'il s'est attaché à transmettre à ses joueurs depuis le début de la saison. Ils l'ont appliquée au-delà de ses espérances.
A Leverkusen, le PSG n'a pas seulement brillé quand il avait le ballon. Mais il l'a quand même totalement maîtrisé, donnant ainsi un contraste saisissant avec le succès obtenu l'an dernier à la même époque à Valence (1-2). Paris avait déjà envoyé un message fort en s'imposant à Mestalla. Mais la dimension de sa démonstration à la BayArena va plus loin. Sa fin de match en est le parfait symbole. A Valence, elle avait été très compliquée, avec la réduction du score d'Adil  Rami juste avant l'expulsion de Zlatan Ibrahimovic. Ce manque de maîtrise, Paris ne l'a pas eu à Leverkusen. Au contraire, il a parachevé son œuvre avec un dernier but venu conclure une action collective parfaite. Une différence qui valide aussi le changement de philosophie de jeu du PSG. "Dans le football, on est plus performant quand on le ballon que quand on ne l'a pas", résumait Blanc, radieux, en conférence de presse.
Mais avoir le ballon, c'est aussi savoir le récupérer, jusque dans les pieds ou sur la tête de son opposant. Que Paris domine techniquement le match à Leverkusen était une évidence compte tenu du style des deux équipes, et des individualités qui les composent. Qu'il impose sa loi dans le combat physique était beaucoup moins net, tant le club allemand est réputé pour sa qualité dans ce domaine. La veille du match, Blanc avait notamment souligné "le déficit" de son équipe dans les airs par rapport à son adversaire. Pourtant, Leverkusen n'a jamais été en mesure de rivaliser avec le PSG dans ce secteur. Et dans les duels en général. Même Stefan Kiessling, d'ordinaire si performant dans cette discipline, et si précieux en cela pour le collectif du Bayer, n'est pas parvenu à s'imposer une seule fois face à Alex ou Thiago Silva.
Ce qui m'a plu, c'est l'envie de faire mal à l'adversaire.
Le mérite n'en revient pas seulement aux deux défenseurs centraux parisiens, même s'ils ont réalisé une grande prestation à la BayArena. Si Kiessling a été étouffé, c'est surtout parce qu'il a manqué de munitions. Une conséquence logique du pressing infernal imposé par les milieux parisiens. Leur faculté à dominer techniquement l'entrejeu adverse a été suffisamment soulignée depuis le début de la saison. Celle de maîtriser les débats physiquement l'a été un peu moins, et c'est bien en remportant ce combat que Paris s'est autorisé une telle mainmise sur le ballon. "Tous les joueurs ont fait un bon match, mais on a vraiment pris le dessus sur notre adversaire dans ce secteur, reconnaissait Blanc. Le milieu a été performant et dominateur. Ce n'est pas anodin si on a dominé le match."
Ce qui m'a plu, c'est l'envie de faire mal à l'adversaire, même en seconde période
Cette dimension athlétique du jeu parisien n'est pas forcément une nouveauté. Mais elle semblait s'être étiolée durant un mois de janvier où Paris était apparu moins dominateur, moins conquérant. A Leverkusen, le PSG a retrouvé ces vertus. Jusqu'au bout, malgré une avance déjà conséquente à la pause. "Ce qui m'a plu, c'est l'envie de faire mal à l'adversaire, même en seconde période, a d'ailleurs souligné Blanc. On a aussi retrouvé la fraîcheur physique qui nous faisait défaut en janvier. Techniquement, on a été bons, mais physiquement, nos efforts ont payé." L'entraîneur parisien ne s'était pas trompé quand il avait remarqué "le regain de concentration" de ses hommes depuis le match contre Valenciennes (3-0). Ils l'ont traduit admirablement sur la pelouse de la BayArena, avec cet état d'esprit exemplaire indispensable en Ligue des champions. Après avoir vu ça, Blanc peut définitivement dormir sur ses deux oreilles. Et faire de beaux rêves.
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PSG Ligue des Champions 2014

Crédit: Eurosport

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