Avec les Swans d'Ayew et Gomis, Chelsea est déjà tombé sur un os

Chelsea espérait un tout autre départ pour la défense de son titre. Mais les Blues n'ont pu faire mieux qu'un résultat nul à Stamford Bridge face à Swansea (2-2) samedi, lors de la 1re journée de Premier League. Dans le sillage d'André Ayew et Bafé Gomis, tous deux buteurs, les Swans ont donné beaucoup de fil à retordre à la formation de José Mourinho, réduite à dix durant plus d'une demi-heure après l'expulsion de Thibaut Courtois (52e). Une entame loin d'être idéale avant le choc sur le terrain de Manchester City la semaine prochaine.

Au grand complet au coup d'envoi, avec la présence de Diego Costa à la pointe de l'attaque, les Blues ont pourtant affiché un joli visage pendant les 45 premières minutes. Un visage plutôt offensif et loin de la mauvaise impression laissée en deuxième partie de saison 2014/2015. Emmené par le duo Eden Hazard - Willian, très remuant sur les ailes, et un Fabregas inspiré, le club londonien a offert du spectacle à son public. Mais attaquer, se libérer, a un prix: celui de déséquilibrer son équipe. Chelsea l'a appris à ses dépens lors de ce match d'ouverture. Face aux Swans, il ne fallait pas perdre le fil.

Gylfi Sigurdsson, Andre Ayew, Jefferson Montero… Porté un trio offensif de grande classe, les Swans ont fait mal à la défense des Blues. Et plus particulièrement à Branislav Ivanovic. Constamment pris de vitesse par le feu-follet Montero dans son couloir, le Serbe, pointé du doigt pour sa lenteur, a montré des signes inquiétants de fébrilité. Samedi, l'exemplaire défenseur des Blues a été leur principal point faible.

Garry Cahill et John Terry n'ont également pas été à la fête. Très souvent en retard dans les duels et mangés physiquement par l'omniprésent Gomis, le duo a complètement manqué son entrée en scène. Sa lenteur et son manque de coordination a été une évidence sur ce fameux ballon donné en profondeur vers Gomis. Celui qui a provoqué l'expulsion de Thibaut Courtois et donné le penalty égalisateur au Français (55e).

La révolte des hommes de Garry Monk n'est pourtant pas allée plus loin. En partie grâce à un très bon Asmir Begovic, solide et loin d'être emprunté pour sa première au "bridge". Et un peu à cause de la précipitation des coéquipiers d'Andre Ayew dans la surface adverse. A l'arrivée, le petit poucet était bien à la hauteur. Et il peut même avoir quelques regrets.