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Sanchez n'est pas encore l'égal de Messi et Ronaldo, mais il a pris une autre dimension à Arsenal

Gil Baudu

Publié 24/09/2016 à 01:25 GMT+2

PREMIER LEAGUE - Repositionné dans l'axe aux dépens d'Olivier Giroud, Alexis Sanchez réussit un début de saison prolifique avec Arsenal, hôte de Chelsea samedi (18h30). Le Chilien est devenu l'avant-centre incontournable des Gunners. Au point de se comparer aux deux références mondiales : Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.

Alexis Sanchez, l'attaquant d'Arsenal, a inscrit un doublé à Hull City (1-4), le 17 septembre 2016.

Crédit: AFP

Les négociations ont, paraît-il, débuté. Venant des tabloïds anglais, la rumeur est à prendre avec des pincettes. Toujours est-il qu'imaginer Arsenal faire le forcing pour verrouiller le contrat d'Alexis Sanchez ne relève pas de l'absurde. La stratégie épouserait même une certaine logique. Car sur ce que le Chilien montre depuis des semaines, on comprend aisément l'intérêt des Gunners à prolonger l'ancien Barcelonais.
Sanchez est lié au club londonien jusqu'en 2018. Les supposées discussions, évoquées par le Sunday Express dimanche dernier, porteraient sur une prolongation de trois ans. Elle serait assortie d'un salaire avoisinant les 230.000 euros par semaine. Et d'une clause libératoire, au montant inconnu. Cette ultime exigence n'est pas anodine : outre-Manche, il se murmure fortement que le Manchester City de Pep Guardiola et la Juventus Turin seraient à l'affût.

La soufflante de Wenger

En attendant de dégager son avenir, Sanchez écrit son présent à Arsenal. A l'encre de l'efficacité. Samedi après-midi (18h30), la défense de Chelsea le surveillera comme le lait sur le feu. Le week-end dernier, son doublé à Hull City (1-4) n'a fait que confirmer sa forme du moment. Et encore, il a manqué un penalty. Ce qui lui a valu une belle soufflante d'Arsène Wenger : "Ce n'était pas à lui de le tirer !", s'est emporté le manager alsacien.
Une goutte d'eau dans un océan de certitudes. Le natif de Tocopilla ne s'est jamais senti aussi bien. Ce sentiment de plénitude, il l'a exprimé publiquement, dans les colonnes du quotidien espagnol Sport, en des termes qui lui ont valu des railleries outre-Manche :
Je ne me sens inférieur à personne. Avec le niveau que j’ai atteint, je peux rivaliser avec les meilleurs joueurs.
Sanchez en est déjà à 3 buts en 5 matches de Premier League. Auxquels s'ajoutent celui inscrit à Paris (1-1), en Ligue des champions. Un rendement dans la lignée de ses deux premières saisons londoniennes :
  • 2014-2015 : 16 buts et 8 passes décisives en 35 matches de Premier League
  • 2015-2016 : 13 buts et 4 passes décisives en 30 matches de Premier League
Et dans la continuité de sa dernière année barcelonaise, ponctuée par 19 buts et 10 passes en 34 matches de Liga. Tous ces chiffres, flatteurs, ont relégué Olivier Giroud sur le banc. Le Français, en panne sèche depuis le début de saison, est abonné au banc. Il s'est, malgré lui, installé dans un rôle de doublure. Celle d'un Sanchez qui a déserté son aile gauche pour s'imposer comme un avant-centre qui pèse en Angleterre. Qui secoue des Gunners en rodage. Et qui n'hésite plus à se comparer aux deux références mondiales. "Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ? J’ai les mêmes qualités qu’eux", soulignait-il dans Sport.

Pas encore au niveau des "meilleurs"

Vous avez dit arrogance ? Wenger décèle autre chose dans ce discours. Plutôt une forme d'exigence, légitime : "Ronaldo et Messi ont ce niveau pendant des années, ce qui explique la régularité de leurs performances. J'espère qu'Alexis peut le faire, insistait le technicien français récemment, en conférence de presse. Il est ambitieux, c'est un joueur qui veut gagner chaque match et il est bon d'avoir ce genre d'ambition afin d'être le meilleur. Il a le potentiel et la capacité. Il doit juste le démontrer."
Pour l'heure, Sanchez ne surfe pas encore sur les mêmes hauteurs que les deux Ballons d'Or. Avec Arsenal, le Chilien tourne à une jolie moyenne de 0,46 but par rencontre depuis 2014. Celle de Messi sur la même période, avec le Barça ? 0,95. Celle de Ronaldo avec le Real ? 1,10. Les stats sont implacables : Sanchez n'est ni Messi, ni Cristiano Ronaldo. Reste l'impression laissée par les prestations du Chilien. Celles d'un joueur puissant, aux jambes de feu, qu'Arsenal n'a pas l'intention de laisser filer.
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