US Open 2013 - Richard Gasquet: "Cela commence à bien faire"

A Roland-Garros, il n'en était pas loin. Mais Stanislas Wawrinka, vainqueur 8-6 dans le cinquième set, avait encore contrarié ses plans. Pour la quinzième fois de sa carrière, Richard Gasquet était stoppé en huitième de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Prenant cela avec philosophie, plus que du dégoût, le Biterrois attend son heure pour rejouer un quart de finale en majeur. Et pour le coup, le neuvième mondial est un modèle de patience, celui-ci n'ayant plus gagné un huitième depuis Wimbledon 2007 et une victoire sur Jo-Wilfried Tsonga, alors modeste 110e mondial.

Samedi face à Dmitri Tursunov qui a cédé sur abandon (6-3, 2-6, 6-4, 4-2), Gasquet a gagné le droit de tenter sa chance une nouvelle fois. Ce sera face à Milos Raonic qu'il tentera de rompre la fameuse malédiction. Car, et c'est peu de le dire, il fait un "léger" blocage : il arrive pour la dix-septième fois en huitième de finale d'un tournoi du Grand Chelem mais n'a passé l'obstacle qu'une seule fois. Depuis 2007, il en est à onze défaites d'affilée à ce stade.

"Cela commence à bien faire ! Ce serait bien d'aller en quart de finale. J'étais très, très proche à Roland-Garros (cette année), j'espère que ça va passer ici", espère un Gasquet qui a bien démarré la saison (titre à Doha et Montpellier, demi-finale à Miami) mais qui n'a plus enchaîné quatre victoires depuis la fin mars. Déjà, en début de tournoi, il se sentait "capable" d'atteindre les quarts de finale. Dimanche, ce sera la cinquième fois qu'il jouera les huitièmes de finale à l'US Open et ce, sans tabou. "Cela ne me "saoule" pas du tout qu'on m'en parle. Il y a des trucs plus "saoulants" que ça. C'est surtout moi qui me mets de la pression par rapport à ça car c'est moi qui suis déçu à chaque fois de m'arrêter."

Protégé par son statut de tête de série N.8, qu'il a obtenu à la suite du forfait de Tsonga, Gasquet était sûr de retrouver au quatrième tour un joueur moins bien classé que lui. Il part donc en léger favori sur le papier face à un Milos Raonic qui l'avait temporairement éjecté du Top 10 mondial le mois dernier en accédant à la finale du Masters 1000 de Montréal. Le Basque a depuis récupéré sa place dans ce groupe ultra sélect (9e) et il sait que l'opportunité qui se présente est particulièrement belle face au onzième mondial.

"Ce sera difficile, relativise Gasquet, battu par Raonic lors de leur unique confrontation, au Masters 1000 de Cincinnati en 2012. Je ne sais pas s'il y a un favori sur la rencontre. C'est un adversaire atypique avec un gros service. Ce n'est pas le tennis le plus agréable qui soit. Mais il y a quand même de quoi gagner, ce n'est pas non plus Nadal ou Djokovic. C'est une partie (de tableau) ouverte, j'ai quelque chose à faire." Avec 65 aces en trois matches, le Canadien au service de feu est en forme à New York. "Si je mène au score, son service sera moins bon et il aura moins confiance, donc à moi de bien retourner, de le faire jouer chaque point et d'être solide mentalement." Mentalement, tout l'enjeu de ce match sera également ici pour le Français.