Etape 2 : déclarations

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) : "J'essaie vraiment de me concentrer mais ce n'est pas facile. Je suis vraiment déçu que Marcus (Grönholm) ait abandonné (ES10), c'était une belle bagarre. Je pilote très lentement, comme l'équipe me l'a demandé. Que puis-je faire d'autre si ce n'est de rester sur la route. Je dois me forcer pour garder ma concentration. Dans l'ES suivante (11), 'Helena East', je n"étais plus du tout à l'attaque et j'ai très mal conduit. J'ai effectué un tout droit et un tête-à-queue. Dans la courte spéciale (Atkins, ES12), j'ai mal écouté une note et voulu prendre une intersection alors qu'il fallait tourner à la suivante... En débutant la saison, j'étais loin de m'imaginer que je parviendrais à enlever six victoires cette saison. Ce serait vraiment super."

Guy Fréquelin (Citroën Sport, directeur) : "J"ai senti Sébastien très déterminé ce matin. Il avait vraiment envie de se battre pour essayer d"aller chercher la victoire. Après l"abandon de Marcus, il lui a fallu d"un coup passer du rôle d"attaquant à celui de défenseur. Je ne suis pas sûr que ce soit le rôle qu"il préfère, mais il le joue parfaitement, avec le calme et la sûreté que nous lui connaissons tous. J"espère de tout c&oeligur qu"il va décrocher sa sixième victoire de la saison. Il a les bonnes cartes en main. Mais la partie reste difficile, avec plus de 127 kilomètres chronométrés, dont près de 90 dans la zone la plus au sud, que nous n"avons pas encore abordée cette année. Je ne dérogerai donc pas à mes habitudes en refusant de vendre à l"avance la peau&hellip du kangourou !"

Marcus Grönholm (Peugeot 307) : "Trois kilomètres après le départ de l'ES10 (la première du jour), la 307 s'est mise à glisser sur le milieu de la route, les roues n'étant plus en contact avec le sol. Nous étions à vitesse normale, mais les rails étaient plus profonds que vendredi, car creusés par le premier passage. Nous avons fait un 360 degrés et avons heurté un arbre, par l'avant d'abord, par l'arrière ensuite. J'ai essayé de redémarrer le moteur mais, dans le choc, quelque chose avait coincé la courroie d'alternateur."

Corrado Prevera (Peugeot Sport, directeur) : "Quand on a 20 secondes d'avance sur l'actuel champion du monde, on doit s'en contenter. Marcus [Grönholm] a admis avoir commis l'erreur de vouloir encore d'avantage de marge. Mais il y a le constat que la voiture marche. Vivement 2005. Nous avons encore beaucoup de choses à faire évoluer sur la voiture, que nous savons aller dans le sens de la performance. Dès lors que la fiabilité est retrouvée, cela permet de travailler avec d'avantage de sérénité. Je pense que Marcus [Grönholm] devra se contenter de gagner l'année prochaine avec le peu de marge que la force de la concurrence le lui permet. Mais gagner un rallye d'une seconde, ça suffit abondamment. C'est ce que nous allons lui demander. En plus, c'est ce qu'il semble avoir compris."